dimanche 29 mai 2022

Les roses blanches

 

 J'aime bien la culture populaire, je la trouve digne d'être défendue. Surtout quand elle vient heurter LES STUPIDITÉS DU MOMENT

La pédopsychiatre Fanny Cohen-Herlem tient néanmoins à rappeler à BFMTV qu'"a priori, qu'elle soit présente ou pas, tous les enfants ont une mère. Et qu'il soit présent ou pas, tous les enfants ont un père." Puis d'assurer : "Même dans un couple homoparental, il y a une maman de naissance forcément et ça sera aux deux papas d'expliquer aux enfants comment ils sont arrivés chez eux."
 C’était un gamin, un gosse de Paris,
Pour famille il n’avait qu’sa mère
Une pauvre fille aux grands yeux rougis,
Par les chagrins et la misère
Elle aimait les fleurs, les roses surtout,
Et le cher bambin tous les dimanches
Lui apportait de belles roses blanches,
Au lieu d’acheter des joujoux
La câlinant bien tendrement,
Il disait en les lui donnant :

"C’est aujourd’hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aimes tant
Va quand je serai grand, j’achèterai au marchand
Toutes ses roses blanches, pour toi jolie maman"

Au printemps dernier, le destin brutal,
Vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l’hôpital,
Le gamin vit partir sa mère
Un matin d’avril parmi les promeneurs
N’ayant plus un sous dans sa poche
Sur un marché tout tremblant le pauvre mioche,
Furtivement vola des fleurs
La marchande l’ayant surpris,
En baissant la tête, il lui dit :

"C’est aujourd’hui dimanche et j’allais voir maman
J’ai pris ces roses blanches elle les aime tant
Sur son petit lit blanc, là-bas elle m’attend
J’ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman"

La marchande émue, doucement lui dit,
"Emporte-les je te les donne"
Elle l’embrassa et l’enfant partit,
Tout rayonnant qu’on le pardonne
Puis à l’hôpital il vint en courant,
Pour offrir les fleurs à sa mère
Mais en le voyant, une infirmière,
Tout bas lui dit "Tu n’as plus de maman"
Et le gamin s’agenouillant dit,
Devant le petit lit blanc :

"C’est aujourd’hui dimanche, tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches, toi qui les aimais tant
Et quand tu t’en iras, au grand jardin là-bas
Toutes ces roses blanches, tu les emporteras".
 

 
 

samedi 28 mai 2022

Aphorisme nocturne et désabusé



Le stade de France va devoir prendre exemple sur Ceuta et Melilla et rehausser ses clôtures... 

Miss.Tic




Eh bien moi, contrairement à un imbécile heureux que seuls la bière et les chiffres font bander, la mort de Miss.Tic m'attriste. Par ses pochoirs parsemés sur les murs gris et ternes à pleurer de certaines rues du 14ᵉ, pour les sourires qu'ils m'arrachaient, elle avait obtenu de ma loi intérieure le droit de taguer les pignons, les angles morts des ruelles et des impasses de la Butte-aux-Cailles, de la rue des Thermopyles jusqu'aux alentours de Censier ; elle avait même toute mon approbation, contrairement à d'autres. Jamais je n'ai pensé qu'elle commettait un outrage ou enlaidissait nos rues, bien au contraire.

Adieu Miss.Tic.






Allez respirer sur la butte

 - vous étiez bon élève ?

- comment ?

- vous étiez bon élève ?

- non pas du tout !

Et pourtant... Faut l'écouter le bonhomme...

- tu piges ?

Tu piges ?

 

mardi 17 mai 2022

Mon frérot *




Pauvre Idrissa Gana Gueye...

Déjà on lui demandait, selon les matchs, de faire un peu de pub pour la Matmut, Esso ou SFR, Nike évidemment...

Mais là ça va trop loin : d'un seul coup on lui demande d'arborer un brassard ukrainien à son bras, mais aussi, n'en jetez plus, son numéro sur le terrain aux couleurs LGBT, et plus.

Ça va trop loin, beaucoup trop loin.

Moi j'aurais réagi comme lui, j'aurais invoqué des crampes, une gastro, je serais resté sur le banc de touche en attendant que ça passe.

Il voulait quoi Idrissa ? 

