mardi 28 février 2023

Bizarreries Russes 2

 


 

Les Russes, décidément, sont étonnants : 

Le vaisseau russe Soyouz s'est amarré dans la nuit de samedi à dimanche à la Station Spatiale Internationale.

Après un voyage d'environ deux jours, le vaisseau russe Soyouz s'est amarré dans la nuit de samedi à dimanche 26 février à la Station Spatiale Internationale (ISS). Il doit servir de véhicule pour le retour sur Terre de deux cosmonautes russes et d'un astronaute américain, dont le vaisseau initial a été endommagé.

SOURCE 

Selon les informations de CNN, Moscou avait prévu de tester un missile balistique intercontinental ce lundi. Un tir d'essai qui aurait échoué, indiquent deux sources au média américain.

Un coup d'épée dans l'eau? Selon deux responsables américains cités par CNN sous couvert d'anonymat, les États-Unis pensent que la Russie a raté un tir d'essai de missile balistique intercontinental ce lundi, quand le président Joe Biden effectuait sa visite surprise à Kiev. [...]

Mais pour les responsables cités par le média américain, le test réalisé par l'armée russe n'a pas été concluant. S'il avait été un succès, Vladimir Poutine l'aurait mentionné lors de son discours de mardi devant les parlementaires russes, expliquent-ils à CNN.

SOURCE 

Peut-être devraient-ils se contenter de la conquête de l'espace, ce qui déjà serait beaucoup...

samedi 25 février 2023

Du genre

 


Il n'y a rien, selon moi, de plus odieux, de plus ignoble, de plus criminel, de plus mensonger, que de donner à penser à des mômes qu'ils pourraient, selon leur désir, changer de genre ou de sexe. Au mieux, avec plus ou moins de réussite, ils ne pourront que changer d'apparence. Mais la nature est têtue : Pour se reproduire, les espèces animales, dont l'homme fait partie intégrante, auront toujours besoin du féminin et du masculin. Seuls quelques mollusques ont réussi leur transition de genre. Sommes-nous des mollusques ? 

Une femme (fimme, fumme, fomme ?)* est bien cette personne qui a ses règles tous les 28 du mois.

Un homme est bien cette personne qui, passé 50 ans, a des soucis avec sa prostate.

La chose qui illustre ce billet en haut à droite est-elle une femme ? Comment un spermatozoïde gagnant a-t-il pu rencontrer ses ovaires ? Par le cul peut-être ? Au mieux on lui aura ouvert le bide pour une gestation, bide qu'il faudra de nouveau ouvrir 9 mois plus tard. Même les Nazis n'y auraient pas pensé...

C'est pourquoi il est urgent de hurler que non : même avec toutes les opérations, les traitements, on ne se débarrasse pas de l'identité biologique que la nature nous a attribuée à la naissance. Que ceux qui prétendent le contraire sont des fous, ou des salauds, qui s'engouffrent sur le marché prometteur du désarroi d'enfants perdus, sans repères, de l'abandon du rôle éducateur de leurs parents. 

* J.K. Rowling
@jk_rowling
‘People who menstruate.’ I’m sure there used to be a word for those people. Someone help me out. Wumben? Wimpund? Woomud? 




vendredi 24 février 2023

Diagnostic suite, l'avis d'un grand homme

 

 

Bon à savoir

 Cinq pléonasmes (insoupçonnés) qu’il faut à tout prix éviter

 Les formules redondantes sont légion dans le langage courant. Comment s’en débarrasser?

«Sortir dehors», «collaborer ensemble», «faux prétexte»... La redondance a tendance à se glisser dans la moindre de nos locutions du quotidien. Emprunté au bas latin grammatical «pleonasmus» («surabondance, excès»), le «pléonasme» désigne un terme qui ajoute une répétition à ce qui a déjà été énoncé.

