Huit jours plus tard, le comte, mon maître, me commanda d'aller avec deux carrosses de voyage à lui, à six chevaux, chercher les señiores cardinaux Sandoval, Spinola et Albornoz, qui arrivaient d'Espagne et avaient débarqué au port de Palo, à vingt milles de Rome. De même il m'ordonna de les convier de sa part à descendre en sa maison, où il leur tenait prêt un grand logement.
À Palo, où leurs Éminences étaient installées au château, je fis mon ambassade. Ils en firent grand cas, mais ils répondirent qu'ils ne comptaient pas entrer à Rome par ces dangereuses chaleurs, mais s'établir quelque part alentour. Cette résolution prise, je les suppliai d'y bien regarder et de placer le service du roi avant tout, tellement qu'ils se hasardèrent à risquer leur santé. Deux heures avant la nuit, il firent mettre en ordre leurs carrosses de voyage, car ils en avaient dix-sept.
Les trois señiores cardinaux prirent place dans le carrosse du comte, mon maître, et leurs camériers et moi dans l'autre. Et de piquer des deux pour que le soleil ne les frappât point. Bref, je fis si dextrement que j'entrai à Rome au petit matin avec les seuls deux carrosses du comte mon maître, sans qu'aucun des dix-sept autres m'eût pu suivre. C'est de la sorte que je les amenai au logis de très bonne heure, le jour de Saint-Pierre qu'on présente la haquenée au pape. Ils furent logés dans la maison du comte, mon maître, chacun dans son appartement, avec le luxe et le bien-être qu'on peut croire, ainsi que leur camériers et autres valets.
Ils demeurèrent là jusqu'à tant qu'ils eussent trouvé des maisons, ce qui dut prendre un mois, et ils y furent visités par tout le Collège des cardinaux et régalés par le comte, mon maître. Moi, je m'en retournai à mon hôtellerie où je demeure présentement et demeurerai jusqu'à ce que Son Excellence me commande autre chose, car je ne désire rien tant que de la servir.
Je dois dire encore quelque chose que je tiens pour un miracle. Ces señiores entrèrent à Rome le jour de Saint- Pierre, qui est l'un de ceux ou le péril de la chaleur est le plus fort : pourtant, de toute la maison qu'ils amenaient avec eux et qui montait à plus de trois cents personnes, il ne mourut personne ; bien mieux, Leurs Éminences n'eurent point mal à la tête : d'où je tire que ce qu'on raconte des dangers de la canicule n'est que hâbleries. Il est vrai qu'à Palo je leur recommandai à tous de se bien garder du soleil et, en arrivant à Rome, de s'enfermer, moyennant quoi ils n'auraient rien à redouter des changements de temps.
Mémoires du Capitán Alonso de Contreras
Je crois que votre Capitan pourrait devenir un expert de plateaux es canicule. Il apprendrait aux téléspectateurs à fermer leurs contrevents et à voyager de nuit pour éviter les affres de la canicule, personne n'aurait plus mal à la tête et tout le monde se sentirait aussi bien que puisse l'être un cardinal à Rome.
RépondreSupprimerLa Dive
En tout cas c'était un homme de bon sens à l'évidence !
Supprimerfile:///C:/Users/marriane/AppData/Local/Packages/microsoft.windowscommunicationsapps_8wekyb3d8bbwe/LocalState/Files/S0/10580/Attachments/climat[26983].pdf
RépondreSupprimerVoilà ce que je reçois à la minute même.
Je me demande seulement si vous pourrez en faire quelque chose ? Enfin on verra bien !
Mildred je ne parviens pas à ouvrir votre lien, vous n'en auriez pas un meilleur à me proposer ?
SupprimerDonnez-moi une adresse mail et je vous transfère celui que j'ai reçu et que j'ai réussi à ouvrir !
RépondreSupprimerIl fait 5 ou 6 pages et vaut son pesant de cacahuètes !
Faites plutôt un copier-coller du lien ou des meilleurs passages et déposez le tout ici en commentaires, mon adresse mail je ne la diffuse pas sur les blogs ou autres réseaux sociaux, comprenez-le.
SupprimerMille excuses mais je ne sais pas faire !
Supprimer"P" ou "T" "A" 'U" une riche" I-D"...!
RépondreSupprimerHum... 🤔☺️
SupprimerC'est à lire en tout cas. Je viens de comprendre... 😌
SupprimerBon, je vous copie le début, ça vous donnera une idée du truc :
RépondreSupprimer"Jean-Paul professeur agrégé de géologie à l'université de Chambéry (décédé il y a quelques années) rappelait à ses amis que nous étions en fin de période glacière étant donné qu'il y avait encore des glaciers et que Chambéry était recouvert d'une couche de glace de 1 km d'épaisseur il y a moins de
10 000 ans..."
Jean-Paul Rampnoux, le professeur.
SupprimerC'est assez succinct comme début, mais je crois y discerner une note d'optimisme...
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SupprimerFredi... ? Mildred...? [ cadeau ! ]
Merci beaucoup ! Tout s'éclaire soudainement ! 👍
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