lundi 28 février 2022

Le docteur Francus

 


Je voudrais, en commençant ce billet, remercier M. DIDIER GOUX, qui dans le sien s'amuse du glissement progressif de nos expressions coutumières. C'est lui qui, avec ses soupers et ses diners, m'a remis en mémoire des lectures anciennes, celles du docteur Francus, qui de son vrai nom s'appelait Albin Mazon et était plus journaliste que docteur. J'ai, comme on le sait, un tropisme particulier pour le Vivarais. Le livre que j'avais en mémoire est quelque part ici, dans ce foutoir qu'est notre maison. Mais où ? Heureusement Internet a plus de mémoire que moi. Et c'est miraculeusement que j'ai retrouvé "en ligne" les écrits du docteur Francus. Par son érudition, son humour, ses références historiques, le bon docteur Francus est bien plus qu'un écrivain régionaliste : au-delà de sa région, il nous parle d'un pays qui s'appelait "la France". C'est plus précis et plus documenté que du Zola, ça se lit comme un roman, mais c'est aussi un précieux documentaire.

Amis lecteurs de ce blog, EN SUIVANT CE LIEN, c'est plus qu'un cadeau que je vous offre, c'est un trésor que vous pourrez découvrir en allant sur "publications" puis "lire en ligne".

Si lire c'est aussi voyager, alors soyez assurés que vous ferez un beau voyage, et que l'humour du bon docteur Francus ne sera pas en reste.

En voici un extrait, tiré de "Voyage dans le midi de l'Ardèche", "Études des mœurs locales" :

 

Voici, docteur, continua Pélican, une question qui vous intéressera davantage. Pour être chirurgien, il faut aujourd’hui des années d’études. On le devenait autrefois à meilleur compte. Il suffisait d’un apprentissage, comme pour devenir cordonnier ou charpentier, s’il faut en juger, du moins, par l’acte suivant que j’ai relevé dans les vieilles minutes de maître François Cade, notaire royal à Gravières au siècle dernier. Oyez plutôt : 

« L’an 1750 et le vingtième jour de mars, devant moi notaire et témoins bas-nommés… a été présent en sa personne sieur Guillaume Chevalier, habitant de la ville des Vans, lequel de son gré met et baille en apprentissage sieur Louis Chevalier, son fils, à sieur Jean Antoine Brousse, pour et au nom de sieur Antoine Gauffrès, son oncle, maître chirurgien de la ville de Nîmes, ici présent et acceptant, pour lui apprendre et enseigner tout ce qui dépend de l’art de la chirurgie, sans lui rien cacher qu’il fera pendant le temps et terme de deux ans et deux mois… moyennant le prix et somme de dix-huit livres que ledit sieur Chevalier père promet de payer audit sieur Brousse, à la St-Privat prochain, moyennant quoi ledit sieur Brousse promet de nourrir ledit Chevalier apprenti, sans qu’il soit obligé de le fournir de rasoir ni de blanchissage, et ledit sieur Chevalier père promet et s’oblige de faire travailler son dit fils au profit dudit sieur Brousse pendant ledit temps, et au cas qu’il perdît du temps par maladie ou autrement, ledit Chevalier père sera obligé de faire remplacer ce temps perdu par son dit fils au bout de son terme… »

– Il s’agit probablement ici, lui répondis-je, de l’honorable corporation des chirurgiens-barbiers lesquels, en fait de chirurgie, ne pratiquaient guère que la saignée. Au reste, il faut bien avouer que la médecine comme la chirurgie ont été pendant longtemps fort arriérées et, si l’on songe à la rareté des vrais médecins et chirurgiens autant qu’à la difficulté des communications, on comprend qu’on fût encore parfois fort heureux, au fond des provinces, d’avoir, à défaut de grives, le merle chirurgien-barbier.

– C’est pour cela, dit Pélican, qu’autrefois le moindre village avait son chirurgien. Ainsi, à Gravières, il y en avait deux avant la Révolution, et il en était de même dans les autres localités de la vallée de Chassezac, tandis qu’aujourd’hui il faut courir aux Vans ou à Villefort, d’où le savant diplômé arrive le plus souvent trop tard. Quel est, d’ailleurs, le paysan assez riche, dans mon royaume, pour faire face aux dépenses qu’exigeraient les visites d’un médecin à de si grandes distances ? Il paraît que nos anciens médecins et chirurgiens étaient véhémentement soupçonnés d’aller déterrer les morts, soit pour apprendre l’anatomie en les disséquant, puisqu’on ne pouvait pas, comme aujourd’hui, s’exercer sur les cadavres que les hôpitaux fournissent aux amphithéâtres des facultés, soit pour s’approprier leur graisse dont ils faisaient, disait-on, grand usage pour leurs médicaments.