Ne pas être récupéré par des valeurs nauséabondes, rester fidèle à ses convictions. Taper dans le ballon sans être rattrapé sur sa gauche par la folie du monde, faire une passe décisive éventuellement... 

Idrissa tu es un bel exemple, par ton geste, de l'insoumission à laquelle par paresse ou par peur du jugement, nous renonçons, avec tant de légèreté ou de trouille. 

Merci à toi mon frérot, tu es un homme, les autres sont des esclaves. 

* Modification de titre pour cause de risque d'incompréhension du second degré. 


mardi 10 mai 2022

Bizarreries russes


Les Russes sont étonnants. Nous leur devons, quoi qu'on en dise, la victoire sur le nazisme. Avec la chienne Laïka ils furent les premiers à envoyer en orbite un être vivant. L'ancêtre de l'actuelle Station Spatiale Internationale est la station Mir, russe elle aussi.

Pourtant, au 21e siècle, sur le plancher des vaches, ils semblent combattre avec de vieilles pétoires du début du 20e, un arsenal dérisoire et dépassé, vulnérable au moindre drone commandé par un geek boutonneux. 

Qu'est donc devenue l'intelligence russe ? Où est passé son savoir-faire ? 

C'est la question que l'on peut se poser quand on suit les échos de cette guerre sur les chaînes d'informations... 


mardi 3 mai 2022

Les chœurs de l'Armée rouge

 Moi, ce qui me ferait chier, c'est que les chœurs de l'Armée Rouge deviennent prochainement les Petits Chanteurs à la Croix de Bois...

On y perdrait beaucoup je trouve... 

lundi 2 mai 2022

Savate nocturne



Cette nuit je me suis battu. 

Comme un mauvais garçon j'ai joué du poing d'la tête et du chausson. 

Voilà comment ça s'est passé :

Je marchais sur une petite route départementale, presque un chemin vicinal, nous étions à la fin de l'été, en tout cas les moissons étaient faites ; le ciel était mauve-orangé. Du village où je me rendais montaient les "boum-boum" d'une fête. C'était une campagne comme on en voit dans le Pithiverais, morne et plane, j'avais une pizza encore chaude dans son étui de carton à la main. Soudain, deux ou trois jeunes en VTT ont surgi de ma gauche, venant d'un champ de chaumes, coupant la route pour en rejoindre un autre. Dans un premier temps ils ont eu l'air de m'ignorer. Puis l'un d'eux a fait demi-tour pour arriver à ma hauteur, tandis que les autres restaient en retrait, observant la scène.

- donne la pizza ! m'a-t-il lancé.

Comme je ne répondais pas, il a posé son vélo sur le bas-côté et s'est approché de moi.

- donne, donne j'te dis !

Ooooh lui cherchait l'embrouille, on allait pas tarder à se connaître, l'un de nous deux allait moucher rouge dans pas longtemps, c'était couru...

Comme il devenait vraiment menaçant, mon pied gauche a fendu l'air. Et vlan ! dans le menton du petit merdeux ! Aïe aïe aïe ! ai-je hurlé quand mon pied rencontra l'angle acéré de ma table basse. J'ai juré "nom de Dieu de nom de Dieu !", le réveil était brutal et douloureux. Clopin-clopant j'ai pris la direction de la salle de bain, laissant sur mon chemin des gouttes de sang sur le parquet. Dans la baignoire j'ai arrosé ma blessure d'une solution aqueuse et désinfectante. Mon raisiné au fond s'écoulait sur l'émail en un filet rosâtre continu. Puis ça s'est calmé un peu. Nulle part je n'ai trouvé le moindre bout de sparadrap pour colmater la plaie. Alors j'ai pris un tampon de démaquillage dans le sachet que ma belle accroche à côté du miroir, puis l'ai fixé vaille que vaille avec un peu de scotch.

Je me demande si je vais passer à côté d'une petite cure préventive d'antibios... Ne riez pas ! J'ai connu un type comme ça, dans les 45-50 balais, une armoire à glace, qui s'était fait une blessure assez semblable à la mienne, je ne sais plus comment. Il a été emporté par la gangrène en quelques semaines...

On ne devrait pas jouer de la savate la nuit...