mardi 28 décembre 2021

Apartheid

 


Apartheid
nom masculin
Régime de ségrégation systématique qui existait, en Afrique du Sud, entre Blancs et Noirs (aboli en 1991).
Synonymes :
ségrégation, exclusion
 
Qui l'eût cru (lustucru), la France, berceau des Droits de l'Homme prétendument, se dirige doucement, mais sûrement, vers un régime d'apartheid. Et ce qu'il y a de plus terrible, c'est qu'il ne se trouvera personne ou presque pour s'y opposer. Six millions de non-vaccinés sont en passe de devenir des sous-citoyens. Sénat et Parlement feront semblant encore une fois de débattre pour la forme. Et ne comptons pas trop sur les ultimes barrières que constituent en principe le Conseil d'État et le conseil constitutionnel : les garants de nos libertés individuelles ont eux aussi abdiqué, leur substituant subrepticement cette notion floue de liberté collective qui n'est pas sans rappeler d'autres régimes. 
Le plus fou, le plus décevant dans cette histoire, c'est qu'une majorité conséquente de Français approuve, en redemande même. Faut croire qu'ils ont oublié le monde d'hier, qu'ils sont mûrs pour les chaînes.
Liberté(s), liberté(s) chérie(s) qu'ils disaient...
Plus que jamais notre devise qui s'affiche aux frontons des mairies, des écoles, se révèle pour ce qu'elle est : un mensonge.
 
Récemment, on entendait une députée de la majorité expliquer de manière très sérieuse que «la liberté était collective et non individuelle», ce qui revient ni plus ni moins à remettre en cause tous les acquis et l'héritage de la Révolution française. Et que dire de ce rapport d'information rédigé par trois sénateurs et publié cet été, dans lequel on pouvait lire cette phrase ahurissante qui dit tout de l'époque que l'on est en train de vivre : « Si une « dictature » sauve des vies pendant qu'une « démocratie » pleure ses morts, la bonne attitude n'est pas de se réfugier dans des positions de principes, mais de s'interroger sur les moyens concrets, à la fois techniques et juridiques, de concilier efficacité et respect de nos valeurs ». Le même rapport indiquait que «les lignes rouges ont beaucoup évolué en un an» : on ne peut qu'acquiescer – et s'en désespérer…  SOURCE


lundi 27 décembre 2021

Fredi chez les tradis


La messe était commencée quand nous entrâmes, ma belle et moi, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Le curé la disait en latin, dos au public comme il se doit depuis le "niet" de cette institution parisienne à Vatican II. les fidèles étaient assez nombreux et de tous âges. Nous choisîmes deux places dans l'allée de droite. De là nous n'avions plus la vue sur les officiants, mais nous restait le son, un peu faiblard, des prêches et des chants. Je remarquais, sur un arc du côté gauche du chœur de l'église, une fissure assez importante qui montait en zigzagant jusqu'aux vitraux du sommet. Une femme devant nous, tout de blanc vêtue et portant une mantille, restait obstinément agenouillée, faisant penser à une dévote espagnole ou italienne d'un autre siècle.

Des retardataires continuaient, seuls ou en famille, d'entrer en se signant, marquant d'une brève génuflexion.


Nous quittâmes ce lieu de foi ardente où transpirait aussi, était-ce qu'une impression, beaucoup de politique.

Mais cette visite m'a rappelé des souvenirs.

Dans mon village, quand j'étais enfant, il y avait une église, ce qui est assez banal encore, mais il y avait aussi un couvent, ce qui l'est moins. Les sœurs devaient toutes avoir un diplôme d'infirmière, car c'étaient elles qui parcouraient nos campagnes, changeaient les pansements, faisaient les piqures, contrôlaient la température, faisaient des recommandations : une visite chez le médecin pour les cas inquiétants, des prières à Marie pour ceux qui n'avaient que 37,8.

Et nous allions à la messe tous les dimanches.

Nous avions notre place, au troisième rang. Je me souviens que pour les incrédules, qui malgré tout voulaient se faire voir, il y avait au-dessus de l'orgue un espace qui leur était réservé, une sorte de purgatoire que l'on atteignait par un meunier, dont ils ne descendaient jamais au moment de la communion. Moi, j'étais à côté d'un fils de famille qui devait avoir dans les quarante piges. L'abbé, qui avait vu passer Vatican II sans s'en émouvoir, disait sa messe comme il l'avait toujours fait. Ce qui avait pu se dire et se décider quelques années auparavant autour du Pape, ça lui en avait touché l'une sans faire bouger l'autre. Et c'étaient des chants en latin auxquels je ne comprenais pas grand-chose : Credo in unum Deum, Patrem omnipotentem, factorem caeli et terrae, visibilium omnium et invisibilium*. Mon voisin, un baryton qui m'impressionnait, m'invitait à l'accompagner de ma voix fluette qui tardait à muer. Debout... assis... à genoux... Mais qui nom de D... avait pu avoir l'idée de faire des prie-Dieu si raides, inclinés en plus, qui me niquaient les rotules ! Assis... c'était le silence de fin de messe, le recueillement dans une odeur d'encens, odeur que j'aimais bien ma foi. Debout : "allez dans la paix du Christ !" "Amen"...  Et nous nous retrouvions sur le parvis de l'église. Les cloches sonnaient. Le curé venait faire le service après-vente auprès de ses ouailles, prenait des rendez-vous pour confesse, aux heures creuses de la semaine, avec quelques paroissiennes désireuses de libérer leur conscience. Nous, nous retournions chez nous où nous attendaient d'autres odeurs délicieuses : celles du poulet qui rôtissait doucement en compagnie de pommes de terre du jardin.

Comment tout cela a-t-il disparu ? Par quelle forme d'ingratitude ? Le couvent est devenu "logements sociaux". L'église est fermée, n'ouvre plus qu'à l'occasion d'un mariage ou, plus sûrement, d'un enterrement. Le curé qui se déplace pour l'occasion n'est jamais le même : ils sont devenus les intermittents du bon Dieu. À la pige, ils disent encore un message qui se perd. 

