dimanche 30 janvier 2022

Qui va à la chasse Père-Lachaise

 


Aujourd'hui ma belle et moi sommes allé prendre un bol d'air dans le plus grand poumon vert de Paname : le Père-Lachaise. 44 hectares tout de même ! Elle voulait voir la tombe d'Oscar Wilde, l'a vue et en a été un peu déçue. Elle a besoin semble-t-il d'une protection de verre, contre l'outrage des graffitis probablement.


 

De tous les cimetières que je connais, celui-ci est de loin le plus étonnant, le plus riche.

La tentation est grande, du moins pour sa partie la plus ancienne, de comparer les lieux à un village, avec ses ruelles, ses placettes, ses avenues et même ses ronds-points. De même qu'est grande la tentation de dire que ce village est très reposant, mais je ne cèderai pas à cette facilité. Il y a tant à voir. Certains ici, des "m'as-tu-vu-quand- je-meurs", s'y sont fait construire des sortes de villas plus onéreuses que ton pavillon de banlieue. Des sépultures plus modestes, concessions à perpétuité, mais dont l'état donne à penser que le bail arrive à expiration, semblent inhabitées si j'ose dire.

C'est le genre de balade qui rend modeste.








samedi 29 janvier 2022

Un samedi avec les Patriotes

 

Ce que j'ai pu marcher encore aujourd'hui...

Braves jambes tout de même, jamais je ne vous remercierai assez.

J'avais décidé de rejoindre une nouvelle fois la manifestation des anti-passe, à Trocadéro. Mais sans doute me suis-je réveillé trop tard, à moins que le mot "liberté" ne soit plus très fédérateur : au Trocadéro il n'y avait personne, sinon une faune interlope avec des préoccupations assez éloignées de celles de M. Philippot. L'appréciation peu flatteuse du Général sur le peuple Français me revint comme une claque en mémoire. En contrebas du musée de l'Homme il y avait ça :

 

J'ai pris les allées sur le côté en direction de la tour Eiffel et du Champ-de-Mars. Arrivé aux pieds du monument quelle désillusion et quelle désolation ! Ce qui, au prétexte de quelque attentat, ne devait être qu'une protection discrète en front de Seine, est devenue une ceinture, une clôture étanche de verre et d'acier : plus question de passer entre les jambes de la dame de fer, espace public il y a encore peu (celles d'Alice à ce que dit la légende) pour rejoindre le Champ-de-Mars ! La belle est verrouillée, cadenassée, vidéo-surveillée, avec, aux points stratégiques, des checkpoints où acheter son billet, des écrans partout annonçant "port du masque obligatoire". Et je ne reviens pas sur cette foule, la même que celle d'un peu plus haut : même les Allemands sous l'occupation se faisaient plus discrets, plus respectueux. Du moins c'est mon sentiment si on veut bien... Mais ce qui me frappe le plus au cours de mes promenades, c'est le sentiment d'abandon généralisé de la ville, quelque chose comme une désagrégation, une décomposition rapide devenue incontrôlable et qui s'observe à l'œil nu, jour par jour, heure par heure. Le Champ-de-Mars par exemple n'est plus lui aussi que l'ombre de lui-même. Voyez cet article de 2020 ; c'est encore pire aujourd'hui. #saccageParis n'est pas qu'un mythe, c'est un crève-cœur bien réel auquel je ne peux me résoudre. Comme je comprends et envie ceux qui fuient Paris !!! (je crois en fait que personne n'a idée de ce qu'est devenu l'environnement de la tour Eiffel : c'est assez effrayant. J'en ferai une vidéo prochainement. Peut-être que cela n'est que provisoire, mais il est permis d'en douter avec ces cinglés de la Mairie de Paris).

Je repris mon chemin morose avec une multitude de mots en "on" qui se bousculaient dans ma tête comme "dépossession", "spoliation", "spéculation", autant de mots qui riment aussi avec "affliction" : oui le monde change, mais décidément pas en mieux. 

La nuit était tombée ou presque, j'étais un peu paumé. J'ai beau être un parigot de longue date, dès que la nuit tombe je perds tous mes repères. Mais au loin scintillait la tour Montparnasse. "C'est par là que j'habite encore" me dis-je, et je mis le cap vers elle. Je remontais depuis un moment une avenue (l'avenue Duquesne ?) quand des notes de musique, de plus en plus fortes et précises me parvinrent : je les avais, sans le vouloir, retrouvés mes Patriotes !

