samedi 31 décembre 2022

Bonne année...



... à tous ! 

Et tout particulièrement aux amis de "Demain à l'Aurore". 

Et planquez vos carrosses ! 


Voilà... ça c'est fait... 

vendredi 30 décembre 2022

Houellebecq et le gugusse

 


Si, chez nous (jamais nous devrions avoir honte de prononcer ou d'écrire ce "chez nous", jamais nous devrions y renoncer), on ne peut plus rien dire ou écrire, alors il faut nous le dire une bonne fois pour toute. 

Ainsi, au pays de Voltaire et de "Droit de réponse" de Michel Polac (raccourci hasardeux j’en conviens), il serait interdit à un romancier, dont la matière première est la prospective, et à un philosophe, dont la matière première est de penser le monde, de dialoguer ensemble de l'avenir de nôtre pays (cf supra).

Un gugusse, dont je renonce à savoir comment s'orthographie son nom tant il m'est étranger, ambassadeur chez nous d'une religion très à cheval sur les libertés comme chacun sait, vous poursuivra en justice. 

Qu'a-t-il dit Michel ?

Ceci :

"Le souhait de la population française de souche, comme on dit, ce n'est pas que les musulmans s'assimilent, mais qu'ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu'ils s'en aillent", y affirme Michel Houellebecq.

Il prédit également des futurs "Bataclan à l'envers" à l'égard des musulmans, en référence aux attentats djihadistes du 13 novembre 2015.
SOURCE

Rien de plus ni de moins finalement, que ce qu'il décrivait ou anticipait dans son mémorable roman "Soumission".

Rien de plus ni de moins, de ce que pensent ou disent nombre de politiques, en "off". 

Mais nous, nous n'aurions plus le droit, écrivain, simple citoyen ou philosophe, de décrire notre réel sans risquer les foudres de la 17ème ? 

Je pense aussi à ce pauvre Jean-Claude Dassier qui, se pensant sur une antenne libre, CNEWS, vient de se voir désavoué par sa chaîne pour avoir osé dire que les « musulmans, ils s’en foutent de la République, ils ne savent pas même pas ce que le mot veut dire ». Peut-être est-ce faux, peut-être est-ce vrai, ça mérite débat, en aucun cas l'opprobre, en aucun cas la censure et les remontrances de ce qui remplace aujourd'hui le CSA, organe de surveillance indigne d'une démocratie.

Aucun sujet, aucun, ne devrait être interdit de débat. 

Ou alors cela signifie que nous sommes dans un autre pays que la France, que des gugusses ont décidé de nous castrer une bonne fois pour toute.

Sommes-nous prêts à l'accepter ?

RAJOUT DE DERNIÈRE MINUTE

mardi 27 décembre 2022

Aphorisme diurne et désabusé


Je ne sais pas s'il faut s'en réjouir ou craindre le réchauffement climatique, mais ce que je vois c'est que c'est déjà le printemps. 

dimanche 25 décembre 2022

France terre d'asile


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Dans un récent aphorisme, que j'ai depuis supprimé, je disais ceci :

Le monde entier vient régler ses comptes chez nous. 

La France est devenue un ring.

On ne devrait jamais douter de soi, car pour le coup il visait juste cet aphorisme.

La France est devenue, en miniature, le réceptacle de tous les conflits du monde, ceux de l'extrême Orient, de l'Asie, du continent africain. Qu'une guerre éclate à l'autre bout du monde, et vous verrez arriver un flot de réfugiés politiques exigeant le droit d'asile chez nous (si "chez nous" a encore un sens...). À la limite nous pourrions le concevoir, cela pourrait même être un objet de fierté s'il n'était pas si dévoyé. Mais qu'en penser quand notre générosité se retourne systématiquement contre nous ? Quand le pays d'accueil a à subir les exactions de ceux qui venaient chercher ici (chez nous) refuge, subsides et protection ? C'est bien la question que l'on peut se poser quand, en quelques jours, nous assistons aux émeutes marocaines après un match de foot, quand des Kurdes mettent à sac tout un arrondissement de Paris après l'acte fou d'un homme dont on ne sait encore rien des motivations (s'est-il fait embrigader pendant son séjour en prison ?), quand des Africains réclament régulièrement réparations pour un passé auquel ils ont pourtant largement contribué.

Gitans contre Maghrébins, Turcs contre Kurdes, Africains contre tout le monde, et nous au milieu qui n'avons rien demandé... 

Quelle ingratitude, quel mépris à notre égard, on est au-delà de l'indélicatesse, du manque de savoir-vivre, les mots nous manquent... Et quelle tolérance coupable de la part de nos dirigeants qui ne dirigent plus rien...

Ce sont ces réflexions qui me traversaient l'esprit, place de la République (chez nous), en filmant la courte vidéo, mais ô combien symbolique, que voici :

 

samedi 24 décembre 2022

Minuit Chrétiens

 

À JE qui ne sait sur Google où trouver le vrai message de Noël :

Joyeux Noël à tous !

 

vendredi 23 décembre 2022

Scrabble perdant

 


Panique chez les passionnés du Scrabble. Ce jeudi, plusieurs sites d’informations affirment qu’au moins 400 mots seront bientôt interdits du nouveau lexique de référence du jeu de société. La raison ? Ceux-ci sont jugés trop offensants par Mattel, la société américaine fabriquant le jeu. De quoi hérisser le poil des centaines de milliers de joueurs francophones qui espéraient faire « mot compte triple » avec quelques gros mots. 

[...] 

Parmi les mots touchés, L’Express cite « asiate », « boche », « chicano », « enculeur », « femmelette », « gogole », « goudou », « gouine », « lopette », « nabot », « nègre », « pédé », « poufiasse », « romano », « schleu », « sidaïque », « tafiole », « tantouse », « tarlouze » ou « travelo ». Le comité de rédaction de l’ODS a en revanche obtenu le maintien des mots « enculé », « grognasse » et « salope ».

SOURCE


Moi j'ai toujours trouvé que dans ce jeu il y avait trop de consonnes et pas assez de voyelles, mais c'est une autre histoire... 

Mais comment allons nous faire sans le si charmant "goudou", longtemps revendiqué par les premières intéressées ? Le remplacer par quoi ? Pas par "gouine", lui aussi prohibé... 

Et qui ne connaît pas dans son entourage une "poufiasse", espère assez répandue, une "tafiole", dites-moi... Et quoi de plus parlant que "travelo" ? Trans ? 

Tous ces mots continueront d'exister dans les dictionnaires de référence, seul le dictionnaire spécifique au Scrabble les en expurgera. Mais en famille bien sûr, personne n'est obligé de respecter ces nouvelles règles, dès lors que ces mots, tirés de notre très riche argot pour l'essentiel, restent dans le Larousse ou le Robert. Mais dans les compétitions vous ne pourrez plus utiliser "bicot" qui pourtant, avant de désigner péjorativement un habitant d'Afrique du nord, est le petit de la chèvre. 

Le wokisme est un assèchement. 


mercredi 21 décembre 2022

Western



Le western est un genre cinématographique qui me convient. Pas trop fatigant pour les neurones, c'est les grands espaces à portée de canapé. Souvent l'action se déroule à côté de ce gros caillou, que je n'ai toujours pas localisé, mais il semble qu'il n'y en ait qu'un seul comme celui-là aux États-Unis. Il faut aussi impérativement que la frontière mexicaine ne soit pas trop éloignée : dans le cas où ça tournerait vinaigre, il faut pouvoir aller se réfugier fissa chez les femmes à la peau brune, là où l'on fera son deuil du whisky, où l'on se rabattra sur la tequila, à l'ombre d'un sombrero... Qu'importe : ça vaut toujours mieux que de croupir en centrale.

Généralement, quand je regarde un western, je profite d'une séance de pan-pan pour aller faire pi-pi. Comme elles sont souvent interminables, ça ne nuit pas à la compréhension du scénario. Les longues chevauchées où l'on éreinte les montures sont idéales elles aussi pour ce genre de "break". Mais je m'égare... 

Hier soir Arte proposait un très vieux western (1947), "La Poursuite Infernale", de John Ford avec Henri Fonda. Il avait tous les attributs du genre : assassinats, vol de bétail, le pire et le meilleur des femmes (et des hommes, soyons justes), vengeance, étude sociologique d'une petite ville du Far-West aux origines irlandaises etc... Mais avec un supplément d'humour bienvenu. Un exemple ?