*visibilium omnium et invisibilium.  Ça surtout, même en latin, c'est difficile à admettre pour la caboche d'un môme...




dimanche 26 décembre 2021

La chanson du dimanche

Renouons avec une vieille tradition de blog tombée en désuétude : la chanson du dimanche.

Aujourd'hui "Si tu t'en vas" de Léo Ferré, 1960 :

 

jeudi 23 décembre 2021

Nous, le virus et la mort


Alpha, beta, omicron, auront eu le mérite de nous confronter à une chose à laquelle nous ne voulions plus croire : la mort. 

Et c'est vrai qu'ils nous ont bien terrorisé ces petits salopards. Au début du moins. 

Les fanfarons que nous étions, aux projets prométhéens, ont dû rabattre leur caquet, revenir sur terre. Adieu éternelle jeunesse, insouciance centenaire ! 

En deux ans à peine, quelques lettres d'une langue morte, nous ont ramenés à cette évidence oubliée : nous aussi sommes mortels. 

Nous avons réappris, si nous l'avions oublié, parfois même de très près, que la vie et la mort sont les deux faces d'une même médaille. 

Du coup nous n'avons plus peur. 

Merci à vous alpha et beta ! Et fuck yourself omicrone ! 


mercredi 22 décembre 2021

Irréductibles Gaulois



À l'heure où j'écris ces mots, et avant de vous souhaiter mes meilleurs vœux, il semble qu'il resterait une communauté de six millions d'irrectutibles Gaulois qui n'ont pas peur que le ciel leur tombe sur la tête. 

C'est je crois la seule bonne nouvelle à annoncer en cette fin d'année très déprimante. 

Tourisme

 C'est sûr que ça va relancer le tourisme dans la région... :


SOURCE

mardi 21 décembre 2021

Omicrone

 Si au moins ils pouvaient nous le présenter sous son vrai nom : omicron. 

T'as de beaux yeux tu sais...



Revu il y a peu (c'était dimanche) "Quai des brumes", de Marcel Carné. Oui c'est un chef-d'œuvre, et le mot n'est pas usurpé.

"Quai des brumes" ou l'histoire de trois solitudes, qui pour un trop bref instant, vont croire à la possibilité du bonheur.

La solitude d'un chien errant (quel comédien celui-là...), celle d'un homme et d'une femme, échoués dans un Havre d'avant sa destruction (nous sommes en 1938).

Mais bien sûr il y a aussi dans ce film, cette réplique célébrissime autant qu'admirable, si remplie de tendresse, de délicatesse et de civilité, que ne peut plus comprendre et prononcer une certaine jeunesse d'aujourd'hui, elle qui ne veut voir dans la femme qu'un objet de consommation courante, ces mots si simples pourtant, qui foudroient plus sûrement le cœur d'une belle que tous les "t'es bonne, c'est quoi ton 06" :

T'as de beaux yeux tu sais... 

dimanche 19 décembre 2021

Collège Epsilon, 5123

 


- ça va Tom I ?

- ouais…

- ne dis pas "oui" quand tout chez toi dit "non" ! C'est quoi le problème ?

- Pfffff... j'ai rien révisé sur la préhistoire, ça me gonfle. Je vais rendre copie blanche tout à l'heure. Neandertal et Sapiens, franchement, qu'est-ce que j'en ai à battre ! Tu n'aurais pas quelques éléments de langage histoire que je ne fasse pas trop mauvaise figure ?

- oh tu sais, c'est une histoire assez simple, c'est celle de l'humanité depuis qu'elle a vu le jour sur terre. Neandertal était un primitif qui vivait en harmonie avec son sol, son climat, sa géographie. Il était du genre pépère, pacifique, un peu glandeur aussi. Et puis un jour, il s'est fait grand-remplacer.

- grand-remplacer ?

- Oui... Sapiens est arrivé du sud, et il n'est pas venu en ami contrairement à la légende. Ce fut terrible, un grand massacre. Neandertal, qui était inférieur en nombre et peu préparé à l'invasion, pas franchement bagarreur, fut exterminé. Certains disent que l'on a retrouvé ses gènes chez l'homme jusqu'au 21ème siècle. C'est fort possible. Des traces infimes en tout cas. Les restes de viols probablement, ou d'enfants sauvés par l'instinct maternel, la pitié de quelque femelle Sapiens, ultimes et ultra-minoritaires descendants de ces doux, ces gentils, réchappés de l'extinction totale, bientôt noyés dans la grande aventure séminale et génétique. Neandertal exterminé, on comprend que le métissage entre lui et Sapiens fut on ne peut plus marginal. Malheur aux vaincus... Quoi qu'il en soit ce fut l'aube d'une humanité nouvelle, le tout premier grand chambardement planétaire. Le second vint beaucoup plus tard, vers 2021 environ. Là, il y eut une grande, très grande catastrophe.

- laquelle ?

- une épidémie de rhumes.

- beaucoup de morts ?

- non pas vraiment...  pas tant... mais on décida qu'il fallait vacciner la planète entière. Le monde entier fut pris de panique. Alors on piqua, on piqua... on piqua à tour de bras, sûrs de savoir et des savoirs. On ne croyais plus, on ne voulait plus croire, à la sélection naturelle. Quatre malades de trop et l'on était débordés... Bientôt la grande majorité de l'humanité fut 10, 20, 100 fois vaccinée. Mais il demeura une part d'irréductibles qui refusa le remède. Ces rebelles commencèrent à former des communautés séparées de la principale, un peu comme dans ce roman, "Globalia", j'sais pas si ça te dit quelque chose. Au fil du temps les vaccinés développèrent des caractéristiques particulières comme notre petite taille actuelle, nos épaules étroites, notre crâne légèrement hypertrophié, ce sexe ridiculement minuscule chez les hommes et cette beauté androgyne chez les femmes. Tandis que les non-vaccinés conservèrent ces traits qui les reliaient à Sapiens, nos ancêtres communs malgré tout. Ajoute à cela une intelligence, artificielle certes, mais hors du commun et tu mesureras le chemin parcouru depuis Neandertal. Mais... dis-moi...