Au grand dam des amoureux de la langue française, notre ouïe s’est accoutumée à ce mal dont l’emploi, ainsi que le précise Alain Rey dans le Dictionnaire historique de la langue française (Le Robert), témoigne parfois d’un jugement négatif et d’une appréciation ironique. La plupart du temps cependant, le pléonasme surgit à notre insu et ôte à nos propos leur crédibilité. Il convient alors de remarquer les formules erronées de l’usage courant pour mieux les évincer.


Un court de tennis

Que diriez-vous de chausser les crampons avant d’en découdre avec l’équipe adverse «sur le terrain de football de football»? La redite est saugrenue, vous en conviendrez. Figurez-vous qu’elle l’est tout autant lorsque l’on parle de «court de tennis». Car, comme on peut le lire dans le Trésor de la langue française, le «court» est un terrain rectangulaire en terre battue ou en dur spécialement aménagé pour le tennis. Rassurez-vous, les grands auteurs eux-mêmes ont fait la faute. En 1939, dans Lépreuses, Montherlant parlait d’un «court de tennis rougeâtre». Bon élève cependant, Aragon écrivait trois ans plus tôt, dans Les Beaux quartiers: «Le terrain vague a été coupé en trois pour faire trois tennis, des gens en blanc y courent, les balles volent, les raquettes battent l’air. C’était le court du fond.»


Une autre alternative

Apparu au XVe siècle comme terme de droit ecclésiastique, l’«alternative» (du latin «alternare», «alterner») désigne ce qui présente un choix entre deux possibilités, dont l’une exclut l’autre, précise l’Académie française. Autrement dit, l’alternative est toujours autre. Ne dites donc pas: «Aller déjeuner au restaurant de la rue Guynemer est une autre alternative.» Mais: «Aller déjeuner au restaurant de la rue Guynemer est une alternative.»


Pondre un œuf

Précision probablement survenue depuis que l’on dit péjorativement d’une œuvre artistique ou intellectuelle produite à la suite de beaucoup d’autres, qu’elle a été «pondue» par son auteur, dire qu’une poule a «pondu un œuf» est un pléonasme notable. Issu du latin «ponere», «poser, déposer», le verbe transitif «pondre» qualifie purement l’action d’un animal ovipare qui dépose ses œufs. Que pondre d’autre?


Une rafale de vent

Tout comme la ponte n’est relative qu’à l’œuf, la rafale s’emploie exclusivement pour parler du vent. Issu de l’italien «raffica», lui-même influencé du français «s’affaler» («être poussé par le vent vers une côte -en parlant d’un bateau-»), le mot est employé depuis le XVIIe siècle pour désigner un coup de vent subit, violent et court. Dans Itinéraire de Paris à Jérusalem (1811), Chateaubriand écrit: «Une rafale subite du midi nous chassa vers l’île de Rhodes.» A noter que le pléonasme «rafale de vent» est excusable cependant, dans la mesure où l’argot militaire s’est emparé du terme pour parler d’une «rafale d’artillerie», terme à l’origine du nom d’un célèbre avion de combat français également.


Une dune de sable

Emprunté au moyen néerlandais «dune», mot d’origine celtique, une «dune» qualifie par définition une colline de sable formée par le le vent le long de certaines côtes ou dans une région désertique. Comme le précise le Trésor de la langue française, le mot est arrivé en France au XIIe siècle, pour désigner les «dunes littorales» de Dunkerque, de Calais, des Landes. On parle aussi des dunes du Grand Erg oriental et de celles qui, sous le Second Empire, ont été fixées dans le Sud-Ouest de la France par des plantations de pins maritimes. Des dunes uniquement faites de sable…

SOURCE 

À mon avis on doit pouvoir compléter cette liste... 

 

mardi 21 février 2023

Diagnostic

 

 

Le diagnostic est cruel mais comment lui donner tort ? Un Européen non encore atteint de sida mental ne peut qu'être d'accord avec lui.

La famille ? Propagande LGBT dans les classes des tout petits ; glorification de l'homosexualité ; politique familiale et nataliste réduite à néant ou presque (ce n'est pas le truc du gouvernement actuel il paraît...) ; délais pour avorter sans cesse repoussés.