À un moment Henri Fonda, accoudé au comptoir, demande au serveur :

- et toi Bill (ou Joe, je sais plus), t'as déjà été amoureux ? 

- moi ??? Nan... j'ai toujours été barman... 

Voilà... 

J'ai vraiment passé un bon moment...




mardi 20 décembre 2022

Fallait oser...

 

C'est la nouvelle insolite du jour :

 

Un papy se présente aux urgences avec un obus dans l’anus à Toulon: l’hôpital partiellement évacué

Un octogénaire a été opéré dans la soirée de ce samedi après s’être présenté aux urgences en expliquant qu’un engin de la Première guerre mondiale était coincé dans son anatomie.

[...]

 L’hôpital en partie évacué

L’octogénaire a assuré aux soignants que l’obus était démilitarisé. Ces derniers ont cependant voulu s’assurer de ces propos en appelant des démineurs. Pendant ce temps, la direction de l’hôpital a supervisé “l’organisation d’une évacuation partielle de l’établissement vers le hall principal, notamment la partie pédiatrie, et le confinement des services les plus éloignés, avec l’aide de la sécurité et des pompiers sur place”, détaille le quotidien.

Pendant “quelques heures”, des patients ont également été détournés vers d’autres hôpitaux, indique le journal. Seuls les services gynécologie et maternité ont fonctionné quasi normalement. Une tente était installée avec le patient à l’intérieur.

Une scène étonnante, confirmée à demi-mot par la direction de l’hôpital. Contactée par Nice-Matin, elle confirme, “un événement survenu de 21h à 23h30 samedi soir qui a nécessité l’intervention des démineurs, l’évacuation des urgences adultes et pédiatriques ainsi que la réorientation du flux d’urgence.”

SOURCE 


 

lundi 19 décembre 2022

Mais il est où le bleu ?


Même avec les sapins nous n'osons plus afficher nos trois couleurs.

Et pas plus ce soir sur la place de la Concorde... 





Rue Maison Dieu




Quand je pense que nous sommes voisins et que je ne sais même pas à quel numéro il habite... C'est dommage, j'aurais bien aimé tailler la bavette avec Lui, parler philosophie, de la vie après la mort, de l'éternité, tout ça... Si ça se trouve il fait la queue dans la même boulangerie que moi, partage les mêmes terrasses de bistrots, et je ne sais pas à quoi il ressemble...

C'est pas grave. Tôt ou tard, fatalement, on finira bien par se rencontrer Lui et moi. On apprendra à se connaître...

dimanche 18 décembre 2022

Musique de circonstance

 Bon...

Ce n'est pas Waterloo non plus... 

J'adore ce thème, qui dit tout d'un match de foot et de son issue en quelques notes :

 

samedi 17 décembre 2022

No future

 


À Caroline.

C'est un article de Marianne intitulé " Et si les punks avaient gagné ?" qui m'a fait repenser à eux. Eux, c'étaient Caroline et François, que j'ai côtoyés vers la fin de mes années lycéennes, du côté de Pithiviers. Nous nous étions connus au bahut, j'avais 16 ans et eux la vingtaine ; j'étais le petit, ils étaient les grands. Ils m'aimaient bien, me toléraient dans leur cercle. Ils étaient toxicos.

Parfois j'enfourchais ma bleue pour leur rendre visite.

Chez eux, qui n'était probablement pas chez eux, c'était une petite maison à l'abandon, dans un hameau paumé entre Beauce et Gâtinais.  On y entrait par une porte de fer forgé qui ne fermait plus. Là, un chemin étroit, envahi de ronces, de matériel agricole rouillé, sinuait jusqu'à la demeure. Je me souviens d'un tricycle rouge, incongru, dans un bosquet d'orties. En franchissant la porte on tombait sur le salon. Au fond il y avait une grande fenêtre par où entrait la lumière du sud. Elle donnait sur un jardin tout aussi délaissé où n'en finissaient pas de mourir des fruitiers méconnaissables. Dans ce salon régnaient le désordre et la crasse, cendriers débordant, vaisselle jamais faite, vêtements éparpillés un peu partout. J'étais à la fois fasciné et écœuré par cet environnement. Ainsi des gens pouvaient vivre de cette façon ? C'était donc ça la liberté ? 

- Tu veux un café ? C'est du Nes, ça te va ? François fait la sieste. 

"La sieste à heure fix", pensais-je...

Elle lavait sommairement une tasse et moi je m'asseyais sur un tabouret graisseux. Avant de m'enfuir, ma tasse à peine finie. Mais je savais que je reviendrai, attiré par le sordide, conscient d'avoir sous les yeux un exemple de mode de vie exceptionnel, dans l'air du temps de cette fin de seventies. Jamais pour autant ils n'en ont profité pour me proposer de partager leurs expériences, et de cela je leur suis infiniment reconnaissant. J'étais le petit...

Un jour j'ai une nouvelle fois franchi leur porte. Il y avait de la musique en cet après-midi. Mais quelque chose n'allait pas. "Tubular Bells" semblait rayé, revenait sans arrêt à la même plage sans que personne ne s'en soucie. Dans le salon les volets étaient clos. A gauche, sur une paillasse à même le sol, ils dormaient profondément. De nouveau je me suis enfui, me promettant de ne plus jamais revenir.

J'ai revu Caroline quelques semaines plus tard. Elle n'allait pas bien.

- ça va ?

- François est mort.

Un soir elle s'était couchée à ses côtés, et au matin il était froid, ne bougeait plus. Son futur s'était arrêté là.

Ça l'a réveillée Caroline. Plus jamais elle n'a touché à "ça", est devenue "clean". Elle a laissé tomber la maison, s'est trouvé des petits boulots sur les marchés. S'est même offert le luxe, quelques années plus tard, d'ouvrir une boutique de fringues en franchise. Mais de vie de "couple" elle n'en a plus jamais eu, d'enfants encore moins ; 

son "no future à elle".

TUBULAR BELLS

vendredi 16 décembre 2022

Il n'y a pas de démocratie sans cité délimitée


La fin de la mondialisation malheureuse, on aimerait y croire. À court ou moyen terme, je ne la vois pas venir. Mais puisse-t-il avoir raison. 

Image cliquable pour une meilleure lecture (source Valeurs Actuelles) :



jeudi 15 décembre 2022

Gastronomie à la française




"Dites, Éric Zemmour et Jordan Bardella qui depuis 3 jours annonciez que ça allait dégénérer hier pour France-Maroc... Vous ne nous aviez pas dit que vous parliez de vos alliés identitaires de l'ultra-droite qui préparaient des ratonnades à l'ancienne...

Marine Tondelier EELV

La ratonnade à l'ancienne est un plat typiquement français. Un peu comme la blanquette de veau. Tombé en désuétude, on lui préfère aujourd'hui le viol-au-vent afghan, le civet de poulet écrabouillé à la maghrebine, flambé au mortier, la pute nigérienne excisée sur son lit de staphylocoques et candidas variés. 

Mais, chère connasse, j'ai oublié le goût de la ratonnade à l'ancienne... 

Si vous pouviez nous en rappeler la recette : elle nous manque... 


mercredi 14 décembre 2022

L'étrange victoire




Après ce match, qui nous emmène laborieusement en finale (nous avons beaucoup souffert, surtout en deuxième période), je regarde les images des Champs-Élysées qui se remplissent. Et je cherche désespérément des drapeaux français. Il faut croire que les supporters ont été pris de court, qu'ils n'y croyaient pas, qu'ils n'ont plus les moyens de s'acheter un fanion, que les Chinois ne nous ont pas livré à temps, car de petits drapeaux français je n'en vois guère... Sur ce point au moins les Marocains ont été meilleurs que nous... 

À moins que, même dans le foot, bonjour tristesse, il devient honteux de brandir nos trois couleurs.


AH BEN TIENS ! QUE LIS-JE CE MATIN ?  

lundi 12 décembre 2022

Le Parlement européen de Bruxelles



L'image que vous voyez ci-dessus, et que vous connaissez forcément, est celle du Parlement européen à Bruxelles. C'est une belle idée d'architecte : on peut y voir le symbole de l'Europe en construction (comme si l'Europe n'avait jamais existé avant Monnet...), un bâtiment et un message d'espoir volontariste : notre Europe reste à bâtir, on en a posé les fondations, à vous les finitions. 