Il y avait bal popu à l'angle de ce qui était bien l'avenue Duquesne et de la rue d'Estrées, genre bal des pompiers en janvier. La sono déversait de vieux tubes disco pour le plus grand bonheur de ce qu'il restait de la manifestation. C'était bon enfant, assez jeune et fraternel, très peu encadré par la police : j'ai failli demander une danse à une belle quand je me suis souvenu qu'à mon âge c'aurait été déplacé... N'empêche que je prendrais bien un abonnement aux manifs des anti-passe ! Chez eux au moins on a l'air de se marrer ! On joue avec désinvolture à "trompe-la-mort" ! C'est ça qui est chouette dans ce monde apeuré, terne, résigné et calfeutré, qui a oublié les joies les plus simples : savoir qu'il y en a encore qui s'en battent les c.... 

Je pense n'avoir rien oublié...

Ah si quand même : merci à vous mes jambes de ne jamais me trahir ! Tant que vous serez là j'aurai toujours vingt ans !...

vendredi 28 janvier 2022

En partant pour London...


 

En partant pour London... 

Avec le gros Léon...

Ça, c'était avant, il y a cinquante ans, dans ces eaux-là.

Alors forcément elles ont pris un sérieux coup de vieux les petites chéries. Et la publicité s'en ressent, fait moins... rêver disons.

Je sais bien que nous nous devons de tout pouvoir affronter froidement, la vieillesse et sa décrépitude, la maladie, la mort ; que la femme de 2022 ne saurait plus n'être que cet obscur objet du désir, que la jeunesse ne dure que ce que durent les roses. Mais quand même, y'a des limites moi j'trouve.

Chose vue sur un abribus parisien à l'occasion de ma promenade du soir :

mercredi 26 janvier 2022

Aphorisme nocturne et désabusé


Avec Macron la France est devenue une tache indélébile. 

Salauds !

 


Oui vous n'êtes que des SALAUDS !

Vous tous dans votre multitude inhumaine ! Vous tous qui l'avez contourné avec indifférence sur ce trottoir parisien ! Des salauds bien représentatifs de notre époque de merde ! Des clochards, nous en voyons tous les jours. Ils s'engouffrent le soir sous un porche, sous un amas de cartons, de couvertures pelées. On a froid pour eux. Passeront-ils la nuit ?  Nous sommes impuissants face à cette misère.

Mais lui ! Mais lui ? Il est tombé sur un trottoir de la ville lumière. Personne ne l'a vu tomber ? Si ! Forcément ! Et vous êtes nombreux à l'avoir vu chuter ! Et vous l'avez ignoré ! Vous aviez plus urgent à faire sans doute...

C'est un SDF, comme on dit, qui s'est inquiété de lui. Trop tard hélas.

Pas vous !

Vous avez tous, mes salauds, le dernier smartphone, des comptes Twitter ou Facebook, des gigaoctets illimités ! Mais vous ne savez plus faire le 18.

 Moins que lui vous ne méritez de vivre !

lundi 24 janvier 2022

Rolling




- Dans notre dernier rolling... 

- ne soyez pas ridicule... 

- attendez ! Je ne vous ai pas encore donné les chiffres ! 

- je m'en fous des chiffres : chez moi, qu'il soit mensuel, hebdomadaire ou quotidien, bidonné ou pas, on appelle ça un sondage. 

samedi 22 janvier 2022

La tentation de Venise


 


Il se passe des choses à droite ces jours-ci, des mouvements tectoniques légers, à peine perceptibles, des ralliements mineurs en apparence, Damien Rieu, Gilbert Collard, Guillaume Peltier... Ce n'est pas encore la grande hémorragie, mais ça augure peut-être d'autres surprises dans les jours à venir.

Cela expliquerait la sérénité de MLP, sa décontraction, son teint rayonnement : elle a, j'en ai l'impression, envie de passer la main, le relais, à sa nièce Marion, et à ce "Z" qui a la niaque des novices. Ajoutez à cela les problèmes de sous du RN... L'envie de tout envoyer balader doit être grande.