- quoi ?...

- ben... je te regarde...

- et alors ?

- ben... tu es grand, plutôt baraqué, je ne te demande pas de me montrer ta b... mais on devine assez bien... T'es sûr que tes ancêtres se sont bien fait piquer en 2021 ?

samedi 18 décembre 2021

La grande arnaque

 


 La grande arnaque se déroule en deux temps : l'instauration du passe-sanitaire et, depuis hier, celle du passe-vaccinal.

Dans un premier temps, on a donc demandé à des serveurs, des vigiles, possiblement en situation irrégulière chez moi, de contrôler mon statut médical, de m'interdire l'accès à ma terrasse préférée. 

Je dis tout à Amélie. Elle sait tout de moi : de mon opération des amygdales, de mes rappels BCG, de mes poumons encrassés, de l'inconfort de ma prostate, je sais qu'elle gardera le secret. Elle le doit en principe. Mais qu'un clando ait à connaître mes dernières vaccinations, ça ne passe pas. Qu'à la limite il contrôle mon billet à l'entrée d'un cinéma passe encore. Mais qu'il devienne un auxiliaire des forces publiques je dis "stop" !

Le deuxième temps, c'est donc ce qui nous est tombé dessus hier soir : le passe-vaccinal.

Le passe-vaccinal est le fait d'un gouvernement qui n'assume pas de rendre obligatoire une vaccination dont il ne sait pas qu'elles pourraient-être les conséquences d'une telle décision. Combien de plaintes, combien de contentieux, si par malheur la potion magique ne l'était pas vraiment ? Syndrome du scandale de l'amiante, du sang contaminé...

Alors il se défausse, se refuse à prendre ses responsabilités, durcit le précédent passe-sanitaire. Pour une maladie dont on doit faire un test pour savoir si on l'a...

Je dis à ce gouvernement : si 10 à 15%  de Français ne veulent pas du vaccin laissez-les vivre et crever comme ils l'entendent ! 

Les 90% restant sont vaccinés oui ou m... ?

jeudi 16 décembre 2021

Jour de pluie à "S" avec Solveig

 

J'avais dans mes affaires un vieux disque dur de plus de dix ans qui prenait la poussière. Il provenait d'un ordinateur qui avait rendu l'âme subitement, le temps d'une collation : à mon retour, écran noir définitif malgré de multiples autant que vaines tentatives de restauration. 

Hier j'ai rendu visite à l'informaticien de mon quartier afin de lui demander s'il était possible de récupérer les images que j'espérais, en dépit du plantage, conservées dans le bloc de métal. Il vérifia d'abord que l'objet était encore fonctionnel. Il l'était. Pour 25 euros je repartis avec un petit boitier dans lequel j'insérais le disque et raccordais le tout à mon ordinateur. Et là miracle : je pus parcourir à nouveau des photos dont certaines assez mémorables. Une vraie mine qui sera aussi comme un album de famille pour ma descendance.

De ce trésor, j'ai extrait ce matin une petite vidéo prise avec l'un des tout premiers appareils photo numériques, un Samsung très élégant, fin et léger, mais qui ne pétait pas très loin niveau pixels. La qualité de l'image s'en ressent. Mais je la trouve amusante malgré tout. Je l'avais faite un jour de pluie à "S", et la musique que l'on entend, c'est "La chanson de Solveig" de Grieg. Le détail amusant c'est que la musique, par le frémissement de la toile d'araignée provoqué par quelque courant d'air, semble sortir du vieux poste sur la cheminée qui n'est pourtant qu'une coquille vide :


Où va la France ?

 Parlez-moi d'moi
Y a qu'ça qui m'intéresse
Parlez-moi d'moi
Y a qu'ça qui m'donne d'l'émoi


Ben on ne le sait toujours pas...

Deux heures d'autosatisfaction, de repentance feinte sur les "petites phrases", d'émotion surjouée (quel comédien...), rien de nouveau sous le soleil. Voilà pour le fond. 

Sur la forme, c'est quoi ces fauteuils hybrides horriblement laids ? Président a passé deux heures assis au bord du sien et l'on craignait de le voir chuter d'un instant à l'autre sur la moquette. On avait envie de lui glisser un coussin dans le dos et de lui dire "cool mec, tout va bien se passer".

Eh puis ce bleu-blanc-rouge partout... J'aime bien nos trois couleurs, ça va de soi, mais j'aime encore plus la sobriété. Ceci-dit à propos des trois couleurs, j'approuve la décision de président de leur avoir redonné ce bleu outre-mer, bleu-nuit, bien plus noble et seyant que ce bleu lavasse qu'avait choisi Giscard pour mettre en harmonie notre drapeau avec celui de l'Union-Européenne.

Finalement, c'est peut-être ce qu'il aura fait de mieux de tout son quinquennat...

mardi 14 décembre 2021

Only you


Apparemment c'est de l'histoire ancienne :

Aujourd'hui j'avais rendez-vous avec un vieil ami, marsouin comme moi dans les années 80, porte-de-Bagnolet. En prévision du resto, je suis allé me faire chatouiller le nez afin d'obtenir le bout de papier qui nous donne l'illusion de la vie d'avant. Bout de papier que bien évidemment jamais on nous demanda avant de passer commande. Vingt balles pour que dalle...

Pendant le déjeuner nous discutâmes de choses et d'autres qui ne vous regardent pas, mélange de souvenirs tropicaux et de nouvelles d'amis communs.

En sortant il avait un rendez-vous professionnel et moi, privilège des retraités, j'avais tout mon temps. Je décidais donc de rentrer chez moi à pied. J'sais pas si vous matez les aminches, mais porte-de-Bagnolet-porte-d'Orléans à pinces ça rigole pas ! J'ai fait ça au pas gymnastique, comme les marches que nous faisions durant nos classes, sur les hauteurs de Perpignan.

