dimanche 30 janvier 2022

Qui va à la chasse Père-Lachaise

 


Aujourd'hui ma belle et moi sommes allé prendre un bol d'air dans le plus grand poumon vert de Paname : le Père-Lachaise. 44 hectares tout de même ! Elle voulait voir la tombe d'Oscar Wilde, l'a vue et en a été un peu déçue. Elle a besoin semble-t-il d'une protection de verre, contre l'outrage des graffitis probablement.


 

De tous les cimetières que je connais, celui-ci est de loin le plus étonnant, le plus riche.

La tentation est grande, du moins pour sa partie la plus ancienne, de comparer les lieux à un village, avec ses ruelles, ses placettes, ses avenues et même ses ronds-points. De même qu'est grande la tentation de dire que ce village est très reposant, mais je ne cèderai pas à cette facilité. Il y a tant à voir. Certains ici, des "m'as-tu-vu-quand- je-meurs", s'y sont fait construire des sortes de villas plus onéreuses que ton pavillon de banlieue. Des sépultures plus modestes, concessions à perpétuité, mais dont l'état donne à penser que le bail arrive à expiration, semblent inhabitées si j'ose dire.

C'est le genre de balade qui rend modeste.








vendredi 28 janvier 2022

En partant pour London...


 

En partant pour London... 

Avec le gros Léon...

Ça, c'était avant, il y a cinquante ans, dans ces eaux-là.

Alors forcément elles ont pris un sérieux coup de vieux les petites chéries. Et la publicité s'en ressent, fait moins... rêver disons.

Je sais bien que nous nous devons de tout pouvoir affronter froidement, la vieillesse et sa décrépitude, la maladie, la mort ; que la femme de 2022 ne saurait plus n'être que cet obscur objet du désir, que la jeunesse ne dure que ce que durent les roses. Mais quand même, y'a des limites moi j'trouve.

Chose vue sur un abribus parisien à l'occasion de ma promenade du soir :

vendredi 21 janvier 2022

Le chef-d'œuvre de Michel Houellebecq

 


Je suis en train de lire le dernier roman de Michel Houellebecq, "anéantir". Mais, contrairement à ses précédents, je n'accroche pas. C'est comme une éponge qui aurait trop servi, qui ne gratterait plus. Ou un ami que l'on connaît depuis trop longtemps, que l'on continue de voir, par habitude : on l'écoute d'une oreille distraite et indulgente, comme on le fait avec un vieux pote qui radote, qui perd parfois le fil de ses pensées. On connait tout de ses ressorts narratifs, psychologiques, de ses astuces : les ressorts grincent.

Il est là, à la table de la cuisine, dos à la fenêtre. Sournoisement, dehors, la nuit est en train de tomber.

- on...

On attend...

- on a tort de dire que toutes les chattes se valent...

C'est reparti...

... il n'y a rien de moins vrai. Il y a celles qui ont un petit goût sucré, sont volontiers participatives, savent se contracter au bon moment. Et il y a les autres, la grande majorité des autres, prêtes à l'emploi, qui n'ont aucun goût sinon celui de l'urine, qui se laissent prendre avec indifférence. Tu... tu vois ?

Sa tête s'affaisse. Il s'endort. Dans le silence de la cuisine, on entend distinctement un léger sifflement, celui de son emphysème tabagique. Une stalactite de morve commence à poindre sur le bout de son nez, grossit, va tomber sur son pull Uniqlo. Elle est tombée. Les minutes passent. Je vais raviver le feu qui se meurt dans la cheminée. Soudain, dans un spasme d'apnée du sommeil, je l'entends qui se réveille.

- je me suis assoupi...

-......

- tu sais à quoi j'ai rêvé ?

- à une chatte ?

- naaan... à une choucroute... c'est con de rêver d'une choucroute ici non ?

- mais nous en avons une de choucroute ici ! Une "Monoprix Gourmet" que je garde au cas où au congel. Si tu veux je la prépare tout de suite.

- il y a le Riesling qui va avec ?

- Non. Juste un Chardonnay du pays. On fera avec. Mais rapproche-toi du feu : il fait glacial ici.

 Il se lève. D'un pas traînant il entreprend la traversée du salon. Il a le cul efflanqué qui nage dans un vieux jean C&A trop grand pour lui. Je mets à réchauffer la choucroute, y ajoute un verre de blanc, quelques baies de genièvre écrasées et le rejoins.