Elle en a soupé de la politique. Elle aurait la tentation de Venise que je n'en serais pas surpris, celle aussi de se retrouver seule avec ses chats, loin des remugles, des débats méphitiques des plateaux télé. Qu'ils se dem...  les jeunes après tout, dans ce cloaque qu'est devenu la France ! Le boulot, elle et son père l'ont fait depuis longtemps. Son truc à elle désormais, c'est la cause animale, les toutous et les minous, la SPA, avec sa copine BB. En grand secret le Vieux aurait adoubé le jeune trublion en son domaine de Montretout, à l'occasion d'une soirée black-face. Marion M. elle, aurait le feu vert de sa tante pour entrer dans la danse : elle attendait ce moment avec impatience, n'étant pas du genre à regarder passer les trains. 

Enfin ce n'est qu'une hypothèse, que le proche avenir confirmera. Ou pas ... 


vendredi 21 janvier 2022

Le chef-d'œuvre de Michel Houellebecq

 


Je suis en train de lire le dernier roman de Michel Houellebecq, "anéantir". Mais, contrairement à ses précédents, je n'accroche pas. C'est comme une éponge qui aurait trop servi, qui ne gratterait plus. Ou un ami que l'on connaît depuis trop longtemps, que l'on continue de voir, par habitude : on l'écoute d'une oreille distraite et indulgente, comme on le fait avec un vieux pote qui radote, qui perd parfois le fil de ses pensées. On connait tout de ses ressorts narratifs, psychologiques, de ses astuces : les ressorts grincent.

Il est là, à la table de la cuisine, dos à la fenêtre. Sournoisement, dehors, la nuit est en train de tomber.

- on...

On attend...

- on a tort de dire que toutes les chattes se valent...

C'est reparti...

... il n'y a rien de moins vrai. Il y a celles qui ont un petit goût sucré, sont volontiers participatives, savent se contracter au bon moment. Et il y a les autres, la grande majorité des autres, prêtes à l'emploi, qui n'ont aucun goût sinon celui de l'urine, qui se laissent prendre avec indifférence. Tu... tu vois ?

Sa tête s'affaisse. Il s'endort. Dans le silence de la cuisine, on entend distinctement un léger sifflement, celui de son emphysème tabagique. Une stalactite de morve commence à poindre sur le bout de son nez, grossit, va tomber sur son pull Uniqlo. Elle est tombée. Les minutes passent. Je vais raviver le feu qui se meurt dans la cheminée. Soudain, dans un spasme d'apnée du sommeil, je l'entends qui se réveille.

- je me suis assoupi...

-......

- tu sais à quoi j'ai rêvé ?

- à une chatte ?

- naaan... à une choucroute... c'est con de rêver d'une choucroute ici non ?

- mais nous en avons une de choucroute ici ! Une "Monoprix Gourmet" que je garde au cas où au congel. Si tu veux je la prépare tout de suite.

- il y a le Riesling qui va avec ?

- Non. Juste un Chardonnay du pays. On fera avec. Mais rapproche-toi du feu : il fait glacial ici.

 Il se lève. D'un pas traînant il entreprend la traversée du salon. Il a le cul efflanqué qui nage dans un vieux jean C&A trop grand pour lui. Je mets à réchauffer la choucroute, y ajoute un verre de blanc, quelques baies de genièvre écrasées et le rejoins.

Il mastique un bout de Strasbourg, se découpe un minuscule morceau de pomme de terre, pique la Montbéliard puis y renonce, dépose son assiette sur la table voisine, croise ses jambes, absolument ravi du moment, allume une Dunhill.

- quand-même faut bien reconnaître qu'ils ont fait des progrès énormes en matière de plats cuisinés. À quoi bon désormais aller chez Bofinger ou chez Jenny quand on peut avoir tout ça pour 5,99 euros au Carrefour-Market du coin ?

- chez Jenny personne n'ira plus...

Il jette sa cigarette dans le feu.

- tu sais à quoi je pense ?

- à une chatte ?

- naaan... à notre virée en Irlande, tu te souviens ?

- Et comment ! Galway, la Chaussée-des-Géants, le Connemara, le Temple Bar... et surtout ce bar à Clifden... quelle ambiance, quelle joie de vivre ! Cet orchestre, ces chants celtiques, et la Guinness qui coulait à flot ! L'odeur de tourbe... Si je me souviens... Comme je me souviens DE LA TRAVERSÉE...

- et la serveuse ? Tu te souviens de la serveuse ? Une rousse à la peau de lait admirable. Elle t'avait tapé dans l'œil celle-là non ? Tu l'aurais bien baisée pas vrai ?