Mais, à y regarder de plus près, on peut y voir aussi un début de ruine. C'est là où réside le tort de cet architecte (qui est en fait un cabinet d'architectes) : avoir choisi une ligne aux interprétations multiples. Les europhiles diront "il y a encore du boulot mais on y arrivera" ; les eurosceptiques diront "joli symbole d'un machin qui ne marche pas, et puis on en a pas les moyens". On est tenté il est vrai, de regarder ce Parlement comme l'une de ces constructions anarchiques du Tiers-Monde, faite "à la sauvage", dont les parpaings désespèrent d'un enduit, les murs d'un toit, raccordée à la survie par un fil qui pendouille. 

Ces derniers observateurs eurosceptiques de l'Europe, dont je suis, seront confortés par les frasques récentes de ses états membres qui se déchirent sur l'énergie, sur le choix des armes pour leurs armées restées nationales, sur l'abandon assumé, voire revendiqué, de défendre notre identité, nos frontières, comme par les déboires de certains de ses illustres serviteurs qui, ce soir, ont à tâter de la paille humide des cachots : l'espace national leur semblait trop riquiqui, leurs ambitions étaient à l'échelle de l'Europe, ils dorment ce soir dans 15 m2... 

Alors Europe, ruines ou construction ? Et pour qui cette Europe ?

Autre image, autre vue :



Rajout de dernière minute :

Je me suis magistralement planté avec ce billet : le bâtiment qui l'illustre ne se situe pas à Bruxelles mais à Strasbourg. 

Il y a bien un parlement européen à Bruxelles mais il ressemble plutôt à ça :

 


Mille excuses. 

Fredi M. 

Europe et prospérité



C'est Michel Rocard, Jacques Delors, et tant d'autres qui nous le promettaient : l'Europe, disaient-ils, nous apportera la prospérité.

Aujourd'hui nous pouvons vérifier que c'est bien le cas, mais pas pour tout le monde :

Selon nos informations, la justice belge a déjà retrouvé près d’un million d’euros en liquide lors des différentes opérations policières menées depuis vendredi, notamment au domicile de l’eurodéputée grecque Eva Kaili, vice-présidente du Parlement.

SOURCE

Quant à vous chômeurs, gueux, envahis et autres déplorables victimes des délocalisations, qui ne la voyez pas bien la prospérité, passez votre chemin je vous prie.

(Notez que les quatre appréhendés sont tous du camp du bien, à savoir le PS.) 

samedi 10 décembre 2022

On n'y résiste pas


 




Voilà, ça s'est passé comme ça : ma belle est entrée dans mon espace vital (le secret des couples qui durent, sachez-le, c'est d'avoir chacun son espace vital). Elle m'a dit non pas d'aller siffler là-haut sur la colline, mais que ce soir elle voulait voir jouer Kylian Mbappé en quart de finale. "Tu comprends, m'a-t-elle dit, il a de beaux mollets et la bonhomie d'Henri Salvador ; je l'aime".

Moi je ne suis pas trop foot. La dernière fois que j'ai regardé une coupe du monde c'était à "S", avec "P", en 98. Nous étions descendus de nos collines pour rejoindre la liesse populaire dans un bar de "V" (je sais bedeau, je sais...).

Bon...

Va pour les quarts de finale. Mais regarder un tel événement sur mon vieux Triniton Sony, c'est prendre le risque de louper un hors-jeu, une touche, de ne pas voir le tir d'un corner. Quant aux arbitres n'en parlons pas : d'eux on entend que les coups de sifflet... Déjà quand je tombe sur un débat politique, les orateurs de l'extrême gauche comme ceux de l'extrême droite sont tellement relégués dans les marges que l'on a envie d'élargir l'écran du pouce et de l'index comme on le ferait sur son smartphone pour vérifier qui cause... 

M'enfin pourvu qu'il y ait des gros plans sur les mollets de Kylian ça devrait suffire au bonheur de ma belle, le reste somme toute est très secondaire... 

mercredi 7 décembre 2022

L'enjeu principal, par Pierre Brochand ancien ambassadeur de France



 Texte capital :

Pierre Brochand (ex-DGSE) : « L’immigration est l’enjeu central de notre vie publique »
7 décembre 2022   

Le 15 novembre, l’ancien patron des services secrets et ambassadeur a prononcé un discours sur l’immigration à l’Amicale gaulliste du Sénat. Un texte exceptionnel que Le Figaro s’est procuré. Pierre Brochand y résume tous les enjeux que fait peser une immigration incontrôlée et propose des solutions.

Pierre Brochand a été directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment, en Hongrie et en Israël. Il est intervenu lors d’un colloque de la Fondation Res Publica sur le thème: «Pour une véritable politique de l’immigration».

AMICALE GAULLISTE DU SÉNAT

Intervention de Monsieur Pierre Brochand, Ambassadeur de France

15 novembre 2022-Salons de Boffrand de la Présidence du Sénat

Monsieur le Président du Sénat,

Monsieur le Président de l’Amicale gaulliste,

Mesdames et Messieurs les sénateurs,

Je vous remercie de votre invitation. Elle est un grand honneur, pour quelqu’un qui a commencé à servir la France sous le Général de Gaulle et en garde, évidemment, une admiration inconditionnelle.

Vous m’avez demandé de parler d’immigration et j’ai suggéré qu’on ajoute « enjeu central ». J’aurais pu aussi bien proposer « enjeu principal ».

Pour deux raisons :

    D’un côté, j’estime que, de tous les défis qu’affronte notre pays, l’immigration est le seul qui menace la paix civile et, à ce titre, j’y vois un préalable à tous les autres.

    D’un autre côté, l’immigration exerce sur l’ensemble de notre vie collective un impact transversal, que je tiens pour globalement négatif.

Mais, faute de temps, je négligerai ce second aspect, qui se traduit concrètement par une tiers-mondisation rampante de la société française et sa régression continue dans des domaines clés, tels que l’éducation, la productivité, les services publics, la sécurité, la civilité, etc.

En d’autres termes, si tout ce qui va mal en France n’est pas la faute de l’immigration, loin s’en faut, elle y participe dans une mesure, à mon avis, très sous-estimée.

Quels sont ces enseignements ou ces vérités pas toujours bonnes à dire ?

D’abord, que le réel du monde n’est ni joli, ni joyeux, et qu’il est suicidaire de l’insulter, car, tel un boomerang, il se venge au centuple. Ensuite, que, dans l’action, le pire des péchés est de prendre ses désirs pour des réalités. Que, si le pire n’est pas toujours sûr, il vaut mieux le prévoir pour le prévenir. Que les sociétés « multi » sont toutes vouées à se déchirer. Que nous ne sommes pas plus « malins » que les Libanais ou les Yougoslaves, pour faire « vivre ensemble » des gens qui ne le souhaitent pas.

Et, enfin surtout, que, dans les relations entre groupes humains, personne ne fait de cadeaux à personne, que les conseilleurs – fussent-ils le New York Times ou SOS Méditerranée – ne sont jamais les payeurs et que, si nous ne prenons pas en charge nos intérêts vitaux, nul ne le fera à notre place.

Deux indications complémentaires :

Je ne m’embourberai pas dans les chiffres. Car, avec près d’un demi-million d’entrées annuelles et un taux de 40% d’enfants de 0 à 4 ans d’origine immigrée, la cause me paraît entendue sur ce plan.

Ceci posé, je diviserai mon intervention en trois parties :

    D’où venons-nous ?

    Où en sommes-nous ?

    Où allons-nous ?

    D’où venons-nous, ou, si l’on préfère, de quelle immigration est-il question ?

Commençons par tordre le cou au « canard », selon lequel la France aurait toujours été un pays d’immigration. Pendant 1000 ans, des Carolingiens à Napoléon III, rien ne s’est produit.

Depuis 1850, en revanche, nous avons connu trois vagues :

    La première a duré un siècle. D’origine euro-chrétienne, discrète, laborieuse, reconnaissante, régulée par l’économique et le politique, elle a représenté un modèle indépassable de fusion réussie.

    La deuxième a commencé dans les années 1970 et n’a fait que s’amplifier depuis. Elle est l’exact contraire de la première.

C’est une immigration de peuplement irréversible, qui n’est calibrée ni par l’emploi, ni par le politique, mais engendrée par des droits individuels, soumis au seul juge national ou supranational. Nous sommes, donc, submergés par des flux en pilotage automatique, « en roue libre », dont les Français n’ont jamais explicitement décidé.