– J’espère, dit Barbe, que cet absurde préjugé est disparu aujourd’hui.

– Moins que vous ne croyez. Une foule de paysans s’imaginent encore que les médecins attachent un grand prix à la graisse de chrétien et, il n’y a pas bien longtemps, dès qu’un mort d’un certain embonpoint avait été enterré dans ces parages, les parents et amis montaient la garde pendant la nuit au cimetière avec leurs fusils, prêts à tirer sur tout mécréant qui aurait osé venir le déterrer. C’est ce que firent notamment les habitants de Gravières, en mars 1820, lors de la mort du curé Meyrueitz. Comme c’était un homme fortement constitué et d’une belle corpulence, les autorités et les sages du pays jugèrent prudent de faire garder sa tombe pendant plusieurs nuits, par des hommes armés, de peur qu’on ne le fît servir à des onguents de graisse de chrétien. Et ne croyez pas que ceci soit une histoire inventée à plaisir, car il existe encore à Gravières des gens qui ont figuré dans cette garde nocturne. Ils furent douze, se relevant par piquets de quatre, qui se tinrent en vue du cimetière, l’arme au bras, pendant huit nuits consécutives. Les idées se sont sans doute notablement modifiées depuis ; cependant je ne vous engagerais pas, après la mort d’une personne grasse, à trop tourner autour d’un cimetière de village.

– Je me souviens, dis-je à Pélican, d’avoir entendu parler, lors de mon voyage autour de Valgorge, d’une brave femme des Assions qui jouit d’une grande réputation de guérisseuse. Est-ce qu’il y a beaucoup d’empiriques dans la contrée ?

– Comment voulez-vous qu’il n’y en ait pas, répondit-il, avec un pays si accidenté qui rend si long, si coûteux et si difficile le recours à la médecine régulière ? De même que le chirurgien-barbier était autrefois une nécessité dans tous les villages, le guérisseur ou rebouteur l’est encore aujourd’hui dans une grande partie du pays. C’est le résultat de la force des choses.

Les deux plus habiles guérisseurs sont morts : c’étaient l’abbé Maron, curé de Faugères, et l’abbé Ranc, prêtre retiré au Petit-Paris, de la famille du fameux Arthur Ranc, le député républicain actuel. Au dire des paysans, le curé de Faugères reconnaissait la maladie au premier coup d’œil jeté sur le malade. Il en était de même de l’abbé Ranc.

Le remède le plus ordinairement employé par le curé de Faugères était le cresson. Il s’en faisait une telle consommation, d’après ses ordonnances, qu’on en était venu à ne plus en trouver dans les fontaines du pays.

dimanche 27 février 2022

Aphorisme nocturne et désabusé


Poutine arme ses missiles longue portée. 

Dans les banlieues sensibles on passe commande de mortiers. 

On a l'air un peu cons... 

samedi 26 février 2022

Breaking news


Poutine vient de désinstaller l'application "Swift" de son smartphone.

De plus amples informations à venir. 

vendredi 25 février 2022

Aphorisme nocturne et désabusé


OTAN suspend ton vol. 

Comme tu aurais dû le faire depuis longtemps. 

Et dès demain tout s'arrangera. 

Restitution

 Il faut saisir les chalets à Courchevel, les villas sur la Côte d’Azur, prendre les appartements de M. Peskov, le porte-parole du Kremlin, dans le 8e arrondissement de Paris, il faut exclure les banques russes du système mondial”, a énuméré le député européen Raphaël Glucksmann.

 

Oui...

Les Nazis ont fait ça jadis...

En 2022 nous en sommes encore à la phase "restitution"...

Grande fermeté


La mairie de Paris, dans un acte de grande fermeté face aux événements en cours aux frontières de l'Europe, a décidé d'illuminer LA TOUR EIFFEL aux couleurs de l'Ukraine pour une durée indéterminée.

Les Parisiens sont invités à allumer des bougies sur le parvis des droits de l'homme.



jeudi 24 février 2022

Made in China


Je ne vais pas faire ici de la géopolitique. Je préfère de loin Monopoly à Risk. Mais...  Sur ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine, je note que notre seule réponse (pour le moment) sera une réponse économique. Très bien ! Et même je dis chiche ! 

Le principal allié de l'aventure russe est la Chine. Par courtoisie avec son voisin qui organisait cette année les jeux olympiques, Poutine a attendu la cérémonie de clôture avant de lancer son offensive. Il compte sur Xi Jinping pour assurer ses fins de mois, ses probables déboires financiers à venir.

Si notre riposte n'est pas militaire mais uniquement financière, alors il nous faut dès demain rapatrier toutes nos entreprises délocalisées dans l'empire du milieu. Il faut le faire ! Massivement !  Quitter le pays des nems ! Il faut abandonner l'atelier du monde ! Qu'il tombe en ruines ! Alors nous verrons bien si la Chine reste un soutien inconditionnel de Moscou. 

