Non, non..., non.
Non, en ce début de ramadan, je ne me suis pas converti à l'Islam.
C'est ma belle...
Dans notre longue coexistence, c'est la deuxième fois qu'elle me fait le coup de la Grande Mosquée de Paris. La première, ce fut il y a bien longtemps à l'occasion de l'un de mes anniversaires de la trentaine. À cette époque nous avions un rituel quand l'un ou l'autre cochait une année supplémentaire : celui du resto-mystère. L'élu du jour se laissait guider vers une adresse inconnue des deux, choisie pour telle ou telle particularité. C'est ainsi par exemple que nous découvrîmes le Procope et bien d'autres lieux insolites. J'ignore pourquoi nous avons renoncé à cette sympathique tradition. L'usure du temps sans doute, comme pour le reste... Mais, en ce mois de juillet de cette année-là, elle m'avait emmené du côté de Censier et de la rue Buffon, à la Grande Mosquée donc.
- tu aimes le couscous ?
- tu le sais bien : j'adore ça !
- alors voilà (nous étions arrivés devant l'édifice) nous allons essayer celui de la Grande Mosquée ! Il paraît que c'est l'un des meilleurs de Paris (ce qui s'avéra pas tout à fait vrai, mais passons). Pas mal comme idée non ?
- parfait, parfait, génial, j'adore !
Nous nous installâmes dans l'une des courettes. L'air était saturé d'une odeur de thé à la menthe. Un serveur vint nous porter les menus et ma belle passa commande :
- Un couscous brochettes et un royal SVP. Elle marqua une courte pause puis enchaîna : "Tu veux un gris de Boulaouane avec ça ?"
- parfait, parfait, génial...
Mais le serveur me coupa :
- Pardon, mais nous ne servons pas d'alcool ici, c'est une mosquée comme vous savez. En revanche, nous avons un excellent thé à la menthe.
Jamais je n'avais eu d'anniversaire aussi sobre, mais je crois bien me souvenir qu'à la fin du repas nous nous jetâmes dans le premier bar venu pour réparer la bévue.
À la mosquée aujourd'hui, nous n'y étions pas pour faire bombance, mais en visiter les jardins, que ma belle supposait fort beaux. Ce fut un peu décevant : nous les avions imaginés beaucoup plus grands. De plus, toutes les fontaines étaient à l'arrêt, les petits plans d'eau asséchés.
La visite fut donc brève, et nous repartîmes vers Austerlitz via le jardin des Plantes, sans même avoir pris un thé à la menthe : les fameuses courettes étaient bruyantes, emplies d'une jeunesse boboisée.
J'ai bien peur qu'il n'y ait jamais de troisième fois...
Toutes les femmes qui vont à la mosquée et font boire du thé à la menthe avec du couscous à leur époux devraient repasser les chemises !
RépondreSupprimer(ne la laissez pas lire par dessus votre épaule, SVP... merci !)
Fectivement ce serait un minimum. Mais il y a prescription hélas...
SupprimerJe pense que votre belle a raison : par les temps qui courent on n'est jamais trop prudent !
RépondreSupprimerEt où irions-nous nous réfugier quand les Cosaques attaqueront, si ce n'est à la mosquée ?
Nous y serions un peu à l'étroit... 🥺🥺
SupprimerVoici de quoi vous rendre votre optimisme, d'autant que nous sommes prévenus d'entrée de jeu : "La présente liste... n'est pas exhaustive" ! Alors, elle est pas belle, la vie ?
Supprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_mosqu%C3%A9es_de_France
Hum...:
SupprimerListe de mosquées de FranceSupprimer
Wikipédia ne possède pas d'article avec ce nom.
Quoi qu'il en soit, il y en a de toute façon beaucoup trop...
SupprimerUn couscous, si excellent puisse-t-il être, n'arrivera jamais à la cheville (si tant ait qu'elle ait une cheville) d'une bonne tête de veau. Selon moidu moins mais, n'appréciant pas le couscous, je manque peut-être d'ojbjectivité et d'ouverture sur l'autre.
RépondreSupprimerComment peut-on ne pas aimer le couscous, c'est un mystère...
SupprimerEt je crois que je vous faites partie d'une infime minorité JE.
Quant à la bouffe, ça n'a qu'un très lointain rapport avec "l'ouverture à l'autre" de mon point de vue, c'est une affaire de papilles avant tout.
"Comment peut-on ne pas aimer le couscous, c'est un mystère...
SupprimerEt je crois que je vous faites partie d'une infime minorité JE"
Mais c'est très simple, cher Fredi ! Il n'y a là aucun mystère, juste une question de goût. Quant à être minoritaire, j'en ai depuis longtemps pris l'habitude.
Ceci-dit je rectifie : la bouffe est bien une ouverture "à l'autre".
SupprimerSi tu ne peux pas partager ma table, tu n'es pas des miens.