Mais, surtout, l’écart identitaire qui nous sépare des arrivants n’a aucun équivalent dans notre Histoire.

Tous viennent du «tiers-monde», de sociétés hautement défaillantes, et la majorité est de religion musulmane, ainsi qu’originaire de nos anciennes colonies. De plus, tous sont, comme on le dit aujourd’hui, « racisés ».

    La troisième lame a été déclenchée, il y a 10 ans, par le soi-disant « Printemps arabe », dont elle est une des conséquences néfastes. C’est pourquoi elle a d’abord pris la forme d’une crise d’urgence, rapidement devenue permanente, sous l’impulsion d’un nouveau dévoiement du droit, cette fois le droit d’asile, au besoin conforté par le droit de la mer et celui des mineurs.

    Où en sommes-nous ou « l’état des lieux » ?

Comme pour tout phénomène social, je vais, d’abord essayer d’en prendre une photographie, avant d’en dérouler la dynamique.

On n’a pas compris grand-chose à l’immigration actuelle si l’on n’a pas perçu d’emblée qu’elle était virtuellement conflictuelle, que ces conflits n’étaient pas quantitatifs mais qualitatifs – donc insolubles – et qu’ils s’inscrivaient, in fine, dans le très douloureux retour de bâton anti-occidental, déclenché par la globalisation.

En feignant d’ignorer ce déterminisme, nous avons été assez fous pour réinjecter chez nous les ingrédients des trois tragédies qui ont causé nos pires malheurs dans le passé :

    La discorde religieuse, théoriquement enterrée en 1905

    L’antagonisme colonial, en principe clos en 1962

    Le fléau du racialisme, dont nous pensions être libérés depuis 1945.

S’agissant du religieux, c’est-à-dire l’islam, aucune « méthode Coué » ne me convaincra que cette confession, entièrement et fraîchement importée par l’immigration, ait pu soudain se transformer en homologue du christianisme, enraciné chez nous il y a quinze siècles et depuis longtemps domestiqué par une laïcité, taillée à sa mesure.

D’une part, en tant que croyance, l’islam est une religion « à l’ancienne », un bloc d’hétéronomie, un code englobant de pratiques ostensibles, un pavé de certitudes communautaires, brutalement tombé du ciel dans la mare d’une société post-moderne, qui ne croyant plus à rien, est complètement prise à contrepied par cette effraction foudroyante (il y a aujourd’hui, en France, 25 fois plus de musulmans que dans les années 1960).

D’autre part, en tant que civilisation totale, fière, guerrière, offensive, militante, l’Islam a très mal vécu son humiliation par l’Occident depuis deux siècles. Dès que la globalisation lui en a offert l’opportunité, il s’est réveillé tel un volcan.

De cette éruption, nous connaissons les manifestations : djihadisme, salafisme, islamisme, réislamisation culturelle. Tous symptômes désormais présents sur notre sol, comme autant d’expressions crisogènes de l’insatisfaction d’un agent historique « anti-statu quo », qui aspire à l’hégémonie là où il est présent, et, quand il y parvient, ne partage pas notre déférence pour les minorités.

C’est pourquoi, il faut avoir une « cervelle de colibri » – de Gaulle dixit – pour oublier que musulmans et européens n’ont cessé de se disputer, depuis 13 siècles, le contrôle des rives Nord et Sud de la Méditerranée et il faut être bien naïf pour ne pas percevoir, dans les courants de population d’aujourd’hui, une résurgence de cette rivalité millénaire, qui, il convient de le rappeler, a toujours mal fini.

Si, pour sa part, l’antagonisme colonial ne s’est pas estompé 60 ans après, c’est que, là aussi, nous avons été assez stupides pour imaginer, qu’en reconstituant, sous le même toit métropolitain, le face-à-face de gens qui venaient de divorcer outre-mer, on parviendrait à les rabibocher. Erreur fatale, car pas plus que les croyances, certaines mémoires ne sont conciliables.

D’où le fait, jamais vu nulle part, d’une immigration à tendance victimaire et revendicative, portée autant au ressentiment qu’à l’ingratitude et qui, consciemment ou non, se présente en créancière d’un passé qui ne passe pas.

Quant au clivage racial, il tient à la visibilité des nouveaux venus dans l’espace public, elle aussi sans antécédent. Ce qui conduit, hélas, à instiller dans les esprits, « à notre insu, de notre plein gré », une grille de lecture ethnique des rapports sociaux, où, par contamination, chacun finit par être jugé sur sa mine. Ce qui conduit aussi, deux fois hélas, à inoculer chez nous le virus mortel du modèle américain et, pire encore, de son hystérisation wokiste. Glissement ô combien frauduleux et scandaleux, puisqu’il donne à penser à nos immigrés qu’ils sont, eux aussi, des descendants d’esclaves. De là, ce que l’on pourrait appeler le « syndrome Traoré », dont il ne faut surtout pas minimiser les ravages.

Mais, non contents d’avoir ranimé ces trois incendies mal éteints (religieux, colonial, racial), nous avons réussi l’exploit d’en allumer trois nouveaux, inconnus de notre histoire récente :

    Le premier tient à l’intrusion incongrue de mœurs communautaires d’un autre temps, héritées des pays d’origine et perpendiculaires à notre mode de vie : primauté des liens de sang, système de parenté patrilinéaire, contrôle des femmes, surveillance sociale de la sexualité, endogamie, culture de l’honneur et ses corollaires (justice privée, loi du talion, omerta), hypertrophie de l’amour-propre, inaptitude à l’autocritique. Sans oublier polygamie, excision, voire sorcellerie, etc.

    Autre dissension inouïe : l’alter nationalisme des arrivants, qui à la différence de leurs prédécesseurs, entendent conserver la nationalité juridique et affective de la patrie d’origine, très largement mythifiée. Avec tous les dégâts que peut causer cette dissociation rare entre passeport et allégeance. Souvenons-nous, tous les jours, du coup de tonnerre fondateur que fut le match de football France/Algérie en 2001, tristement révélateur de l’émergence surréaliste de « français anti-français ».

    Enfin, « cerise sur le gâteau », ces communautés venues d’ailleurs n’ont pas seulement des contentieux avec la France, mais aussi entre elles : maghrébins/sub-sahariens ; algériens/marocains ; turcs/kurdes et arméniens ; afghans, tchétchènes, soudanais, érythréens, somaliens, pakistanais, prêts à en découdre, chacun de leur côté ; roms rejetés par tous. Sans omettre l’effrayant parachutage d’un antisémitisme de type oriental. Ainsi, sorte de « cadeau bonus », nous assistons au spectacle peu commun d’un territoire, transformé en champ clos de toutes les querelles de la planète, qui ne nous concernent pas.

Voilà pour la photo, pas très réjouissante, je le reconnais. J’en viens à la « dynamique », qui ne l’est guère davantage.

Elle se résume à trois théorèmes très simples :

Un. Les courants d’immigration sont cumulatifs. Aux effets de flux s’ajoutent des effets de stock, qui à leur tour, génèrent de nouveaux flux.

Deux. Ces courants obéissent aussi à des effets de seuil. Au-delà d’un certain volume, ils changent de nature et de signe. D’éventuellement positifs, ils passent à négatifs.

Trois. Ce seuil de saturation est d’autant plus vite atteint que le fossé entre société de départ et d’arrivée est profond.

Tentons d’appliquer ces formules dans le concret. Quand un groupe humain projette d’emménager chez un autre, il n’y a que cinq possibilités :

    (1) L’interdiction

    (2) L’absorption

    (3) La négociation

    (4) La séparation

    (5) L’affrontement

L’interdiction est tout simplement la mise en œuvre du « principe de précaution », que l’on invoque, à satiété, dans quasiment tous les domaines. Sauf apparemment celui de l’immigration, où il aurait pourtant consisté à bâtir une digue avant que n’arrive le tsunami. Autant dire qu’un projet aussi volontariste ne nous a même pas traversé l’esprit.

L’absorption ou assimilation, par ralliement asymétrique et sans retour à la culture d’accueil, fut longtemps notre paradigme. Nous l’avons abandonné en rase campagne, par renoncement à nous-mêmes, mais aussi par nécessité, car les volumes que nous avons admis ont très vite excédé ce seuil très exigeant.