La nation ? Entre dans notre maison France qui le veut, s'y maintient même quand on leur demande gentiment (trop gentiment ?) de déguerpir ; installation de populations africaines ou maghrébines dans nos villages les plus reculés sans consultation des populations concernées ; ringardisation de tout sentiment patriotique.

La culture ? C'est simple il n'y en a pas "une" mais "des". Déconstruction, écriture inclusive, valorisation du laid tout est mis en œuvre pour la mettre à bas.

Et pour être totalement à l'envers, dans une novlangue orwellienne, l'Europe appelle ça "ses valeurs". Tartuffes !

On comprend que notre modèle occidental ne fasse pas recette ailleurs, qu'il soit même un objet de dégoût, il faut en effet une bonne dose de masochisme pour lui trouver des qualité.

La leçon de Poutine ? Il ne faut guère plus d'un demi-siècle pour détruire une civilisation.


SUPPLÉMENT DU JOUR

dimanche 19 février 2023

Gribouillages aux Beaux-Arts

 


 

 

Alors que je digérais notre truite saumonée-avocats sur le canapé, envisageant une sieste bien méritée, ma belle est entrée d'un pas décidé et m'a lancé, sur un ton qui ne tolérait aucune objection, "viens je t'emmène voir des GRIBOUILLAGES AUX BEAUX-ARTS".

Des gribouillages il y en avait pléthore, des plus célèbres artistes aux moins connus (en tout cas de moi).

Une fois sortis, sur le quai de Conti, ma belle m'a demandé :

- tu connais La Monnaie ?

Je lui ai répondu que depuis le "sans-contact" la monnaie était un peu sortie de ma vie. Oui bon... Elle non plus ça ne l'a pas fait rire... 

L'argent, le grisbi, la fraîche, la thune, c'est bien d'en avoir, je ne dis pas. Mais mâter des pièces de ferraille en vitrines, qu'elles soient d'or ou d'étain, de cuivre, c'est pas trop mon truc.

- je vais m'en griller une et je t'attends à la sortie, lui ai-je dit très vite.

En attendant suivez le guide :

 














 

 

Transidentité


Un modèle à suivre, à encourager, à enseigner dès le plus jeune âge. Avec en option "choisis le bon dealer". 

Et le bon médecin pour le suicide assisté...




samedi 18 février 2023

Celles et ceux

 


 

 

Depuis que nous avons un inculte au plus haut sommet de l'état*, l'expression fait florès. 

On la retrouve dans la bouche de ses opposants les plus "sincères", celle des présentateurs télé, dans les interview, jusque dans nos boîtes-mails...

Cette contagion me fait penser à ce poème de Gustave Nadaud, mis en musique par Georges Brassens, dont voici les paroles :



Un roi d’Espagne, ou bien de France,
Avait un cor, un cor au pied ;
C’était au pied gauche, je pense ;
Il boitait à faire pitié.

Les courtisans, espèce adroite,
S’appliquèrent à l’imiter ;
Et qui de gauche, qui de droite,
Ils apprirent tous à boiter.

On vit bientôt le bénéfice
Que cette mode rapportait ;
Et, de l’antichambre à l’office,
Tout le monde boitait, boitait.

Un jour, un seigneur de province,
Oubliant son nouveau métier,
Vint à passer devant le prince,
Ferme et droit comme un peuplier.


Tout le monde se mit à rire,
Excepté le roi, qui, tout bas,
Murmura : « Monsieur, qu’est-ce à dire ?
Je vois que vous ne boitez pas ?

— Sire, quelle erreur est la vôtre !
Je suis criblé de cors ; voyez :
Si je marche plus droit qu’un autre,
C’est que je boite des deux pieds. »

Et la musique :


 

 

* Chez l'ami BEDEAU je l'ai même entendu parler des européennes et des européens...

vendredi 17 février 2023

La guerre





Emmanuel Macron aujourd'hui hausse d'un ton (ce qui chez lui est peu de chose) son opposition à Poutine.