- oui... Mais avant j'aurais compté une à une ses taches de rousseur, caressé du bout des doigts sa bouche rieuse, plongé dans ses yeux si pleins de vie.

- compter ses taches de rousseur ! Ah tu t'y connais toi en préliminaires ! Tiens ! Si tu m'y autorises je mets ces mots dans la bouche de l'un des personnages de mon prochain roman !!! Mais tu sais, vingt ans après, elle a dû bien changer ta petite Irlandaise...

- parce que tu comptes écrire un autre livre ?

- .........

- tu comptes encore écrire un livre ?


lundi 17 janvier 2022

Pauvre Marine

 

 


Pauvre Marine...

En fait j'aurais pu intituler ce billet "Pauvre Eric" aussi, tant rien ne leur sera épargné à l'un comme à l'autre.

Lui, c'est son commentaire sur les enfants en "situation de handicap". Qu'a-t-il dit sinon que ces enfants méritaient une attention particulière ? Un soutien différencié ? Que les confier à des enseignants inexpérimentés (qui pour beaucoup le sont déjà dans leur métier premier qui est d'enseigner) n'était pas forcément une bonne idée. Il faudrait dire à Eric que l'on ne répond pas à ce genre de questions à brûle-pourpoint comme on le ferait au comptoir du café du Commerce, que c'est prendre le risque de voir se mettre en branle le bal des hypocrites. Marine du reste, qui a ses raisons, ne fut pas la dernière à s'y joindre. Je ne suis ni de près ni de loin concerné par le sujet, mais j'ai souvent entendu des témoignages de parents se lamentant qu'il n'y ait pas en France de structures adaptées à la prise en charge de leurs enfants que la nature a rendus différents. Certains en sont réduits à trouver des solutions en dehors de nos frontières. Notre négligence pour ces enfants porte un nom qui sonne bien de prime abord : "inclusivité". C'est l'autre nom du désintérêt de nos politiques pour la question.

Pauvre Marine enfin.

À elle on lui reproche d'avoir fait un clip de campagne avantageux, avec en arrière-plan la pyramide du Louvre. Oui, et alors ? Alors le Louvre lui réclame des droits de propriété sur l'image de ce bâtiment... public ! Une loi dit cela :

 8. Reproduction d’œuvres d’architectes


Il est d’une manière générale interdit de reproduire les œuvres architecturales d’architectes morts depuis moins de 70 ans. Leurs créateurs disposant de leurs droits d'auteur. Leur autorisation écrite est nécessaire* pour reproduire l'œuvre.

Par exemple : il n’est pas possible de reproduire la Pyramide du Louvre ou L’Aéroport de Paris.
 
*Pei étant mort en 2019, on va lui demander son autorisation...
 
 
Eh bien moi je dis "merde" ! Ce bâtiment décidé par un ancien président, financé par nos impôts, appartient à tout le monde ! Son image comme son usage ! Une fois livré il devient le bien commun ! Rien ne saurait justifier que les descendants de M. Pei, ou même le musée du Louvre lui-même, en exigent des droits d'auteur !
 
LREM en 2017 en a-t-elle payés ?

vendredi 14 janvier 2022

anéantir



Bon... 

J'ai essayé de l'acheter à vil prix sur LE BON COIN mais ça n'a pas marché... Mon offre, sans doute, était déraisonnable. 

Bref... 

Je l'ai donc acheté au prix fort chez mon libraire préféré. 

Qu'en dire ? 

D'abord que c'est un bel objet, à la couverture caressante comme un missel (en plus gros), de qualité allemande à ce qui se dit. De ces livres qui méritent mieux que des étagères Ikéa, un livre relié, avec signet, dont on ne corne ni annote les pages, qui ne se prête pas. C'est pas un Folio quoi !

Quelque chose me dit que c'est là la démarche de M-H... 

Pour le reste ? 

Et bien il ne me reste plus qu'à le lire, y revenir à l'occasion. 


"Regarder ce que font nos voisins"


J'en ai par-dessus la tête de cette expression qui revient régulièrement chez nos politiciens, nos médecins. 

Au pays de Pasteur on ne regarde pas ce que font nos voisins : on agit et l'on décide en peuple libre, sûr de lui et dominateur.