C’est pourquoi, nous avons cru pouvoir nous rabattre sur l’option 3.*

La négociation ou l’intégration est, en effet, une position intermédiaire, où chacun fait un pas vers l’autre, mais où les immigrés gardent leur quant à soi : un pied dedans, un pied dehors. En bref, un compromis qui n’efface pas les divisions, mais espère les transcender par accord tacite sur une plateforme minimale : le respect des lois et l’accès à l’emploi.

Cependant, en pratique, il s’avère que le plus gros des efforts est à la charge du groupe qui reçoit – c’est-à-dire nous -, aussi bien en termes financiers (politique de la ville, protection sociale), que de dérogations à nos principes (discrimination positive, mixité imposée, quotas).

Au final, certes, les intégrés sont plus nombreux que les assimilés, car le seuil de tolérance est plus élevé dans leur cas. Pour autant, ils ne sont pas majoritaires et je crains, surtout, que le contrat implicite, passé avec eux, ne soit qu’un CDD, susceptible de ne pas être renouvelé à échéance, si les circonstances changent et, notamment, si les immigrés et descendants franchissent – ce qui est inéluctable en prolongeant les tendances actuelles – la barre des 50% de la population.

Ainsi, ces résultats, pour le moins mitigés et ambigus, ont ouvert un boulevard à l’option 4 : la séparation, qui, dans les faits, est la preuve par neuf de l’échec des trois précédentes. Car, au fond, le scénario sécessionniste est la pente la plus naturelle d’une société « multi ».

Quand des groupes répugnent à vivre ensemble, ils votent avec leurs pieds, se fuient, se recroquevillent, comme autant de répliques du séisme initial qu’est la migration. Se constituent, alors, ce qu’on appelle des diasporas, soit des noyaux durs introvertis, formés de populations extra-européennes, ni assimilées, ni intégrées et à tendance non coopérative.

Ces isolats territoriaux vont inéluctablement développer une double logique de partition et d’accélération.

Partition, par inversion de la pression sociale, dans le sens de la conservation et de la transmission des codes culturels d’origine, y compris – ce qui est stupéfiant – à travers la réislamisation des jeunes. Soit une espèce de contre-colonisation, par le bas, qui ne dit pas son nom.

Accélération, car les diasporas, dont le taux d’accroissement naturel est déjà très supérieur à la moyenne nationale, deviennent, à leur tour, génératrices d’immigration par aspiration juridique et aide à l’accueil.

D’où, en fin de compte, deux évolutions effarantes, là encore, jamais observées :

    Une immigration, qui diverge au fil des générations

    Une immigration, qui s’autoproduit en boule de neige

De sorte qu’entre cet « archipel » et le reste du pays, s’effondre la confiance sociale, fondement même des sociétés heureuses. Là où la défiance devient système, ne tarde pas à disparaître l’altruisme au-delà des liens de parenté, c’est-à-dire la solidarité nationale. À commencer par son navire amiral : l’État providence, dont la perpétuation exige un minimum d’empathie entre cotisants et bénéficiaires. L’économiste Milton Friedman avait coutume de dire, à mon avis fort justement, que l’État providence n’était pas compatible avec la libre circulation des individus.

Or, face à ces micro-contre-sociétés, nous sommes comme tétanisés. Nous y repérons, non sans raison, autant de cocottes-minute, dont nous redoutons avant tout qu’elles n’explosent en même temps. Et pour l’éviter, nous sommes prêts à passer du compromis aux compromissions, en surenchérissant sur les concessions déjà consenties pour promouvoir l’intégration. C’est ce que l’on appelle, par antiphrase, les « accommodements raisonnables », lesquels ne sont rien d’autre que des reniements en matière de liberté d’expression, de justice pénale, d’ordre public, de fraude sociale et de laïcité ou sous forme de clientélisme subventionné.

Tous ces arrangements au quotidien ont beau se multiplier, ils ne suffisent pas à acheter la paix sociale et c’est alors que « ce qui doit arriver arrive » : quand plusieurs pouvoirs sont en concurrence ouverte, sur un même espace, pour y obtenir le monopole de la violence mais aussi des cœurs et des esprits, c’est le 5e cas de figure qui se réalise.

L’affrontement. Ce que l’on désigne pudiquement par l’expression « violences urbaines » et dont on connaît bien la gamme ascendante.

Au plus bas, les incivilités courantes qui, parce qu’impunies, incitent à aller plus loin. Un cran au-dessus, une surdélinquance, vécue in petto, comme une juste compensation. Puis, des manifestations de protestations ou même de célébrations, qui s’achèvent en razzia ou en vandalisme. Un degré plus haut, des émeutes qui s’en prennent à tout ce qui incarne la France, y compris pompiers et médecins. Émeutes qui dégénèrent désormais en guérillas de basse intensité, sorte d’intifada à la française ou de « remake » en mineur des guerres coloniales. Avec comme point culminant de ce continuum, le terrorisme djihadiste, dont notre pays est la principale cible en Europe.

Au vu de ce bilan, mon sentiment est que, si nous restons les bras croisés, nous allons au-devant de grandes infortunes et de terribles déconvenues.

3- Où allons-nous ? Que faire ?

Il y a deux préconditions à l’action : la transparence statistique et le rejet du discours intimidant.

Si l’on veut s’attaquer à un problème, il est indispensable d’en cerner la dimension réelle. Or l’appareil statistique, centré sur le critère de la nationalité, ne permet pas d’évaluer toutes les répercussions d’un phénomène qui lui échappe largement. C’est pourquoi, il est impératif de nous orienter vers des statistiques et projections dites «ethniques», dont l’interdiction n’est qu’une hypocrisie et une coupable préférence pour l’ignorance, donc le statu quo.

Quant au discours intimidant, c’est l’incroyable prêchi-prêcha que nous servent les médias, les ONG, les « people », et dont la seule finalité est d’organiser l’impuissance publique.

Ces éléments de langage, que l’on nomme à tort « État de droit », ne sont, à mes yeux, que le reflet d’une idéologie qui, à l’instar de toutes les idéologies, n’a rien de sacré. À ceci près qu’elle est dominante depuis 50 ans.

Son dogme central, nous le savons tous, est de faire prévaloir, partout et toujours, les droits individuels et universels d’êtres humains présumés interchangeables, amovibles à volonté, dans un monde sans frontières, où tout serait parfait, sans l’obstacle anachronique de l’État national, « ce pelé, ce galeux d’où vient tout le mal », car seul théoriquement capable de dire non à cette chienlit. Raison pour laquelle on s’est très soigneusement employé à le rééduquer, en l’amputant de ses bras régaliens pour le conformer au nouvel idéal : laisser aller, laisser courir, laisser tomber.

Le plus grave est que cette utopie ne se préserve des assauts du réel qu’en usant d’un moyen méprisable : le chantage. Le chantage au racisme, qui, à coups de fatwas, promet la mort sociale à tous ceux qui s’aviseraient de sortir la tête de la tranchée. Or, cette doxa, en forme de conte de fées, il ne faut pas craindre de proclamer qu’elle est fausse et incohérente.

Fausse, car, s’il est vrai que les immigrés entrent comme des individus, il est non moins effectif qu’ils s’implantent comme des peuples. Et c’est précisément cette évidence limpide que le narratif officiel nous interdit de voir.

Incohérente, car ladite doxa ne cesse de se contredire. On nous raconte simultanément que l’immigration n’existe pas, qu’elle existe et que c’est une bénédiction, qu’elle a toujours existé et que c’est une fatalité, que l’accueillir est un devoir moral, mais qu’elle va payer nos retraites et pourvoir aux emplois dont les Français ne veulent pas, que si elle cause la moindre difficulté, c’est parce qu’elle est mal répartie dans l’espace ou que l’on n’y consacre pas assez de moyens budgétaires, car ce n’est qu’un problème de pauvreté, d’urbanisme ou, au pire, d’immigration irrégulière.

Mais, en bout de course, on finit toujours par se heurter au même argument massue : « ne mettez pas d’huile sur le feu, car vous faites le jeu d’un tel ou d’un tel ». Argument qui est, sans doute, le plus extravagant de tous, en ce qu’il reconnaît qu’il y a bien un incendie en cours, mais qu’il est préférable de le taire pour des raisons qui n’ont rien à voir.