L'UE, qui ne veut pas voir que l'Europe va de Brest à Vladivostok, veut nous entraîner dans une nouvelle guerre qui, comme les précédentes, n'est pas la nôtre.

Et notre président, cette virgule dans l'histoire de France, n'y trouve rien à redire... 

De Gaulle revient ! Ils sont devenus fous ! 

Nous n'irons pas, vous la ferez sans nous. 

Défendre les frontières de l'Ukraine quand on est incapable de défendre les nôtres ? Quand notre pays est littéralement envahi ? Que l'on nous serine jours et nuits que ces frontières pour lesquelles, à l'est, des milliers de soldats meurent chaque jour sont obsolètes, n'ont plus de sens ici ? De qui se moque-t-on ?

Pour les valeurs il le faut, qu'ils disent... 

Demandez-leur lesquelles ! 

Avis à la jeunesse de France : on nous l'a déjà faite il n'y a pas si longtemps cette mauvaise blague... 

 Croyez-moi, soyez des déserteurs : la fleur au fusil est fanée.

https://youtu.be/iZpNgSaYWts

Perquisition





mercredi 15 février 2023

Crash-test


Le Peugeot 3008 a brillamment réussi son crash-test : Pierre Palmade est encore en vie. 

samedi 11 février 2023

Les leaders syndicaux



 

À  l'heure où Laurent Berger fronce les sourcils, imitant en cela Philippe Martinez pour qui c'est naturel, il m'a semblé intéressant de voir comment c'était terminé le parcours de leurs prédécesseurs, tous ces gens attachés à la défense des travailleurs. 

CFDT, Nicole Notat :

Elle a été la première femme à diriger une confédération syndicale en France. Elle a aussi été la première femme à présider le club d'influence Le Siècle.

SOURCE

CGT : pour le leader de gauche aux cheveux longs, Bernard Thibault, c'est un peu plus compliqué. Son atterrissage en douceur se fera dans un truc sans importance, sans influence notoire. Une pré-retraite avant l'heure quand même, bien joué. On ne le voit plus dans les rues... 

Depuis 2009, une contestation interne l'accuse d'être trop consensuel dans ses relations avec le gouvernement et le patronat

Peut-être vit-il LA VIE DE CHÂTEAU ? 

Mais, soyons-en sûrs, le monde du travail est très bien défendu. 

Tous ensemble, tous ensemble...

 Mais sans eux. 


Le parcours

 

 



 

À l'heure où j'écris ces mots, le cortège doit avoir démarré.

Le parcours de cette manifestation est un classique des protestations syndicales. C'est aussi le plus ennuyeux. Son point de départ est la place de la République, froide, sans grand caractère, définitivement enlaidie et massacrée par Hidalgo et ses sbires. Son arrivée se fera place de la Nation, sorte de grand giratoire sans âme, qui ingurgite la banlieue tous les matins et la rejette le soir. Pas de quoi émouvoir le bourgeois, ni le faire trembler. C'est un parcours qui tourne le dos à la ville, s'éjecte de lui-même.

Un parcours qui aurait eu de la gueule, serait parti du lion de Denfert, aurait pris le Raspail, puis bifurqué sur le Saint-Germain, serait passé devant l'assemblée Nationale, comme un symbole, aurait rejoint la place de la Concorde par le pont du même nom. De son jardin élyséen, Macron aurait perçu les cris de colère de la foule, aurait pu mesurer sa popularité, entendre les CRS à l’œuvre pour protéger sa retraite dorée. Le faire douter qui sait ?

Un parcours dit tout de ceux qui l'ont choisi. Aujourd'hui à l'évidence il ne fallait pas trop déranger...

