Hier ma belle et moi sommes allés voir l'exposition "Boldini" au Petit Palais.
Boldini, contemporain de Proust qui l'admirait, nous décrit par ses peintures une époque aujourd'hui révolue, une époque d'avant la grande catastrophe, du désastre de 14, celle aussi de l'élégance et des mondanités. Est cité à un moment du parcours un article du Figaro de l'époque, hélas trop incomplet, où l'auteur dit que "Boldini est le peintre de nos névroses.
Quelles étaient ces névroses ?
Nous ne le saurons pas.
J'aurais aimé en savoir plus des névroses de cette époque...
Peut-être étaient-elles celles d'une minorité de parisiens, courant les derniers
salons à la mode, les fêtes les plus grandioses, voire les meilleures partouzes, le bon peuple faisant comme toujours, loin de ces frivolités de lui ignorées, "bouillir la marmite". La fête n'était certainement pas pour tout le monde, et elle n'allait pas tarder à prendre fin.
Dans l'une des salles de l'exposition on découvre, comme pour donner du corps à ce que nous venons de voir, les robes que portaient "ces belles dames du temps jadis". Et on les imagine très bien, rentrées à point d'heure, trempées de sueurs rances, se débarrasser de leur fardeau vestimentaire dans un "ouf" de soulagement.
Nous avons terminé la visite sous les colonnades du jardin de ce Petit Palais décidément magnifique. Et je me suis fait la réflexion que Boldini aurait pu nous peindre, ma belle et moi devant un verre de vin, dans ce décor luxueux. Sans chapeau claque et canne à pommeau, ou lourde robe et ombrelle, nous aurions fait malgré tout d'excellents modèles.
D'ailleurs qui sait ce qu'il se passe dans ces jardins, quand le musée est fermé et ses espaces privatisés, que la bonne société d'aujourd'hui s'y retrouve en oubliant les gilets-jaunes et autres sans-dents ? En dehors de quelques détails vestimentaires, tout a-t-il vraiment autant changé que du temps de Boldini ?
D'où tenez-vous que Proust l'eût admiré ? Je ne me souviens pas qu'il en fasse grand cas dans sa correspondance… Mais, vu l'état de ma mémoire, il se peut que si !
RépondreSupprimerJe ne fais que citer les mots de l'exposition, je n'en sais pas plus que vous... 😔
SupprimerDes mots que j'ai lus en fait dans l'article de Valeurs Actuelles qui consacre quatre pages à l'exposition :
Supprimeren même temps que Proust, qui l'admirait, le peintre brosse cette société frivole et décadente qui vit ses derniers jours .
VA 14 avril 2022.
Mouais… j'ai un gros doute à propos de cette "admiration" ! Il me semble qu'en matière de peinture les goûts de Proust étaient tout de même plus relevés que cela.
SupprimerMais bon…
Je crois qu'il existe un livre qui apporterait beaucoup de réponses aux questions que vous vous posez sur les rapports de Proust avec les artistes ses contemporains. Ce qu'il y a de sûr c'est que ses contemporains, comme le peintre Jacques-Émile Blanche ou le naturaliste Fabre à qui Proust "vouait une admiration sans borne" ne se sont pas privés d'interpréter les comportements de Proust d'après ce que Proust lui-même dit de ses personnages dans son roman.
RépondreSupprimerC'est un peu confus, aussi je relève pour vous :
"Le Narrateur parle aussi de Proust lui-même, je serais prêt à le parier ; personne n'eut une sexualité aussi difficile à satisfaire ; peut-être lui-même n'eut-il jamais de pratique correspondant à la définition qu'on en donne. Le coït partagé lui fut probablement inconnu : il lui fallait voir les rats s'étriper pour prendre (solitairement) du plaisir, à en croire Le Cuziat, le tenancier de bordel qu'il fréquentait et l'un des modèles de Jupien. Fabre n'aurait pas été surpris, je pense, car rien ne le choquait. Le crime, comme le "vice", répondait pour lui à des besoins naturels..."
CLAUDE ARNAUD - PORTRAITS CRACHÉS - Robert Laffont - Collection BOUQUINS - 2017 -
Ce livre est sous-titré en couverture : "Un trésor littéraire de Montaigne à Houellebecq"
Voi
J'ai l'impression que vous apportez un complément d'information sur les névroses évoquées par le journaliste du Figaro de l'époque...
SupprimerSinon, très Cher, vous me rendriez grand service en me rappelant comment, chez Blogger, on s'y prend pour supprimer (ou ajouter) un blog de sa blogoliste, depuis que ces connards ont aboli les petits outils qui permettaient de le faire si facilement…
RépondreSupprimerAlors, pour ajouter ou supprimer un blog, il vous faut aller dans "conception" en haut du vôtre. Dans la colonne de gauche, vous cliquez sur "Mise en page" . Avec la barre latérale grise vous faites défiler vers le bas, et vous verrez apparaître "ma liste blogs" . Là il vous faut cliquer sur "Modifier" . Une fenêtre s'ouvre qui s'intitule "configurer la liste des blogs" . Toujours avec la petite barre latérale grise vous faites défiler vers le bas et vous verrez apparaître tous vos blogs avec sur la droite une petite poubelle pour chaqun d'entre eux si vous voulez en supprimer. Et tout en bas, si vous le souhaitez, en cliquant sur "ajouter un élément" , vous pouvez ajouter un blog. Mais j'ai comme l'impression que c'est une petite poubelle qui vous sera utile...
RépondreSupprimer...chacun...
SupprimerPas de problème jusqu'à "configurer la liste des blogs". Mais, là… plus de petite barre grise nulle part, donc impossible de faire défiler quoi que ce soit…
SupprimerAh ! si, ça y est ! (J'avions parlé trop vite, moué…)
Merci, Mister Geek !
SupprimerDe rien... :)
SupprimerQue voilà un échange passionnant sur un sujet somme toute assez frivole !
RépondreSupprimerAvec mes excuses si mon intervention a pu choquer quelques uns de vos lecteurs.
Mais votre intervention n'avait rien de choquant Mildred, où voyez-vous ça ?
SupprimerEh bien, puisqu'il en est ainsi, voilà ce que j'ai trouvé pour vous :
RépondreSupprimerhttp://didiergouxbis.blogspot.com/2017/11/tres-portrait.html#comment-form
Un billet de 2017!
SupprimerMais vous avez une mémoire qui sort de l'ordinaire Mildred !
Sinon je dois être un peu ramolli du bulbe, mais je ne discerne pas le rapport avec mon billet...
Je m'en retourne le lire de nouveau.
Mais non "très cher", vous n'êtes nullement "ramolli du bulbe", mais je vouais simplement souligner à quel point Claude ARNAUD pouvait répondre à certaines de vos questions, et je m'attendais à ce que mon Parrain vous encourage aussi à lire ce livre puisque je me rappelais très bien qu'il en avait parlé en son temps.
SupprimerEuh... Lui avait mis une majuscule à "cher" SVP... 😀😊🤭
Supprimer