J'ai regagné la place Gambetta puis ai longé le père-Lachaise jusqu'au Bd de Ménilmontant. Là commence une rue très, très longue, en pente douce (ce qui est parfait pour la digestion) qui se finit Bd Beaumarchais : la rue du Chemin Vert. Il règne dans cette rue une atmosphère lugubre. C'est en grande partie dû au fait que les deux tiers des commerces y sont fermés (photo d'illustration). Quelles raisons pour une telle hécatombe ? La pandémie ? Certains avaient l'air si fragiles dès le départ que l'on se demande s'ils ont pu un jour dégager suffisamment de chiffre d'affaires ne serait-ce que pour payer le plat de pâtes du soir... Combien de drames derrière ces rideaux de fer baissés, combien de vies bousillées ? Comme euphémiseraient les communicants de la mairie de Paris, j'étais dans un quartier en mutation...

 

Sur le Beaumarchais j'ai pris à gauche jusqu'à la Bastoche. Là j'ai hésité entre traverser la Seine vers Austerlitz ou prendre à droite vers Saint-Paul. J'ai opté pour la deuxième solution, par la rue de Rivoli.

La rue de Rivoli... Quelle tristesse, quelle désolation ! Le chef-d'œuvre du massacre de Paris par sa Maire ! Et ce silence, ce silence... Si le bruit peut être une nuisance, à Paris il est aussi synonyme de vie. Là, c'était un silence de cimetière, à peine troublé par les insanités proférées par un cycliste bourré. Et puis, en cette veille de Noël, elle aurait dû être animée cette rue. Mais il n'y avait personne, les terrasses des cafés étaient désespérément vides, dégun au BHV. Et toujours ce silence mortuaire. Je crois que la rue de Rivoli, même avant la bagnole, même du temps des calèches, depuis sa création pour tout dire, n'a jamais été si silencieuse, si peu vivante. Si Anne Hidalgo devait être élue en avril prochain, Paris est l'épure effrayante de ce qu'elle ferait à la France.

J'ai passé la Seine et remonté la rue Saint-Jacques. Elle aussi est bien longue ! Et raide par-dessus le marché ! Je me suis arrêté, attristé, devant l'église Saint-Séverin dont l'état fait vraiment de la peine. Il semble que le patrimoine de la ville ne soit pas dans les priorités de la municipalité... Paris est endettée comme jamais, mais on se demande où est passé le pognon. 

Si j'avais la candidate socialiste en face de moi, je lui dirais que jamais personne n'avait autant martyrisé Paris avant elle.

Only you Madame...


Ramona, j'ai fait un rêve merveilleux




Ramona, j'ai fait un rêve merveilleux, 

Ramona, nous étions partis tous les deux... *

Il y a des amitiés dont il vaudrait mieux se passer. De celles qui sont des sortes de poison, des  protozoaires qui s'infiltrent dans vos vies, vos cerveaux, les manipulent, modifient vos comportements, vos jugements ; vous révèlent aussi. Pour le pire ou le meilleur, à condition d'éviter le pire. Rien est simple... Et l'art ou la poésie justifient-ils tous les moyens ?  Au point de décimer sa famille ?

S'il faut casser des œufs pour faire une omelette, Michel n'est pas prêt à franchir le pas.

J'ai revu avec beaucoup de plaisir ce film de Dominik Moll, avec Sergi López, Mathilde Seigner et Laurent Lucas, tous trois parfaits : " Harry un ami qui vous veut du bien". 

Du bon cinéma français.

*Thème musical du film. 

lundi 13 décembre 2021

Mamie meta

 

- Bonjour mamie !

- ... bonjour mon p'tit Julien...

- tu vas bien ? Je ne te dérange pas...

- non non... mais ce n'est pas demain que tu devais passer ?

- non. C'est aujourd'hui, comme d'habitude.

- ah....

- mais c'est peut-être l'heure de ta partie de dominos ?

- c'est nul les dominos ....

- de ta partie de scrabble ? 

- c'est nul le scrabble... Et puis pour cent consonnes, il n'y a que dix voyelles...

- oh pardon mamie ! Alors c'est l'heure du thé dansant ! Daniel 1 (ou Daniel 2 ?) doit t'attendre ?

- mon petit Julien j'en ai rien à f... de Daniel : il pue de la bouche et se pisse dessus quand la valse est trop longue... 

- ben alors quoi mamie ?

- j'attends mon casque. Mon casque. Ça c'est la vraie vie le casque. Encore mieux qu'avec la morphine ! Allez-va : reviens me voir dans un mois. Ou deux...

- bisous mamie...

- bisous.



samedi 11 décembre 2021

Réplique d'anthologie




Question d'un journaliste au pape Jean XXIII : - Combien de personnes travaillent au Vatican ? - Environ la moitié.

vendredi 10 décembre 2021

mercredi 8 décembre 2021

Sur l'pont du Nord

 

Plus personne sur la piste de danse. À partir de vendredi 10 décembre, et jusqu'au 6 janvier inclus, il sera interdit de danser dans les bars et les restaurants, selon un décret publié mercredi 8 décembre au Journal officiel. Cette période correspond à celle de la fermeture des discothèques annoncée lundi par le gouvernement

Les boîtes de nuit "ne peuvent accueillir du public jusqu'au 6 janvier inclus" à partir de vendredi 6 heures, selon le décret qui ajoute que "cette interdiction s'applique jusqu'à la même date aux activités de danse" des bars et restaurants.

SOURCE 

 

 

dimanche 5 décembre 2021

Paris-Kaboul



Mais qu'est-ce qui m'a pris bon sang... Comme si la météo n'était pas suffisamment déprimante. 