Ce sera sans moi.

jeudi 9 février 2023

Les innocentes ou Agnus Dei





Arte (Arte c'est très fréquemment le bon choix quand on a pas Netflix) avait programmé hier soir "Les Innocentes", un film d'Anne Fontaine (à ne pas confondre avec Brigitte, c'est pas tout à fait le même genre). Peut-être y avait-il malice de la part de cette chaîne, en ces temps d'invasion de l'Ukraine, à rediffuser un film qui évoque la brutalité des soldats soviétiques, en 1945, au moment de la "Libération" de la Pologne. Les libérateurs se sont souvent comportés en soudards.

Durant cet hiver 45 donc, les troupes soviétiques avancent vers Varsovie. Sur leur chemin une partie d'entre elles fera une halte dans un couvent de Bénédictines. Ces dernières seront particulièrement malmenées, brutalisées.

Dans le village voisin, la Croix-Rouge a installé un hôpital de fortune. Mathilde, jeune médecin, y assiste Samuel : les blessés de guerre affluent sans discontinuer.

Neuf mois plus tard, au couvent, il devient difficile de cacher les ventres ronds sous la robe de bure. Les premières douleurs apparaissent, on tombe dans les pommes au moment des vêpres, on perd les eaux dans la cuisine : le couvent ne va plus tarder à se transformer en une vaste nurserie. La mère supérieure a bien sa petite idée pour faire oublier la virginité perdue de ses sœurs, mais disons-le tout de suite, elle n'est pas très chrétienne...

Mathilde et Samuel vont devoir relever le défi d'un baby-boom là où on l'attendait le moins.

Film très réussi qui aurait mérité les différentes récompenses pour lesquelles il avait été nommé.

À noter que le scénario est tiré d'un fait historique authentique et vérifié.


EN SAVOIR PLUS

dimanche 5 février 2023

Au Rose-Bonbon

 

 


 Paris le 7 mai 1984, 21h.

J'entre chez "Léon de Bruxelles".

Comme je suis seulâbre, d'autorité je me dirige vers une petite table près de la baie vitrée, qui donne sur le Montparnasse et la rue de l'Arrivée. Le serveur arrive avec un menu sous le bras, mais comme le set de table plastifié en est un aussi de menu, j'ai déjà fait mon choix.

- ce sera des moules marinières et une bouteille de Muscadet.

Léon de Bruxelles, pour un amateur de moules-frites comme mézigue, c'est un pis-aller : les moules y sont généralement trop cuites, voire desséchées, les frites trop molles.

Dehors la nuit commence à tomber. Je regarde les gens aller et venir sur le boulevard, faire la queue devant le Gaumont. Dans une poche de mon perfecto, j'ai une invitation à une soirée privée au Rose-Bonbon. Qui me l'a offerte ? Ça je ne saurais le dire. À cette époque j'ai dans Paname tout un petit réseau qui m'ouvre bien des portes. L'invitation précise que la soirée démarrera à 22h30, mais il n'y a que les ploucs pour arriver si tôt.

Les moules furent sans surprise, conformes à ce que j'en attendais : ratatinées avec quelques éclats d'oignons qui, sur ce coquillage, évoquaient une maladie vénérienne, pas le moindre bout de persil. le Muscadet en revanche était parfait. À 35 francs la boutanche, c'est le contraire qui aurait été regrettable.

Le temps s'écoule lentement. Sur le boulevard la nuit est tombée. J'allume une Balto. Je vois bien que le serveur aimerait me voir déguerpir, céder la place, alors pour le faire patienter, lui redonner le sourire, je commande une deuxième bouteille de Muscadet.