Un pays comme le nôtre n'a pas à prendre exemple sur tel ou tel pays : c'est lui qui devrait être un exemple. Or nous attendons de savoir si Israël va rendre obligatoire la quatrième dose, si l'Autriche ou l'Italie ont raison de serrer un peu plus la vis, si l'Espagne est dans la bonne voie en redonnant leur liberté à ses citoyens, si la Suède est dans le vrai en négligeant les mesures barrières excessives, si Trudeau se révèle un dictateur "éclairé". 

Et nous ?

Quand allons-nous réapprendre à penser par nous-mêmes ? Quand allons-nous réapprendre à prendre des décisions sans regarder ce que font nos voisins ? 

jeudi 13 janvier 2022

mardi 11 janvier 2022

Je ne comprends pas



Non je ne comprends pas. Comment 10% de non-vaccinés peuvent emmerder 90% de vaccinés ? C'est incompréhensible ! Nous avons pourtant à notre disposition un produit miraculeux ! Alors pourquoi ces masques, ces jauges, ces tests à répétition ? 90% de la population devrait se sentir libérée, protégée ! Et tant pis pour les autres... 

À moins que le problème ne soit ailleurs. 

Si je me promène dans mon quartier, où je vis depuis des décennies, je constate que l'hôpital Boucicaut a été rasé, que celui de Saint-Vincent-de-Paul a subi le même sort, que l'on ne connaît pas encore la destination finale du Val-de-Grâce. Et encore j'en oublie. Beaucoup. 

Mais, pour chacun de ces exemples, je peux constater qu'au détriment de la santé de proximité, se sont réalisées de belles opérations immobilières. Bouygues se frotte encore les mains... 

Alors coupables les non-vaccinés ?

Ou ceux, état, municipalités, qui ont trempé dans des magouilles fort lucratives, bien loin, très loin de l'intérêt général ?

Négligence, désintérêt pour le bien public, cupidité, qui font qu'aujourd'hui on ne peut plus prendre en charge un mauvais rhume... 

J'ai vu mourir les hôpitaux de quartier. 

Enc...s ! 


samedi 8 janvier 2022

Rester vivant*

 

*Clin d'œil à un écrivain d'actualité. 

 

C'est quoi rester vivant ?

Peut-être ça : partir sous la pluie sans pébroque quand on aurait pu rester pénard au coin du feu pour regagner une manifestation de désespérés, celle des derniers Mohicans qui s'obstinent à croire à la liberté, y retrouver ses fistons, tomber les masques en dépit d'omicron (qui semble préférer les vaccinés...) et s'embrasser en citoyens irresponsables, être à leurs côtés dans le refus de ce monde qu'on leur impose. 

Trop peu de monde aujourd'hui pour refuser l'infamie. Mais qu'importe le nombre : l'important, toujours, c'est d'être en accord avec soi-même.

Les minorités ont toujours raison.



mercredi 5 janvier 2022

L'emmerdeur disruptif


J'aurais pu me fendre d'un billet sur les propos délirants de Macron dans le Parisien. Mais au fond qu'aurais-je dit de mieux ou de plus que ce que je viens de lire ICI ?

Alors bien sûr tout cela n'est que basse politique pour ramener à soi les 90% de vaccinés ; il n'empêche qu'un président ne devrait pas dire ça, ne devrait pas se féliciter d'envoyer 10% de ses concitoyens au goulag social. N'a-t-il rien appris des gilets-jaunes ? 

mardi 4 janvier 2022

La Bonne Année

 


Dieu sait que je ne suis pas très friand du cinéma de Claude Lelouch... Pourtant, hier soir, je suis tombé sur l'un de ses films, le deuxième je crois, qui a eu le don de me séduire : "La Bonne Année", 1973. Les personnages interprétés par Lino Ventura, Françoise Fabian, Charles Gérard (respectivement "Simon", "Françoise" et "Charlot") se révèlent très vite attachants.

Lino Ventura est dans ce film à rebours de ses rôles habituels de dur-à-cuire, et l'on découvre même qu'il peut sourire, tomber en pâmoison, raide amoureux, d'une belle antiquaire (Françoise). Ce qui n'était pas prévu au programme. 

Car si Simon et Charlot sont descendus sur la croisette, ce n'est pas pour y courir la gueuse ou faire de la bronzette, mais bien pour y commettre le premier casse "psychologique" du siècle, en l'occurrence celui de la bijouterie Van Cleef & Arpels. La méthode, comme à la chasse ou la pêche, consiste à apprivoiser sa proie, la mettre en confiance jusqu'au point de lui enlever toute méfiance et prudence naturelles ; à la désarmer totalement. Tout ne se déroulera pas exactement comme prévu. Un grain de sable technologique viendra ébranler le bel échafaudage. Retour à la case prison pour Simon. 