Prendre le RER "B" à Denfert-Rochereau, en sortir à gare du Nord est une expérience "enrichissante" en soi. C'est un peu comme si vous aviez pris un supersonique qui vous aurait déposé quinze minutes plus tard quelque part entre Kaboul et Bamako. Gare du Nord une voix dans les haut-parleurs annonçait "Paris Gare du Nord", comme de juste, et pourtant j'avais l'impression qu'elle mentait. J'ai rejoint Barbès. Un autre monde encore... Les prolos ont bien changé depuis Zola. Il n'y retrouverait plus son "Assommoir" et de "Nana" encore moins. Peut-être l'Assommoir est-il devenu cette boutique de mode pour jeunes filles rangées, voilées et bien cachées ? J'étais venu voir ici à quoi pouvait bien ressembler une manifestation "d'antifas". Mais d'antifas, il n'y avait point. Juste la faune habituelle qui s'interpelle dans une sorte de Provençal en plus rocailleux. Ils sont comme ça les antifas ; ils ne sont rien ni personne mais quand ils s'agrègent à un cortège faut qu'ils en fassent des tonnes, qu'ils se fassent remarquer...

À défaut de passer en revue les troupes en lutte contre le retour de la peste brune, je me suis engagé sous le métro aérien et j'ai marché, marché, dans une atmosphère aussi sinistre qu'une BD de Tardi, croisant parfois des revendeurs de cigarettes et même une pauvre vieille qui promenait sa solitude, seule représentante du beau sexe entraperçue dans ces parages.

J'aurais pu, j'aurais dû, me trouver à Villepinte plutôt qu'ici. Mais Villepinte c'est bien loin pour entendre un discours d'une heure dont j'ai l'impression de connaître chaque mot par cœur. Depuis le temps que je suis Zemmour, bien avant qu'il ne me dédicace "Petit frère", l'un de ses tout premiers romans, je crois que je peux anticiper ses phrases, ses  réponses aux journalistes comme ses discours.

Arrivé place de Stalingrad, que les craqueux semblent avoir désertée, j'ai bifurqué sur l'avenue Secrétan et remonté jusqu'au parc des Buttes-Chaumont. Là j'ai pris à gauche en longeant le parc, passant devant la mairie puis j'ai remonté la rue de Crimée. À mi-chemin environ, je me suis arrêté le cœur serré devant l'immeuble et j'ai pensé à "P". C'est avec lui que j'aurais aimé la faire cette balade. J'ai marché encore, suis passé devant le bar de L'Olympe, là où "Zeus m'appelle son petit frère*..."

C'en était assez pour aujourd'hui. Au métro "Buttes-Chaumont" j'ai dévalé l'interminable escalier : il était temps de rentrer chez moi.

*Rien à voir avec le roman de Zemmour.



samedi 4 décembre 2021

Un Sarkozy à jupons



 

Ils sont terribles ces LR. J'en viens à me dire qu'ils ne veulent surtout pas gagner les prochaines présidentielles. Par leurs votes, ils viennent de désigner leur candidat pour 2022 : un Sarkozy à jupons.

Remarquez qu'ils auraient pu tout aussi bien choisir le candidat à tablier... Mais allez savoir pourquoi, ce dernier s'est retrouvé juste avant la voiture-balai Juvin.

Ils sont comme ça les LR : cocus par définition. Ou définitivement crétins. Les deux étant assez compatibles et probables...

En 2016 je les avais aidés à ne pas se tromper. Pour une obole de deux euros, au premier et second tour, j'étais allé, comme près de cinq millions d'électeurs, faire barrage à Sarkozy. La démarche ne fut pas vaine, et l'on vit triompher au soir du second tour François Fillon. Le candidat de l'identité heureuse s'en retourna à Bordeaux pour une retraite bien méritée ; celui de l'ouverture à gauche fut renvoyé à son foyer de Neuilly. Quatre balles pour clarifier les choses à droite, sans même devoir prendre la carte du parti. L'occasion était trop belle. Hélas nous connaissons la suite : FF n'était pas le candidat de BFMTV, et il le paya au prix fort.

Cette année la primaire LR avait les allures et le protocole d'un club fermé : 30 euros pour voter et la carte d'adhérent en prime. Soit un peu moins de 150000 participants au bout du compte. La crème de ce parti très populaire...

Ce fut sans moi bien sûr.

Et c'est donc en toute conscience que les votants ont désigné le double féminin de Macron : Valérie Pécresse. 

Pendant quelques mois, jusqu'en avril, elle va hausser le ton, donner de la voix : plus à droite que moi tu meurs ! Ciotti a raison et nous aurons besoin de lui ! Mais si elle devait être élue, ce qu'à Dieu ne plaise, les tumultes débordants de la campagne passés, nous la verrions très vite regagner le lit calme et apaisé du centrisme douillet où toutes promesses sont vite oubliées. Tout doit changer pour etc...

Cependant une question demeure : les LR visiblement ont déjà leur candidat à l'Élysée. Pourquoi voudraient-ils en changer ?

mardi 30 novembre 2021

Le syndrome Fillon




Quand le microcosme médiatique a décidé qu'un candidat n'était pas le sien, il l'invite malgré tout pour préserver les apparences de la démocratie. 

Mais alors il lui parle de ses cravates, de ses costumes, de l'utilisation de sa réserve parlementaire, de ses hémorroïdes... 

C'est ce qui c'est passé ce soir sur le plateau de TF1.

Zemmour était venu là pour parler de sa candidature, de son programme. Gilles Bouleau, en bon petit soldat d'une chaîne qui roule pour le pouvoir en place (avec LCI et Routh les Griefs), a passé les dix minutes de l'interview a harceler son invité sur ses écrits passés, ses soit-disant dérapages à Marseille ou devant le Bataclan.

Zemmour était pris dans un guet-apens. Dans ce monde médiatique qu'il connaît pourtant très bien, il n'a pas su dire "stop" je ne suis pas là pour parler de ça. Je suis venu parler de la France aux Français !

Dix minutes devant un procureur... C'est vrai qu'il les connaît les procureurs ! Mais à un journaliste qui joue les procureurs il doit, la prochaine fois, savoir dès la première minute le remettre à sa place. 

lundi 29 novembre 2021

Madame Coffin



Madame Coffin est venue il y a quelques heures nous donner sa vision de la liberté d'expression. Elle est très limitée... Madame Coffin juge, avec d'autres, qu'Eric Zemmour doit être interdit d'antenne, de parole, que les journalistes qui couvrent complaisamment ses déplacements méritent les coups de casque qu'ils reçoivent... Ma... 