23 heures. Légèrement grisé je sors de chez Léon et me dirige vers la rue de Rennes. La nuit est douce, printanière. Suis-je abusé par mes sens ? Il me semble discerner dans l'air des parfums de lilas, de chèvrefeuille. Et pourquoi pas après-tout ? Ça n'aurait rien d'étonnant au fond : ils viendraient de très loin, seraient entrés dans Paris par la porte des Lilas justement. Ma personnalité ultra-sensorielle me ferait le cadeau de ces effluves subtils et discrèts. Avant que le tabac me nique l'odorat et le goût, j'ai toujours été sensible aux odeurs. L'enfant solitaire que j'étais, aimait croquer les fleurs et les baies sauvages, les sentir à m'en bourrer le pif. Il m'aura fallu un ange-gardien, fidèle et vigilant, pour écarter ma main des plus dangereuses. Je me souviens d'un sentier, juste en face de chez nous. Je l'empruntais souvent, surtout les jours de vent. Après une grosse demi-heure de marche, il y avait une vallée, ondulée, qui était comme un miracle dans ce pays si plat. Et, sur la gauche, un grand bois de pins bicentenaires. J'adorais par-dessus tout m'allonger dans le tapis d'aiguilles, humer la résine, écouter chanter le vent dans les cimes, qui s'agitaient, la-haut, jusqu'au vertige.

J'avais pratiquement descendu la rue de Rennes. J'ai bifurqué sur la droite, dans cette rue dont le nom m'échappe, là où il y avait autrefois la boutique Burberrys si tu vois. Puis je me suis engouffré dans la station Odéon, prochain arrêt le Rose-Bonbon.

Au Rose-Bonbon il fait une chaleur d'enfer. Je m'avise très vite que tout le monde est plus ou moins à oil-P. Les enceintes crachent de vieux standards indochinois, de ceux qui s'écoutaient du côté de Saïgon au temps béni des colonies, mais remixés (voir ou écouter plus bas pour en avoir une idée). Ne manquait plus que les vapeurs d'opium. Je me dirige vers l'endroit où je me sens le mieux dans ce genre de situation : le bar. Un mignon en tenue de soubrette s'avance vers moi.

- et pour le jeune homme qu'est-ce que ça sera ?

Le jeune homme sait d’expérience que pour sortir à peu près indemne de ce genre de soirée, il faut garder son couloir, éviter les embardées. Je commande un Muscadet.

- un Muscadet ? Il lève les yeux au ciel... Mais enfin voyons vous êtes au Rose-Bonbon ici ! Pas à Joinville ! Nous avons un excellent Champagne...

Va pour le Champagne alors. Ou apparenté. Un truc avec des bulles, ça c'est certain, un peu tiédasse tout de même...

Devant moi, derrière les étagères en verre et les bouteilles d'alcool, il y a un immense miroir. Entre la bouteille de Glenfiddich et la Vodka bison, j'ai un panorama assez complet de se qui se passe dans mon dos. En gros ça se tripote, ça se suçote, ça baisouille. Malgré la musique on entend parfois des râles, des soupirs et des exclamations ; un Bataclan où le foutre aurait remplacé le sang. Bref, c'est une partouze. Je reconnais un célèbre présentateur télé, appliqué à caresser langoureusement l'entre-jambe d'un patron de chaîne non moins célèbre. Le matin même il venait d'apprendre qu'il ne serait pas reconduit à l'antenne à la rentrée prochaine, alors il travaillait son avenir... 

Puis je l'ai vu arriver. En bas-résille et porte-jarretelle, elle se dirigeait droit vers moi. J'étais sa proie. Ses seins étaient essorés, comme ceux d'une Africaine qui aurait allaité trop longtemps une fratrie de dix, plus ceux de la voisine les jours de pénurie. Elle a posé une main sur mon épaule. Il se dégageait d'elle une odeur de sueur et de talc pour bébés, qui m'a rappelé celle de ma mémé de  la rue des Pyrénées.

- on veut garder un bon souvenir de cette soirée jeune homme ?

C'est à ce moment là que j'ai senti que les moules de Léon commençaient à me reprocher : j'avais besoin d'un peu d'air frais.

 

samedi 4 février 2023

Les neuf plaies d'Égypte





Après le vers de farine, le criquet migrateur autorisé dans les assiettes des Européens

C’est la deuxième autorisation par l’Union européenne d’un insecte comme aliment après le vers de farine en juin. Les insectes ont été identifiés comme une source de protéine alternative susceptible de permettre un système alimentaire plus durable.

SOURCE


Ou comment se débarrasser d'une plaie... 


jeudi 2 février 2023