Il mastique un bout de Strasbourg, se découpe un minuscule morceau de pomme de terre, pique la Montbéliard puis y renonce, dépose son assiette sur la table voisine, croise ses jambes, absolument ravi du moment, allume une Dunhill.

- quand-même faut bien reconnaître qu'ils ont fait des progrès énormes en matière de plats cuisinés. À quoi bon désormais aller chez Bofinger ou chez Jenny quand on peut avoir tout ça pour 5,99 euros au Carrefour-Market du coin ?

- chez Jenny personne n'ira plus...

Il jette sa cigarette dans le feu.

- tu sais à quoi je pense ?

- à une chatte ?

- naaan... à notre virée en Irlande, tu te souviens ?

- Et comment ! Galway, la Chaussée-des-Géants, le Connemara, le Temple Bar... et surtout ce bar à Clifden... quelle ambiance, quelle joie de vivre ! Cet orchestre, ces chants celtiques, et la Guinness qui coulait à flot ! L'odeur de tourbe... Si je me souviens... Comme je me souviens DE LA TRAVERSÉE...

- et la serveuse ? Tu te souviens de la serveuse ? Une rousse à la peau de lait admirable. Elle t'avait tapé dans l'œil celle-là non ? Tu l'aurais bien baisée pas vrai ?

- oui... Mais avant j'aurais compté une à une ses taches de rousseur, caressé du bout des doigts sa bouche rieuse, plongé dans ses yeux si pleins de vie.

- compter ses taches de rousseur ! Ah tu t'y connais toi en préliminaires ! Tiens ! Si tu m'y autorises je mets ces mots dans la bouche de l'un des personnages de mon prochain roman !!! Mais tu sais, vingt ans après, elle a dû bien changer ta petite Irlandaise...

- parce que tu comptes écrire un autre livre ?

- .........

- tu comptes encore écrire un livre ?


vendredi 14 janvier 2022

anéantir



Bon... 

J'ai essayé de l'acheter à vil prix sur LE BON COIN mais ça n'a pas marché... Mon offre, sans doute, était déraisonnable. 

Bref... 

Je l'ai donc acheté au prix fort chez mon libraire préféré. 

Qu'en dire ? 

D'abord que c'est un bel objet, à la couverture caressante comme un missel (en plus gros), de qualité allemande à ce qui se dit. De ces livres qui méritent mieux que des étagères Ikéa, un livre relié, avec signet, dont on ne corne ni annote les pages, qui ne se prête pas. C'est pas un Folio quoi !

Quelque chose me dit que c'est là la démarche de M-H... 

Pour le reste ? 

Et bien il ne me reste plus qu'à le lire, y revenir à l'occasion. 


"Regarder ce que font nos voisins"


J'en ai par-dessus la tête de cette expression qui revient régulièrement chez nos politiciens, nos médecins. 

Au pays de Pasteur on ne regarde pas ce que font nos voisins : on agit et l'on décide en peuple libre, sûr de lui et dominateur.

Un pays comme le nôtre n'a pas à prendre exemple sur tel ou tel pays : c'est lui qui devrait être un exemple. Or nous attendons de savoir si Israël va rendre obligatoire la quatrième dose, si l'Autriche ou l'Italie ont raison de serrer un peu plus la vis, si l'Espagne est dans la bonne voie en redonnant leur liberté à ses citoyens, si la Suède est dans le vrai en négligeant les mesures barrières excessives, si Trudeau se révèle un dictateur "éclairé". 

Et nous ?

Quand allons-nous réapprendre à penser par nous-mêmes ? Quand allons-nous réapprendre à prendre des décisions sans regarder ce que font nos voisins ? 

mardi 11 janvier 2022

Je ne comprends pas



Non je ne comprends pas. Comment 10% de non-vaccinés peuvent emmerder 90% de vaccinés ? C'est incompréhensible ! Nous avons pourtant à notre disposition un produit miraculeux ! Alors pourquoi ces masques, ces jauges, ces tests à répétition ? 90% de la population devrait se sentir libérée, protégée ! Et tant pis pour les autres... 

À moins que le problème ne soit ailleurs. 

Si je me promène dans mon quartier, où je vis depuis des décennies, je constate que l'hôpital Boucicaut a été rasé, que celui de Saint-Vincent-de-Paul a subi le même sort, que l'on ne connaît pas encore la destination finale du Val-de-Grâce. Et encore j'en oublie. Beaucoup. 