Madame Coffin... Madame Coffin... Dont le regard hypnotise, qui est comme une promesse de délices ambigus... 

Ce "Madame" me dérange quand même. Presque plus que ses propos : quand je la vois je me dis que c'est pour "elle" qu'a été inventé le pronom "iel".

Que je lui accorde volontiers. 

samedi 27 novembre 2021

Big one

 


Ah mes amis... je crois que cette fois-ci c'en est bien fini...

Nous pouvons les oublier les troisièmes, les quatrièmes doses. L'immunité tout ça...

La vérité c'est que nous allons tous crever, je ne vois pas d'autre issue...

Voici qu'un perturbateur s'invite dans la partie et qu'il n'a pas l'air de vouloir plaisanter. Certains l'ont déjà baptisé du nom de "Big One", ce cauchemar californien, qui peut-être était aussi jadis celui d'un chef indien sanguinaire allez savoir. Il a dans son carquois une provision de flèches empoisonnées qu'il destine à nos fragiles bronches. Nous ne pourrons pas lutter.

Son vrai nom, celui que lui ont donné les scientifiques qui l'ont découvert, c'est "Omicron". C'est plutôt mignon comme petit nom, mais ne nous y trompons pas : je crois qu'il est là, s'il le fallait, pour nous pourrir un peu plus la vie. 

Alors vite fait on ferme les frontières avec son pays d'origine (tiens...). Mais c'est déjà trop tard : le trouble-fête a été présentement repéré en Belgique, en Israël. Et nous savons depuis le début de cette tragédie que quand un cas est identifié quelque part, c'est qu'il s'est déjà répliqué à des milliers d'exemplaires un peu partout autour de lui. Il est comme ça, sans gêne. Il s'impose à nous sans autorisation préalable, sans passeport ni autres formalités, piétine notre art de vivre.  Lui et ses semblables commencent à nous faire chier !

À moins qu'il ne soit là qu'en ultime coup de semonce aux récalcitrants à la vaccination... 

Dites-moi que c'est un cauchemar. Un cauchemar collectif. Que demain nous allons nous réveiller dans le monde d'avant.

En attendant double ration de zinc pour moi demain...

vendredi 26 novembre 2021

Il n'y a pas d'autres solutions

 


 

À moins que de vouloir ad vitam æternam vivre sous perfusion de Pfizer ou du remède miracle de votre choix, il n'y a pas d'autres solutions (à mon humble avis) que de laisser circuler ce fichu virus. Plus vite nous le rencontrerons, plus vite nous apprendrons à le mâter. Et plus vite nous atteindrons cette fichue immunité collective. C'est cette certitude qu'avaient les Anglais au début de la pandémie, avant de rétropédaler sous je ne sais quelle pression internationale. C'est sensiblement la même attitude qu'ont adoptée les Suédois. Pourtant, accepter la circulation du virus n'est pas une position "politiquement correcte" car cela suppose d'accepter également des milliers de morts supplémentaires, d'engorger nos derniers hôpitaux pas encore rayés de la carte. Mais par qui ? Nous le savons très bien : des vieillards, des presque morts, des malades en bout de course. C'est beau, c'est grand, c'est généreux, mais en procédant de la sorte on recule aux calendes grecques notre immunité collective.

Un célèbre médecin, qui a son rond de serviette sur tous les plateaux télé depuis bientôt deux ans, disait l'autre jour à peu près cela :

- Si nous mettions sous cloche tous les bébés, les enfants des crèches et des maternelles, s'ils vivaient les premières années de leur vie dans un milieu stérilisé, ces mêmes enfants à l'âge adulte mourraient d'un simple rhume. Car tous ces enfants sont constamment au contact de multiples coronavirus, et c'est ainsi, dans leur plus jeune âge, qu'ils acquièrent une solide immunité.

Ce qui est vrai pour ces enfants, l'est aussi pour tout adulte en bonne santé qui a croisé ou croisera un jour le Covid 19. Ce même médecin d'ailleurs allait même jusqu'à affirmer qu'il était contre-productif de vacciner ceux qui avaient contracté la maladie, que leur immunité était de toute façon bien supérieure à celle apportée par n'importe lequel des vaccins connus.

En résumé la meilleure vaccination est encore à ce jour la contamination.

Mais quel politicien, quel gouvernement, est prêt à accepter ce risque ? Qui osera dire "vivons avec ce virus il finira bien par se lasser de nous ou nous finirons par l'oublier" ?

jeudi 25 novembre 2021

Logique absurde

Éloignez-vous les uns des autres 



En préambule à ce billet, je voudrais faire une remarque. On entend plus trop les transhumanistes depuis quelque temps. Un mauvais virus, un coronavirus, un rhume pour tout dire, leur a fait s'éloigner leur rêve d'immortalité. La promesse semble, du moins momentanément, oubliée, retardée pour une raison indépendante de leur volonté. C'est assez amusant à noter je trouve. Finalement la mort existe encore.

Dans les années 80 une catastrophe épidémique s'abattait sur le monde : le SIDA. 

Une catastrophe... Un coup de tonnerre dans un ciel bleu... 

Mais, très vite, nous comprîmes les gestes barrières qui allaient nous sauver la vie : il suffisait de ne plus partager sa seringue dans les toilettes publiques, de mettre une fine protection de latex quand on allait aux putes, de ne pas trop se faire enculer et, forts de ces précautions, on pouvait continuer à vivre normalement, sans QR code et autres passes-sanitaires qu'on osait encore imaginer. Prendre le train... 

C'est pourquoi ces années 80, qui clôturaient l'insouciance des années 60-70,ne furent pas si terribles à vivre. Le deuil se fit dans une transition douce, les terrasses des cafés nous restaient ouvertes, et c'était bien là l'essentiel. La vie était encore possible, la convivialité sauvegardée. On baisait un peu moins, ou avec la peur au ventre le lendemain d'une incartade et c'était tout. Ça restait gérable. Un peu triste, mais gérable.