Si la guerre est aussi un billard à trois bandes, il faut commencer par ça. Ça résoudra entre autres nos problèmes endémiques de chômage, de déserts industriels, contre lesquels on a pas vraiment tout essayé, bien au contraire. 

Et, surtout, nous verrons si nous sommes vraiment décidés à nous battre pour l'Ukraine, pour nôtre idéal démocratique, patin couffin, quoi qu'il en coûte. 

vendredi 18 février 2022

Rumeurs transphobes

 J'ignore ce qu'est une rumeur transphobe.

Mais porter l'affaire en justice, c'est ce qui s'appelle "avoir des couilles". 

lundi 14 février 2022

Aphorisme nocturne et désabusé


Chaque élection présidentielle doit commencer par le souvenir de la Shoa. 

C'est un incontournable. 

Sémantique

 Entendu hier soir sur le plateau de LCI, grosso modo :

- Dans son discours Valérie Pécresse a repris à son compte l'expression "grand remplacement". C'est une faute, une erreur. Parler de changement de peuple à la rigueur...

Renaud Camus : 0

Bertolt Brecht : 1

Mais quelqu'un peut-il me dire la différence, m'expliquer la nuance ? 


vendredi 11 février 2022

Bal popu à Denfert

 


 Il y avait bal popu place Denfert en cette soirée du onze février. Les "Patriotes" en étaient encore une fois les organisateurs, et ils avaient eu le bon goût de le faire à quatre pas de ma maison. Alors je vous entends déjà : il fricote quand même pas mal avec les troupes de Philippot le Fredi ces temps-ci (j'ai même aidé à monter des tentes) ! Attention..., attention... Sympathie pour un mouvement ne vaut pas forcément bulletin dans l'urne !

Place Denfert on y était pour accueillir les provinciaux, ces fameux cortèges dits "de la liberté", d'inspiration canadienne. J'y étais depuis un moment déjà, prenant des photos de l'important dispositif des forces de l'ordre, les publiant sur leur canal Telegram afin qu'ils sachent bien quel comité d'accueil se mettait en place. Mais à un moment la sono s'est arrêté. Une voix dans un micro a annoncé à la petite foule que les convois étaient bloqués bien avant Paris, bien avant le périphérique même, quelque part en Ile-de-France. Autant dire dans la brousse...

Un peu déçu je repartis vers mon chez-moi, ruminant d'amères pensées contre ce gouvernement et ce préfet, ces empêcheurs de manifester en paix, joyeusement. La fête était gâchée... Ah si seulement ils étaient aussi efficaces pour ramener l'ordre dans les banlieues, la tranquillité dans nos rues, l'orthodoxie chrétienne dans la bonne ville de Roubaix !

Je croisais en chemin des gens qui visiblement n'en avaient rien à faire de tout ça, et me revint en mémoire des mini-sondages faits sur des trottoirs ou des plateaux-télé. À la question "quelle mesure sanitaire souhaiteriez-vous voir levée rapidement, le passe ou le masque ?", les trois quarts des personnes interrogées répondaient "le masque"... Présenter un QR code pour aller prendre un café, un TGV, à n'importe lequel des moments de la vie, ne leur posait aucun problème... J'en étais là de mes réflexions quand une petite dame s'approcha de moi, me tendant un rectangle de papier. Elle le portait le masque, et je ne compris rien à ce qu'elle me dit. Ce n'est qu'au moment où je déclinais l'offre que j'entendis distinctement ces mots : "Dieu vous bénisse". Merde..., quel con… ! Je venais de refuser la carte de visite du Très-Haut, son mail et sa ligne directe...

Décidément, c'était une soirée loupée...


jeudi 10 février 2022

anéantir, suite et fin

 


Je viens de terminer la lecture du dernier roman de Michel Houellebecq, et aux toutes dernières pages, celles des remerciements, je tombe sur cette phrase :

"Au fond, les écrivains français ne devraient pas hésiter à se documenter davantage ; beaucoup de gens aiment leur métier, et se réjouissent de l'expliquer aux profanes. Je viens par chance d'aboutir à une conclusion positive ; il est temps que je m'arrête.*"

Ces derniers mots, compte tenu de la noirceur d'anéantir, je ne sais comment les interpréter, quel sens leur donner : est-ce tout simplement son dernier roman ?

 J'ai eu du mal à terminer ce livre : plus que tous ses précédents, si c'est possible, celui-là a le don de nous mettre le nez bien profond dans notre caca, de nous faire regarder la mort bien en face. En général on n'y tient pas vraiment, quand il nous arrive d'en parler on passe rapidement à autre chose. La finitude ça plombe les soirées, ou alors faut aborder le sujet avec deux grammes, pour en rire plutôt qu'en pleurer. 