Rendus à un tel niveau d’absurdité, nous nous retrouvons face à une trifurcation :

    Soit on prend au sérieux ces fariboles et on laisse tout filer : on roule vers l’abîme, en appuyant sur l’accélérateur,

    Soit on reste benoîtement dans les clous et on se borne à accompagner le phénomène, en votant, tous les 3 ou 4 ans, des lois qui font semblant de traiter de l’immigration, mais qui, en fait, relèvent de sa gestion administrative et technocratique. Ce n’est que reculer pour mieux sauter,

    Soit on réussit à se dépêtrer de notre camisole et à reprendre, en faisant enfin preuve de volonté politique, le volant du camion fou qui roule tout seul depuis 50 ans.

Vous avez deviné que mon choix est évidemment le dernier. Mais plus précisément ?

L’immigration – il est facile de le comprendre – fonctionne comme une pompe qui refoule d’un lieu et aspire vers un autre. Nous ne pouvons rien, ou presque, pour empêcher le départ. Nous pouvons tout, ou presque, pour décourager l’arrivée.

D’où 6 grands axes :

Envoyer, urbi et orbi, le message que le vent a tourné à 180°, en s’attaquant bille en tête à l’immigration légale, qu’il convient de diviser au moins par 10.

Trancher à la même hauteur l’accès à la nationalité, qui doit cesser d’être automatique.

Contenir l’immigration irrégulière, en divisant par 20 ou 30 les visas, y compris étudiants, accordés aux pays à risques, en n’acceptant plus aucune demande d’asile sur notre territoire, en abolissant toutes les récompenses à la tricherie (aide médicale d’Etat, hébergement, régularisations, débarquement de navires « sauveteurs »).

Atténuer l’attractivité sociale de la France, en supprimant toutes les prestations non contributives aux étrangers, HLM compris, et en limitant à 3 enfants, par famille française, des allocations familiales, revalorisées sans conditions de revenus.

Dégonfler les diasporas, en réduisant les types, durées et nombres de titres de séjour et en excluant les renouvellements quasi-automatiques.

Muscler notre laïcité « chrétienne » pour l’adapter au défi très différent de l’islam, en ne neutralisant plus seulement l’Etat et l’école, mais aussi l’espace public, les universités et le monde de l’entreprise.

Si ces propositions s’inscrivent dans le cadre du droit existant, tant mieux, sinon il faudra le changer, quel qu’en soit le prix. Car le retournement proposé relevant désormais du salut public, sa férocité n’est que la contrepartie du temps perdu.

Je viens de vous présenter un diagnostic. À savoir que, si nous persistons dans notre aveuglement, nous allons vers un pays, où, a minima et par implosion lente, la vie ne vaudra plus la peine d’être vécue, ou, a maxima, vers un pays, où, à force d’explosions, on ne pourra plus vivre du tout.

On peut ne pas partager cette évaluation et, dans ce cas, j’aurais parlé pour ne rien dire. Mais on peut aussi y adhérer et, dans ce cas, les mesures avancées sont notre dernière chance.

J’ai conscience de ce que certains d’entre vous ont pu me trouver excessif, alarmiste, irréaliste, sans nuance, ni générosité, que sais-je encore.

Je vous accorderai volontiers deux autres défauts. D’une part, mon caractère peut être qualifié d’obstiné, en ce que je n’accepterai jamais d’affirmer qu’il fait nuit en plein jour. D’autre part, c’est vrai, je suis obsédé, mais mon obsession est uniquement tournée vers la France qui vient, à échéances de 10, 20, 30 ou 40 ans : celle de nos enfants et petits-enfants, auxquels notre devoir élémentaire est de ne pas léguer un pays chaotique, alors que nous l’avons reçu de nos aînés comme un cadeau magnifique.

Ultime question, dont je suppose que nous nous la posons tous, de temps à autre : que ferait le Général de Gaulle, dans le monde si différent d’aujourd’hui ?

Nul ne le sait, mais je suis personnellement convaincu de deux choses : s’il avait été au pouvoir au cours du dernier demi-siècle, il ne nous aurait jamais mis dans le pétrin que j’ai décrit ce soir et s’il ressuscitait, je redoute qu’il ne me prenne pour un modéré bien timoré.

Le Figaro

Gypsy Man

 

Un peu de musique pour faire passer le lien mort.

"I'm A Gypsy Man", JJ Cale :

 

mardi 6 décembre 2022

Église de France





les scandales de mœurs dans l'Église ont frappé des prêtres, ils touchent à présent des évêques.

[...] 

Ce sujet suscitera chez certains un soupir de lassitude. Cela fait plusieurs années maintenant que l'actualité de l'Église baigne dans ces eaux saumâtres.

SOURCE


"Eaux saumâtres", c'est bien ça... 

Pauvre Église de France, elle a de bien mauvais serviteurs... Elle n'en finit pas de patauger dans ce marécage glauque. Son règne se termine de la façon la plus pitoyable, la plus misérable. 1500 ans d'histoire pour en arriver là... Les civilisations meurent dans la débâcle il faut croire... 

Si l'on veut se reconforter, on se dira que bientôt les enfants ne se feront plus abuser par le curé ou l'évêque, en allant à confesse ou au catéchisme ; ils le seront par l'imam en allant à la madrassa réciter les versets du Coran... 

La relève est assurée. 



samedi 26 novembre 2022

Aphorisme nocturne et désabusé


Pourquoi vouloir répartir les clandestins* dans l'ensemble des pays européens ? S'ils sont une chance nous devons TOUS les prendre ! On a pas de pétrole mais on a des migrants ! 

*Aussi appelés "fardeau"... 

Corrida suite et fin



SOURCE VALEURS ACTUELLES 

jeudi 24 novembre 2022

Corrida

 

                                                                                     Corrida portugaise

                                                                    

 

La seule corrida à laquelle j'ai pu assister un jour, c'était dans les arènes de Nazaré, Portugal, pays où il n'y a pas de mise à mort du taureau. Le spectacle ressemble plus à une valse entre le toréro et l'animal, et vous pouvez y emmener les gosses qui ne risquent pas d'en sortir traumatisés (mais un accident est toujours possible).

Je suis bien évidemment contre l'interdiction de nos corridas telles qu'elles se pratiquent encore dans le sud de la France. Je suis contre l'interdiction par principe, même si je ne mettrai jamais les pieds dans les arènes de Nîmes ou Arles où elles se déroulent du printemps à l'automne. Cette tradition locale (importée) attire encore un public d’aficionados dont je ne suis pas et que je sache personne n'est obligé d'y assister.

Si la corrida est dépassée, si elle n'est plus de son temps, alors elle s'éteindra d'elle-même, quand les spectateurs cesseront de se rendre aux arènes. C'est déjà semble-t-il le cas si j'en crois cet article relevé ce matin :

Holà
Palavas, Fréjus, Vergèze... de plus en plus de villes françaises disent basta aux corridas
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Le débat parlementaire qui doit se tenir ce jeudi sur l’interdiction de la tauromachie s’annonce houleux. Pourtant, des villes taurines dans le sud du pays ont déjà mis un holà aux corridas, sans provoquer de bronca.

Difficile d’ignorer que, ce jeudi, l’Assemblée nationale doit examiner la proposition de loi d’Aymeric Caron (député Révolution écologique pour le vivant) visant à interdire la corrida : depuis des semaines, pro et anti s’écharpent dans les médias à coups d’arguments plus ou moins futés et affûtés. Mais à l’écart de ces passes d’armes, la disparition progressive des corridas s’installe discrètement dans les terres dites de tradition taurine. Comme à Mauguio, une commune héraultaise qui s’étend entre Montpellier et la Méditerranée : les deux dernières éditions de sa «Romeria», fête annuelle dédiée à la culture espagnole, ont fait l’impasse sur la traditionnelle corrida proposée au public depuis 1989. «Nous l’avons remplacée par un spectacle plus familial qui attire un public quatre fois plus nombreux», constate le maire (DVG) Yvon Bourrel, qui estime que les corridas ne correspondaient plus aux attentes de la population.

SOURCE

Alors pourquoi vouloir, par la loi, hâter la mise à mort de la corrida ?  La cause animale a bien d'autres combats à mener : élevages concentrationnaires, mise à mort sans étourdissement, ce ne sont pas les sujets qui manquent depuis que le paysan est devenu, bien malgré lui, un industriel.


Rajout de dernière minute : le projet de loi vient d'être retiré.

mardi 22 novembre 2022

Aphorisme nocturne et désabusé


La coupe du monde de football c'est bien ce truc qui se déroule dans les métavers ?