Si la chute est dure pour Simon (Charlot parviendra à s'en sortir), du moins aura-t-il trouvé, quelque part entre le Suquet et Bijou-plage, le plus beau des trésors :

L'amour.

lundi 3 janvier 2022

L'impasse sanitaire

 


Pardon..., mille pardons de remettre le sujet sur le tapis... Alors que vous vous remettez à peine de votre gastro, que votre foie crie "grâce" devant un dernier Ferrero...

Mais là quand même je trouve que Macron joue au con avec omicron...

Enfin quoi !

Nous avons la chance d'avoir enfin un variant moins dangereux, moins létal, et lui et son gouvernement veulent nous faire reporter les masques dans la rue ! Des FFP2 bientôt sur le museau pour prendre le TGV ou le métro ! Et dans le même temps, on nous invite... à aérer nos logements le plus souvent possible. Pour qu'y rentre le virus dont on doit se protéger dans les rues ? Incohérence !

Mais bon sang de bois laissez-le circuler cet omicron ! Faisons connaissance une bonne fois pour toutes et nous verrons bien qui est le plus fort ! D'ailleurs le vaccin n'est-il pas une forme atténuée de la maladie ? Omicron l'est, atténué, au point qu'il ne fait quasiment pas de morts autour de lui.

Vaccinés par omicron plutôt que par Pfizer, voila ce qui devrait être notre mot d'ordre si nous avions moins peur.

Météo-France prévoit un temps clément à Paris pour la journée du 8...

samedi 1 janvier 2022

Légions d'honneurs

 

Légion d’honneur. 547 personnalités distinguées dont Jean-François Delfraissy et Agnès Buzyn.


À ce rythme-là je vais finir par en croiser beaucoup dans mon Carrefour-Market, c'est sûr...

II n'y aura plus que moi qui ne l'aura pas... 

La honte...

 

Les portes qui claquent

 


J'ai claqué la porte deux fois durant mon existence. En tout cas je les ai entendues claquer, si ce n'est moi qui les ai refermées. Celle de l'enfance, trop tôt quand je m'en souviens, celle de ma vie professionnelle plus récemment, et tout aussi durement.

Entre temps j'ai vécu. 

Si je regarde en arrière, je peux dire que ma vie fut belle. Chanceuse et bienveillante. J'ai pris chacun de ses moments comme un cadeau, et ils furent nombreux : j'ai cette faculté de me contenter de peu. Comme disait un écrivain à l'aube de sa mort, je n'ai plus besoin de rien, sinon d'un cure-dent. Je n'en suis pas encore là bien sûr, du moins j'ose y croire.

Mais je me souviens que, jeune homme, on me parlait de l'an 2000. Et ça me paraissait loin… si loin que je me demandais si j'aurais la chance de voir l'an 2000. J'ai vu l'an 2000. Ce fut très décevant. Pas le moindre cataclysme, pas même un bug informatique, pas un extraterrestre pour venir fêter l'événement avec nous. 

Le lendemain de ce jour mémorable fut semblable aux précédents : mêmes contraintes, même routine : se laver les dents au matin et prévoir les repas du jour, aller gagner sa croute, avec un léger mal de crâne en prime.

Et les années se sont enchaînées les unes après les autres, lentement, implacablement. Avec beaucoup de joies, quelques peines aussi, vite oubliées. La retraite me semblait un mythe, un Graal inaccessible. Je ricanais quand un importun osait m'en parler, lui aurais volontiers claqué deux baffes pour une telle trivialité. Et désormais j'y suis, et je mesure tout ce que ce mot a d'odieux. De toutes les portes qui ont claqué derrière moi, celle-ci est sans doute la pire : il me semble que c'est celle qui referme toutes les autres. Il me faut l'accepter. Mais vous comprendrez que changer d'année, pour moi, ne vaut pas un coup de cidre.

Aux enfants de ce siècle je dis : bénissez ceux qui veulent repousser un peu plus loin la dernière porte : vous ne savez pas ce sur quoi elle ouvre.

Et bonne année à vous.

Bon ben...

... Bonne année à tous alors ! 🥂🥂🥂

Voilà, c'est fait...