Mais, pour chacun de ces exemples, je peux constater qu'au détriment de la santé de proximité, se sont réalisées de belles opérations immobilières. Bouygues se frotte encore les mains... 

Alors coupables les non-vaccinés ?

Ou ceux, état, municipalités, qui ont trempé dans des magouilles fort lucratives, bien loin, très loin de l'intérêt général ?

Négligence, désintérêt pour le bien public, cupidité, qui font qu'aujourd'hui on ne peut plus prendre en charge un mauvais rhume... 

J'ai vu mourir les hôpitaux de quartier. 

Enc...s ! 


samedi 8 janvier 2022

Rester vivant*

 

*Clin d'œil à un écrivain d'actualité. 

 

C'est quoi rester vivant ?

Peut-être ça : partir sous la pluie sans pébroque quand on aurait pu rester pénard au coin du feu pour regagner une manifestation de désespérés, celle des derniers Mohicans qui s'obstinent à croire à la liberté, y retrouver ses fistons, tomber les masques en dépit d'omicron (qui semble préférer les vaccinés...) et s'embrasser en citoyens irresponsables, être à leurs côtés dans le refus de ce monde qu'on leur impose. 

Trop peu de monde aujourd'hui pour refuser l'infamie. Mais qu'importe le nombre : l'important, toujours, c'est d'être en accord avec soi-même.

Les minorités ont toujours raison.



mardi 4 janvier 2022

La Bonne Année

 


Dieu sait que je ne suis pas très friand du cinéma de Claude Lelouch... Pourtant, hier soir, je suis tombé sur l'un de ses films, le deuxième je crois, qui a eu le don de me séduire : "La Bonne Année", 1973. Les personnages interprétés par Lino Ventura, Françoise Fabian, Charles Gérard (respectivement "Simon", "Françoise" et "Charlot") se révèlent très vite attachants.

Lino Ventura est dans ce film à rebours de ses rôles habituels de dur-à-cuire, et l'on découvre même qu'il peut sourire, tomber en pâmoison, raide amoureux, d'une belle antiquaire (Françoise). Ce qui n'était pas prévu au programme. 

Car si Simon et Charlot sont descendus sur la croisette, ce n'est pas pour y courir la gueuse ou faire de la bronzette, mais bien pour y commettre le premier casse "psychologique" du siècle, en l'occurrence celui de la bijouterie Van Cleef & Arpels. La méthode, comme à la chasse ou la pêche, consiste à apprivoiser sa proie, la mettre en confiance jusqu'au point de lui enlever toute méfiance et prudence naturelles ; à la désarmer totalement. Tout ne se déroulera pas exactement comme prévu. Un grain de sable technologique viendra ébranler le bel échafaudage. Retour à la case prison pour Simon. 

Si la chute est dure pour Simon (Charlot parviendra à s'en sortir), du moins aura-t-il trouvé, quelque part entre le Suquet et Bijou-plage, le plus beau des trésors :

L'amour.

lundi 3 janvier 2022

L'impasse sanitaire

 


Pardon..., mille pardons de remettre le sujet sur le tapis... Alors que vous vous remettez à peine de votre gastro, que votre foie crie "grâce" devant un dernier Ferrero...

Mais là quand même je trouve que Macron joue au con avec omicron...

Enfin quoi !

Nous avons la chance d'avoir enfin un variant moins dangereux, moins létal, et lui et son gouvernement veulent nous faire reporter les masques dans la rue ! Des FFP2 bientôt sur le museau pour prendre le TGV ou le métro ! Et dans le même temps, on nous invite... à aérer nos logements le plus souvent possible. Pour qu'y rentre le virus dont on doit se protéger dans les rues ? Incohérence !

Mais bon sang de bois laissez-le circuler cet omicron ! Faisons connaissance une bonne fois pour toutes et nous verrons bien qui est le plus fort ! D'ailleurs le vaccin n'est-il pas une forme atténuée de la maladie ? Omicron l'est, atténué, au point qu'il ne fait quasiment pas de morts autour de lui.

Vaccinés par omicron plutôt que par Pfizer, voila ce qui devrait être notre mot d'ordre si nous avions moins peur.

Météo-France prévoit un temps clément à Paris pour la journée du 8...