Ou j'ai rien compris ?

J'ai pas les lunettes... 

samedi 19 novembre 2022

Regrets

 


Ah que n'ai-je choisi le camp du bien, celui qui fait les nuits si douces... 

Aujourd'hui je serais invité dans les écoles, à la télévision ; à l'ONU. Je signerais des tribunes enflammées dans les grands quotidiens dans lesquelles je défendrais l'amour inconditionnel du lointain prochain. Les enfants rentrant de leurs cours diraient à leurs parents "j'ai rencontré le chevalier de Maque dans son beau costume blanc : il m'a dit souvenez-vous de ce message révolutionnaire : aimez-vous les uns les autres. Qu'il était beau...". 

Au lieu de cela je navigue dans la face cachée de l'humanité, sa partie la plus sombre, un purgatoire qui n'en finit pas. Tel le diable de Bernanos j'avance masqué. Comme Pascal j'aimerais dire "qui fait l'ange fait la bête", mais ce serait déjà trop : on me condamnerait au bûcher.

Alors dans la rue je suis des plus courtois : je souris à des gens que j'aimerais voir partout sauf ici ; je m'extasie devant le métis ; je dis que l'immigration est une chance pour la France.

Dans ce monde faux j'ai appris à être faux.

Et à la nuit tombée je tourne et je tourne dans mon lit, appelant désespérément le sommeil.

jeudi 17 novembre 2022

Comparaison


Tiens... 

Mon misérable blog fait plus d'entrées que ce film à deux millions cinq de budget... 

Y'a de l'espoir !

mardi 15 novembre 2022

No border


On hurle à l'envi "no border ! No border !" 

Et quand une bombinette franchit de quelques mètres une ligne imaginaire, le monde entier retient son souffle...

En revanche la frontière redevient odieuse et détestable quand on veut l'opposer à ceux qui la forcent sans y avoir été invités.

Comprenne qui pourra... 

lundi 14 novembre 2022

Aphorisme nocturne et désabusé

 

Quel est donc ce pays où l'on a plus de chance de se prendre un coup de couteau au coin de la rue que de gagner au loto ?

C'était le mien, c'était le tien ; c'est la France d'aujourd'hui. 

R. L. Burnside

 


 

Ma vie professionnelle, plutôt chanceuse, m'a fait découvrir ce genre d'artiste. C'était au commencement des années 2000. Il était entouré de deux musiciens blancs (j'ai oublié les instruments).

Dans les années 1950 Burnside déménage du côté de Chicago, où plusieurs membres de sa famille sont assassinés ; après ces crimes, il retourne dans son État natal. Il évoquera cet épisode tragique dans « R.L.'s Story », sur l'album Wish I Was in Heaven Sitting Down.

Lui-même se rendit coupable d'un assassinat. La légende raconte que, pour sa défense, il aurait affirmé au procureur que si l'homme qu'il venait d'abattre était mort, c'est que Dieu l'avait voulu.

Montez le son, "It's bad you know" :


mercredi 9 novembre 2022

Comme son nom l'indique





 Vu cet après-midi dans les rues de Paris, entre la rue du Louvre et la rue de Rivoli, cette enseigne que je n'avais jamais remarquée : "Duluc détective".
Inutile je crois de lui demander de quel genre d'affaires il est amené à traiter... 


lundi 7 novembre 2022

Fredi à Moulinsart

 

 

L'autre jour ma belle et moi étions invités par Tintin et le capitaine Haddock au château de Moulinsart.

Étaient présents tous les personnages qui ont bercé notre jeunesse : Tryphon, les Dupont (d), Tchang, l'insupportable Séraphin Lampion, jusqu'à cette petite peste d'Abdallah. Même les infréquentables Dr Müller, Rastapopoulos ou bien encore le traître Wolff avaient été conviés.

Cela se passait en fait à l'Atelier des Lumières, rue St Maur à Paris. L'intitulé de l'évènement (qui court jusqu'au 20 novembre) est "Tintin, l'aventure immersive". Et ce qualificatif d'immersif n'est en rien galvaudé : on entre vraiment dans les bulles XXL de la bédé que nous lisions enfants au fond du lit les jours de fièvre. Le procédé, que nous commençons à connaître ma belle et moi pour avoir déjà vu Cézanne/Kandinsky ou Monet, consiste à projeter sur des murs géants des images extraites des différentes œuvres qui semblent s'animer sous nos yeux. C'est très populaire et chaque évènement est pris d'assaut. Si l'expérience est assez bluffante, je dois dire qu'en ce qui nous concerne nous pensons avoir fait le tour de "l'astuce" et la magie de "la première fois" s'émousse un peu. Mais pour qui ne l'a jamais faite cette expérience, je pense que ça mérite d'être vu au moins une fois. Préférer peut-être en ce moment Cézanne et Kandinsky à ce Tintin "immersif".




jeudi 3 novembre 2022

Coup de mou dans les blogs




C'est l'évolution normale des choses j'imagine, passé un certain âge, quand la retraite s'éternise. On continue comme avant. On se lève au matin, on se rase, on descend les poubelles... On va promener le chien. Midi approche. Tiens... Si on faisait un billet de blog ? Ou une page de journal ?

On se lève, on va promener le chien, on se rase, on a encore sa dignité, on va à la boîte à lettres relever les factures, on laisse un commentaire sur un blog ami... penser aux poubelles... 

On se couche on se lève, on se rase, on lit quelques pages d'un livre déjà maintes fois lues, on va promener le chien. On bâcle un billet histoire de... Mais quelle était donc cette pensée géniale qui me trottait dans la tête hier soir ? Et ce rêve étrange et dérangeant qui pertuba ma nuit ? Comment et pourquoi raconter tout ça, pour qui... 

On se lève... 

Pourquoi ? 

Et puis un jour ON NE BLOGUE PLUS...

mardi 1 novembre 2022

Soft power américain

 


 
Corée du Sud : 153 morts dans une bousculade à Séoul lors des célébrations de Halloween

Le bilan pourrait encore s’alourdir alors que les opérations de secours se poursuivent. Les autorités de Séoul ont fait état de 2 642 personnes portées disparues.

SOURCE

Pauvre Corée, pauvres de nous...
Des cultures millénaires pour en arriver là...

dimanche 30 octobre 2022

L'abeille et la guêpe, fable




L'abeille et la guêpe


Pour faire du sous-bois un havre de bonheur, 

La lavande et le thym mélangeaient leurs odeurs. 

Abeilles fredonnaient en butinant les fleurs. 

La ruche regorgeait de rayons de soleil, 

De gelée et de cire, de pollen et de miel.

Dame Guêpe voulut se mêler au festin.

Après avoir trompé l'attention des gardiens,

Furtivement, dans la ruche, s'introduisit.

Elle appela sa sœur et bientôt sa cousine,

La sœur de sa cousine, puis toutes leurs voisines. 

Si bien qu'en quelques mois, la ruche en fut remplie. 

Elles mangeaient tout le miel et ne travaillaient pas,

Cassaient les alvéoles et faisaient la Java. 

Dame Abeille irritée, osa se lamenter.

Le Conseil des bourdons alors se rassembla.

L'abeille fut mandée. Il lui fut reproché 

De ne pas respecter de la démocratie 

Les valeurs citoyennes.

"Pourquoi donner abri à des tas de flemmards venus de l'étranger ?" 

Transpirant d'altruisme, sieur Bourdon s'étrangla:

"Comment oser traiter nos parents de parias ! 

Le tort vous en revient, si Guêpe est venimeuse, 

Car vous n'avez pas su comment l'assimiler. 

Il faut la respecter afin qu'elle soit heureuse ! 

Elle aime caillasser, laisser-la caillasser ; 

Elle aime chaparder, laisser-la chaparder ;

Elle aime saccager, laisser-la saccager ; 

Elle aime mettre le feu, laissez-la incendier ;

Elle veut vous égorger, laissez-vous égorger.

Laissez-la s'exprimer sans gâter sa psyché." 

Les guêpes pullulèrent. De la démocratie, 

Qui donne au plus grand nombre le droit de tyrannie,

La loi fut appliquée. Au bout de quelques mois, 

Il ne demeurait plus que misère et chienlit, 

Et l'amer souvenir du beau pays françois.