J'ai lu quelque part qu'il y avait deux romans dans "anéantir", et que l'on ne connaîtrait jamais l'épilogue du premier. Je ne suis pas de cet avis : M-H n'est pas John le Carré et les attentats perpétués aux quatre coins du monde par une organisation a priori sataniste ne sont que le bruit de fond de l'époque ; les motivations de ces terroristes sont assez secondaires, juste un élément du décor où se déroule l'action (la campagne présidentielle de 2027), comme nous avons eu à connaître des attentats sans que la vie (et la mort) ne s'arrête. D'ailleurs nous serions bien incapables d'établir une liste complète de ces attentats, que M-H évoque au dernier quart du livre. Nous savons que des "fous de Dieu" nous en ont voulu à mort et nous en veulent encore. C'est même devenu notre écume des jours. En dépit de ces échos du monde, le récit de la vie de Paul est parfaitement linéaire, et le sujet de M-H est bien la mort, la mort toujours recommencée, qui est partout chez elle, des monts du Beaujolais au golfe du Morbihan en passant par Arras ou les jardins de Berçy. On se dit qu'elle fait très bien le travail toute seule, qu'elle n'a pas besoin d'auxiliaires empressés : elle a un sérieux background. On pense à ces mots de Brassens : Car, enfin, la Camarde est assez vigilante elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux. Anéantir c'est son affaire : anéantir les amours renaissants, anéantir de désespoir : il lui suffit d'un petit AVC, d'une corde ou d'un cancer, elle a tout un arsenal à sa disposition, la mort. La seule façon de la vaincre serait de ne plus donner vie.

Oui "anéantir" est bien un roman crépusculaire, sombre comme un jour de novembre et, qui sait, peut-être le dernier de Michel Houellebecq.

 * Me reviennent en mémoire les derniers mots DE CE BILLET.
 

lundi 7 février 2022

Elle arrose les arbres morts


Ma belle, toujours aussi pimpante et guillerette, comme elle l'est du lever au coucher, ouvre d'un geste décidé la fenêtre du balcon, une bouteille d'eau à la main.

- mais... qu'est-ce tu fais ?

- tu le vois bien !

Elle est en train d'arroser le mimosa qui était si beau l'hiver dernier et n'a pas supporté l'été, l'acer du Japon dont on se demande comment il a pu être envahi par ces mauvaises herbes inconnues, qui seules donnent encore un signe de vie, et d'autres plantes encore dont je ne sais plus rien de leur nom, évoquent un jardin à l'abandon. 

- mais...

- quoi !... 

- mais enfin tu vois bien qu'elles sont mortes ces plantes ! 

- qu'est-ce que tu en sais ? 

Ma belle est d'un naturel optimiste... 

vendredi 4 février 2022

Les Nazis




Les Nazis sont une drôle d'espèce quand même, à rapprocher des zombies ou des vampires. 

Ils sortent de leur tanière tous les 5 ans, réveillés par le bruissement des sondages, les coups de gueule des estrades. 

De plus, ils ont tellement la gueule enfarinée, ensuquée par un si long sommeil, qu'ils en viennent à clamer leur amour pour un petit Juif Berbère. 

Les Nazis de 2022 ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, ne savent plus à quel saint se vouer... Des bons à rien j'ai l'impression... 

 Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front national, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis.

MARINE LE PEN

Marine... 

C'était vraiment nécessaire cette sortie ? 

Le coup des heures les plus sombres de notre histoire on nous le fait à chaque fois, à chaque élection, vous en avez été vous-même victime et votre père avant vous. 

Alors pourquoi, vous, remettre une pièce dans le juke-box ? 

Laissez ça à ceux qui en ont l'habitude... 

jeudi 3 février 2022

Interruption de nos programmes !


Breaking news !

Nous apprenons à l'instant que les époux Balkany risquent de nouveau la prison pour leurs diverses malversations, détournements de fonds et  de biens publics ! La France est en pleurs ! Madame aurait fait une tentative de suicide en ingurgitant trois Xanax !

Bercy ne désespère pas de récupérer les millions détournés, mais reculerait devant le concert des pleureuses.

Quoi !

Ces bienfaiteurs de l'humanité mériteraient la prison !!?? Pour avoir voulu mieux vivre après un passé douloureux ? 

Mais dans quel monde vivons-nous grands-dieux, où va la France je vous le demande si l'on ne peut plus escroquer en toute impunité ! 

mardi 1 février 2022

Les particules élémentaires

 


Vu hier soir sur France 2 "Les particules élémentaires". 

Ma conclusion ?

Houellebecq se lit mieux qu'il ne se regarde...