Aujourd'hui c'est bien plus violent, bien plus agressif.  Ce que l'on nous propose, ce n'est rien moins que l'évitement de la vie. L'évitement du prochain. Une vie carcérale et contrôlée, avec l'assentiment semble-t-il de la majorité de la population. Papiere ! Plus de poignée de main amicale, plus de bisous. Plus de contact ou tu deviens "cas contact".

Mais où sommes-nous tombés ? Qu'avons-nous accepté ?

Les transhumanistes refusent la mort, et nous les suivons dans leur logique absurde. 

Au prix de notre vie.



lundi 22 novembre 2021

Luttons !



 On ne pourra pas dire que je ne fais rien pour lutter contre la pandémie.

Par mes achats judicieusement ciblés, je compte bien contribuer à terrasser le monstre (photo).

Mais pourquoi 99,9% ? Qui ou quoi se cache derrière ce 0,1 restant qui ose encore défier ce produit miracle ? 

Rare

 


 Rare (admirable précision...) et, on l'espère, bientôt désuet, suranné, voué à l'oubli...

(Photo cliquable pour plus de lisibilité)

SOURCE

dimanche 21 novembre 2021

Le virus de M. Cazeneuve

 


 Attention : je ne voudrais pas que l'on se méprenne sur le titre de ce billet : M. Cazeneuve n'a évidemment à aucun moment fabriqué dans son garage la saloperie contre laquelle on nous demande une troisième dose vaccinale et plus si nécessaire. Mais c'est bien lui quand même, au nom de la France, qui a offert à la Chine, ce triangle des Bermudes où disparaissent de grands patrons d'industrie, d'inoffensives joueuses de tennis, cet havre de libertés et de valeurs démocratiques, un laboratoire P4 clés en mains. Laboratoire d'où, plus personne n'en doute, est sortie une saloperie avec force de chauve-souris triturées, importées de très loin de Wuhan. 

Je ne mets pas de liens supplémentaires : c'est fastidieux et personne ne clique sur les liens. Les plus intéressés par la question, les moins paresseux, feront leurs recherches instructives. 

M. Cazeneuve a donc, un jour de 2017, coupé le ruban de ce qui allait devenir l'incubateur du Covid 19. Qu'on y songe : il n'aura fallu que deux ans pour mesurer son geste fatal...

C'était sans doute le prix à payer pour conserver notre place au marché aux esclaves, avoir des baskets clignotantes aux pieds et des jouets à Noël...

Mais à l'heure où l'on demande des comptes à un ancien président au procès des terroristes du Bataclan (ce qu'il fait piteusement), j'aimerais entendre, de la bouche de M. Cazeneuve, sa version des faits sur cette coopération donnant/perdant avec la Chine. Ça m'intéresserait... beaucoup... 

Pourquoi d'un laboratoire qui devait être coopératif la France se vit-elle très vite exclue ? Qu'allaient donc y fabriquer, comme le dit un prix Nobel Français injustement ignoré, les chercheurs bridés ?

Et pourquoi, depuis, tous ces spécialistes, tous les soirs, sur les plateaux-télé, m'incitant à me faire piquer pour me prémunir d'un virus qui, je le crois, pour beaucoup n'a rien d'inconnu puisqu'ils l'ont vu naître ?

Pour ma part, comme diraient les féministes, "mon corps m'appartient", et tant que vous ne m'aurez pas éclairé sur les raisons de nos malheurs, je préfère me tenir éloigné de vos solutions.

mardi 16 novembre 2021

Brigitte

 

Depuis le temps qu'elle m'en réclamait quelques pousses... 

- Je t'ai apporté des lilas de "S" ! 

- Ô merci ! Ce sont des blancs ?

- Oui. Je les ai prélevés à côté de chez Brigitte. Mais ils sentiront bon quand même...

Brigitte est un chiotte à "S" posé sur une structure de bois au-dessus d'un trou, habillé de tuiles romanes et caché derrière un bouquet de lilas. Nous l'utilisons encore beaucoup et, l'été, l'endroit est envahi de  grasses mouches bruyantes, vertes ou bleues.

Il faut dire que le confort à "S" est un peu sommaire, spartiate. Quand il y a quarante ans ma belle me fit découvrir ces lieux splendides, il n'y avait rien. Dans les années 70 mes beaux-parents avaient sauvé de l'écroulement total  cette ancienne magnanerie. Longtemps après que les travaux de sauvegarde furent finis, les cartes d'état-major de la région continuaient d'indiquer "S" avec la mention "ruines" en italiques accolée. De fait, il restait beaucoup à faire.

- Mais ils faisaient comment tes parents quand ils venaient ici ?

- Mon père avait creusé un trou, là, derrière les lilas et avait posé quelques planches dessus.

Le trou s'était bouché et des planches, il ne restait que quelques débris pourris.

- Bon... et on fait comment maintenant ?

Avec un sens de l'a-propos, elle me répondit " tu te dém....". 

Et nous partions tous les matins, dans des directions opposées, avec notre rouleau de pq à la main... Au bout de quelques jours, quand nous commencions à sentir un peu fort, nous descendions nous asperger d'eau claire au ruisseau qui est en contrebas de la maison, car d'eau courante nous en étions également dépourvus. Mais en secret (quel secret...) je conservais l'idée de réhabiliter les chiottes de mon beau-père.

Un jour que je revenais de faire mes courses, je m'arrêtais au village et pénétrais dans le café de M. B. M. B. était un jovial colosse, passionné de chasse, qui devait être emporté par le crabe quelques années plus tard. Pour l'heure j'étais son seul client. Je lui commandais un pastis et il mit deux verres sur le comptoir :

- Je vous accompagne si vous le voulez bien.

Et nous entamâmes une conversation de bric et de broc, faite de ces futilités que l'on se dit entre deux presque inconnus. À un moment, à brûle-pourpoint, je lui demandais s'il ne connaissait personne qui aurait un chiotte à vendre.

- Ah on peut dire que vous tombez bien vous ! J'en ai un justement, moi, de chiotte ! Vous voulez le voir ?

Eh comment que je voulais...