MORALITÉ 

"Poignez vilain, il vous oindra ; Oignez vilain, il vous poindra." 


François Rabelais


SOURCE : VA, 27 OCTOBRE 2022

dimanche 23 octobre 2022

Lola, le peuple t’abandonne

 


Suite à mon BILLET DE JEUDI DERNIER dans lequel je rendais compte de ma déception du maigre rassemblement place Denfert-Rochereau, voici la tribune de Jean Messiha, sur le site BOULEVARD VOLTAIRE, que je partage du début à la fin. Ce jour-là il n'y eut guère que l'orage pour pleurer la mort de Lola :

 Lola, le peuple t’abandonne

Il était triste, ce jeudi soir, place Denfert-Rochereau.

Nous étions là, le cœur lourd et la gorge nouée pour rendre hommage à Lola et à toutes les victimes de la violence migratoire de ces dernières années. Et Dieu sait que la liste est longue.

Nous étions quelques centaines. Un millier au plus. Une misère.

Sans aller chercher de l’autre côté de l’Atlantique, où des millions d'Américains de toutes les couleurs sont descendus dans la rue pour George Floyd, parfois avec violence, les manifestations, en France, pour Adama Traoré, sont encore dans toutes les têtes. Le comité éponyme était capable de mobiliser, à chacune de ses sorties, des foules impressionnantes. Le 2 juin 2020, soit quatre longues années après le décès dans des circonstances floues de ce jeune délinquant multirécidiviste, ils étaient encore plus de 20.000 à se rassembler pendant des heures pour scander « Justice pour Adama » et caillasser les flics.

Pour Lola, il n'y avait désespérément personne. Ou presque.

Les Français s'indignent sur les réseaux sociaux, grondent dans les sondages, s'énervent dans les conversations. « Oui, il y en a plus que marre ! »

Mais voter pour que ça change ? « Bah, ça ne sert à rien. » Donc, on s'abstient beaucoup. Mais les autres, eux, y croient. Donc ils votent, ils gagnent et ils gouvernent. Depuis des décennies. Quant à descendre en force dans la rue pour hurler sa colère froide ou chaude pour Lola en toute sécurité – car la police ne va ni gazer ni éborgner –, ça, non !

« 18 h 30, pensez-vous ! Il y a les courses, le bain des enfants, le cours d'aérobic au club de gym, l'émission "N'oubliez pas les paroles", l'envie de se détendre après une journée de boulot ; alors Lola, je compatis bien sûr, mais en plus je peux pas… »

Les oukases pour arriver à cette énième léthargie nationale ont, comme à l’accoutumée, fusé de partout. Nombreux et persuasifs. « Ne faites pas de la récupération politique ! Respectez le deuil de la famille qui appelle au calme et au respect ! » et autres commandements pour que cette histoire soit étouffée. Et, surtout, qu’elle n’interroge aucun des choix politiques en matière migratoire.

Ce qui est fascinant, c’est que les gaucho-« progressistes » et les « racisés » ne se laissent jamais intimider par ce type d'injonctions. Et les exemples abondent.

Le 5 juin 2013, le jeune ultra-gauchiste Clément Méric mourait dans une rixe avec des jeunes d'ultra-droite, une confrontation qu'il avait cherchée. Cela ne justifie ni ne légitime bien évidemment cette fin tragique. Mais l'exploitation médiatique anti-extrême droite fut immédiate : à peine trois jours plus tard, le 8 juin, et alors qu'il n'était pas encore enterré, plus de 4.000 personnes étiquetées à la gauche de la gauche manifestaient contre le « péril fasciste » dans Paris pendant que d'autres manifestations s’organisaient en province. In petto, avant tout procès, Valls faisait dissoudre un groupuscule de l'ultra-droite, pour l'exemple.

Même schéma pour Rémi Fraisse, un militant écologiste radical, qui meurt un an plus tard dans une confrontation violente avec la gendarmerie. Son corps avait à peine eu le temps de refroidir que médias, politiques et mouvements de gauche exploitaient ce décès tragique pour pointer la « violence des forces de l'ordre ».

Et n’évoquons pas le sort tragique et l'image bouleversante du petit garçon syrien Aylan retrouvé, avec sa mère et sa fratrie, mort sur une plage de Méditerranée. Libération, , Paris Match, France Télévisions et consorts ont-ils demandé l’autorisation du père survivant (lui seul avait un gilet de sauvetage, d'ailleurs, et s'est promptement remarié) pour afficher, dès le lendemain en couverture, la photo de son fils martyr afin d'exiger que les portes de l'Europe s'ouvrent en grand, y compris à des délinquants et à des terroristes ? Pour ces et les immigrationnistes, ce n'était pas de la récupération, de l’instrumentalisation, de l’indécence et autres mots d’ordre débiles lancés à la cantonade quand coupables et victimes ne sont pas dans les bons godets de la palette « progressiste » et qu’ils n’en respectent pas les codes couleur.

Même quand des quartiers entiers s’embrasent après la mort d’un délinquant poursuivi par la police, nos élites médiatico-politiques n’expriment ni colère ni dégoût. Au contraire transpire toujours dans leurs prises de parole une forme de compréhension « dans l’attente que toutes les circonstances de ce drame soient élucidées », selon la formule consacrée. Rien sur les voitures brûlées, les Abribus™ détruits, les éventuels policiers blessés. Tout ça est devenu presque normal, depuis le temps. L’important, c’est la victime. Et, encore mieux, la victime « racisée » et délinquante ; c’est excellent pour la « cause » de l'invasion. Victime d’un fonctionnaire de police ou d’un gendarme, c’est le saint Graal. Mais descendre silencieusement et dignement dans la rue pour rendre hommage à Lola, victime de l'ultra-violence qui découle de la colonisation de peuplement du sud et de l'est de la Méditerranée, là, c'est honteux et « indécent ». Le logiciel est calé, bloqué, inviolable : l'immigration, c'est que du bon !

La France baigne dans une atmosphère crépusculaire. Il y a quelque chose de la période 1940-1944 dans le climat actuel, mélange d'impuissance défaitiste du pouvoir, de collaboration d'une grande partie des élites, de résignation populaire, de souci du ravitaillement… euh, désolé : du pouvoir d'achat.

Ce pouvoir d'achat qui lui, en revanche, peut mettre les Français sur les ronds-points ou dans la rue pendant des mois.

Pour défendre notre portefeuille, là, pas de problème, pas de demi-mesure, pas de mièvrerie : on y va franco. Mais pour défendre la France, là, y a toujours mieux à faire.

C'est terrible à dire, mais où en serait donc aujourd’hui l'Ukraine, dont la défense de la souveraineté et de l’ fait l’admiration d’Emmanuel Macron, de BFM TV, de et de tant d'autres, si le fatalisme français y prévalait ? Zelensky et son gouvernement auraient sans doute foutu le camp à Varsovie ou à Londres et le drapeau russe flotterait partout.

« Vous débloquez, ça n’a rien à voir », nous répondront les thuriféraires de la bien-pensance. À peine. Car, aujourd’hui, il ne fait guère de doute que si nous finissons par perdre notre pays, il ne faudra nous en prendre qu’à nous, et à nous seuls. Pire. Si une telle funeste issue devait se matérialiser, il ne faudrait pas compter, cette fois-ci, sur les « Brits » ou les « Ricains » pour nous libérer.

Et soyons d'une clarté absolue sur cette mobilisation. La mort atroce de la petite Lola n'est pas plus atroce que s'il s'était agi d’une petite Yasmina tuée par une Dahbia ou une Géraldine. Ce n'est évidemment pas la race de la victime et de l'auteur qui est en jeu. Ce qui provoque ce débordement d'indignation sourde, c'est l'accumulation de délits et crimes commis par certaines immigrations et dont le peuple français est très majoritairement la victime.

Nous avons sans doute l'un des plus beaux et l'un des plus riches pays du monde. Très logiquement, il crée l'envie de l'envahir et de le modeler à son image par cette « misère du monde » dont nous n'avons pas pris QUE « notre juste part » mais une part disproportionnée et croissante.

Mais en même temps, si nous ne le défendons pas, si nous ne le défendons plus, ils auraient tort de se gêner. C'est l'histoire du monde depuis les origines. Une terre se défend. La défendre ne garantit jamais de la garder. Mais ne rien faire pour la défendre garantit de la perdre. Aux Français de choisir.

Jean Messiha
Président de l’Institut Apollon