Il m'entraina dans la cour derrière son établissement. Là, à côté d'un réduit à outils, il y avait un magnifique trône de porcelaine immaculée. Je me laissais aller à la contemplation de l'objet*. En fait de contemplation, je me demandais surtout comment j'allai bien pouvoir m'y prendre pour briser le siphon sans trop de dégâts, afin de créer une prise directe avec mon trou. Mais M. B. se trompa sur mon attitude qu'il prit pour de l'hésitation :   

- Je vois que vous n'arrivez pas à vous décider. Mais vous savez ce ne sont pas n'importe quels chiottes !

- Ah bon ? Et qu'ont-ils de si particulier ?

- Eh bien avant que je me décide à les remplacer, ils étaient dans mon café. Un jour, Brigitte Bardot est passée dans notre vallée. Elle a pris un verre ici et puis... et puis elle a demandé les toilettes. Voilà ...

- Oh mais dites-moi ça change tout ! Si BB a fait l'honneur de poser son adorable fessier sur ces chiottes je les prends sans plus me poser de question !

Je rapportais mon trésor derrière le comptoir. Sans même me demander mon avis M. B. nous resservit deux pastis. La scène eut paru cocasse à un visiteur : deux hommes accoudés de part et d'autre du comptoir dont l'un avait pour voisin immédiat un magnifique chiotte.

Il ne me demanda pas d'argent, trop content sans doute de l'avoir débarrassé d'un encombrant promit à la déchetterie. Mais, au moment de payer mes consommations, je laissais malgré tout un Debussy sur le comptoir.

Brigitte valait bien ça...

 *Ben quoi ? À Beaubourg on contemple bien des urinoirs !






vendredi 12 novembre 2021

Verser une larme

 

Il a versé une larme, président, à l'occasion de l'inhumation d'Hubert Germain au mont Valérien. C'est qu'il est sensible cet homme-là, une petite chose fragile. Mais ces larmes étaient-elles réellement dues à l'émotion ? N'était-ce pas plutôt les symptômes d'une mauvaise crève qu'il semble traîner depuis quelques jours et lui donnent cette voix étrange ? Des larmes à coronavirus en quelque sorte...

N'empêche qu'il doit commencer à en avoir marre de tous ces hommages, de ces sonneries aux morts, de ces roulements de tambour lugubres, ces cercueils recouverts de bleu-blanc-rouge, ces Marseillaises et autres chants des Partisans... La cour des Invalides, le soldat inconnu, le mont Valérien, demain le Panthéon... C'est un agenda de croquemort ! Eh puis rendre hommage à un résistant qui lutta avec quelques autres contre l'invasion allemande, lui qui résiste si peu aux invasions actuelles...

Heureusement, c'était le dernier. L'année prochaine le 11 novembre pourra redevenir ce pour quoi il a été institué : le jour du souvenir de la Grande guerre, la mémoire de ceux de 14.
 

jeudi 4 novembre 2021

mardi 2 novembre 2021

On nous a vus à Noyers

 


La clarine, petite cloche qui annonce que la vente des truffes va commencer, n'avait pas encore sonné quand nous arrivâmes fiston et moi ce matin-là à Noyers. Sur la place l'effervescence était à son comble pour la reprise de cette activité longtemps interrompue pour cause de sécheresse ou de Covid.

Noyers, joyau médiéval comme l'annoncent les dépliants touristiques, est une carte postale de la France rurale chic et bourgeoise. Une France pas encore remplacée. Beaucoup de Parisiens aisés y ont aussi leur résidence secondaire. Fuyant leur 16ᵉ ou leur 7ᵉ, ils viennent ici le week-end se retrouver dans une mixité sociale très relative : on ne croise pas beaucoup de diversité dans les rues de Noyers... 

C'était jour de marché et les meilleurs produits de Bourgogne s'offraient au désir des nombreux passants. En dépit de l'heure très matinale, j'avais envie de goûter à tout. Finalement nous optâmes pour quelques mètres de boudin qui venaient tout juste de sortir de leur eau de cuisson. À tomber par terre le boudin... Je l'aurais bien arrosé d'un de ces fameux "Bourgogne blanc" mais le devoir me commandait de rester raisonnable : j'avais encore 200 km à faire pour regagner Paris.



 Lestés de nos emplettes, nous avons continué notre visite du village, décidément très beau : aucune fausse note nulle part, aucune tâche venant gâcher l'ensemble. Stéphane Bern (mais il connaît sûrement) serait charmé. 

C'est à regret qu'il nous a fallu partir, rêvant de quelque achat immobilier, de devenir, nous aussi, bon-chic-bon-genre et bien nourris.









lundi 1 novembre 2021

On m'a vu à Vézelay

 



 

À Vézelay fiston et moi y sommes arrivés entre chien et loup. À peine avions-nous commencé à gravir la roide côte qui monte à la basilique, que notre regard fut attiré par un caviste qui proposait une dégustation des vins du cru. Sainte Madeleine pouvait bien attendre un peu... Pour nous faire pardonner nous jetâmes notre dévolu sur une cuvée... Sainte Madeleine et reprîmes notre ascension. La nuit tombait franchement quand nous arrivâmes sur le parvis. Alors que je prenais une photo aux résultats incertains pour cause de lumière insuffisante, j'entendis une voix m'appeler par mon petit nom. Il m'arrivait cette chose improbable que déjà j'avais vécue deux ou trois fois, à Saint-Pierre des Corps où j'attendais une correspondance qui se faisait attendre, à Privas où ma belle et moi parcourions les ruelles, une autre dont le souvenir s'est évanoui, que je ne saurais plus situer ni dater : je venais de croiser le chemin de l'un de mes anciens collègues de travail. Après avoir pris de ses nouvelles, qui n'étaient guère flamboyantes, j'entrais dans la basilique où trois scouts fort bien charpentés venaient de me précéder. 


 



C'est bien beau Vézelay...

C'est bien beau la France... 

C'est vrai qu'ils sont jolis tous ces petits villages...

Tout comme Noyers qui fera l'objet d'un prochain billet...

Mais, toujours, cette sensation de visiter un musée...