Apparemment c'est de l'histoire ancienne :
Aujourd'hui j'avais rendez-vous avec un vieil ami, marsouin comme moi dans les années 80, porte-de-Bagnolet. En prévision du resto, je suis allé me faire chatouiller le nez afin d'obtenir le bout de papier qui nous donne l'illusion de la vie d'avant. Bout de papier que bien évidemment jamais on nous demanda avant de passer commande. Vingt balles pour que dalle...
Pendant le déjeuner nous discutâmes de choses et d'autres qui ne vous regardent pas, mélange de souvenirs tropicaux et de nouvelles d'amis communs.
En sortant il avait un rendez-vous professionnel et moi, privilège des retraités, j'avais tout mon temps. Je décidais donc de rentrer chez moi à pied. J'sais pas si vous matez les aminches, mais porte-de-Bagnolet-porte-d'Orléans à pinces ça rigole pas ! J'ai fait ça au pas gymnastique, comme les marches que nous faisions durant nos classes, sur les hauteurs de Perpignan.
J'ai regagné la place Gambetta puis ai longé le père-Lachaise jusqu'au Bd de Ménilmontant. Là commence une rue très, très longue, en pente douce (ce qui est parfait pour la digestion) qui se finit Bd Beaumarchais : la rue du Chemin Vert. Il règne dans cette rue une atmosphère lugubre. C'est en grande partie dû au fait que les deux tiers des commerces y sont fermés (photo d'illustration). Quelles raisons pour une telle hécatombe ? La pandémie ? Certains avaient l'air si fragiles dès le départ que l'on se demande s'ils ont pu un jour dégager suffisamment de chiffre d'affaires ne serait-ce que pour payer le plat de pâtes du soir... Combien de drames derrière ces rideaux de fer baissés, combien de vies bousillées ? Comme euphémiseraient les communicants de la mairie de Paris, j'étais dans un quartier en mutation...
Sur le Beaumarchais j'ai pris à gauche jusqu'à la Bastoche. Là j'ai hésité entre traverser la Seine vers Austerlitz ou prendre à droite vers Saint-Paul. J'ai opté pour la deuxième solution, par la rue de Rivoli.
La rue de Rivoli... Quelle tristesse, quelle désolation ! Le chef-d'œuvre du massacre de Paris par sa Maire ! Et ce silence, ce silence... Si le bruit peut être une nuisance, à Paris il est aussi synonyme de vie. Là, c'était un silence de cimetière, à peine troublé par les insanités proférées par un cycliste bourré. Et puis, en cette veille de Noël, elle aurait dû être animée cette rue. Mais il n'y avait personne, les terrasses des cafés étaient désespérément vides, dégun au BHV. Et toujours ce silence mortuaire. Je crois que la rue de Rivoli, même avant la bagnole, même du temps des calèches, depuis sa création pour tout dire, n'a jamais été si silencieuse, si peu vivante. Si Anne Hidalgo devait être élue en avril prochain, Paris est l'épure effrayante de ce qu'elle ferait à la France.
J'ai passé la Seine et remonté la rue Saint-Jacques. Elle aussi est bien longue ! Et raide par-dessus le marché ! Je me suis arrêté, attristé, devant l'église Saint-Séverin dont l'état fait vraiment de la peine. Il semble que le patrimoine de la ville ne soit pas dans les priorités de la municipalité... Paris est endettée comme jamais, mais on se demande où est passé le pognon.
Si j'avais la candidate socialiste en face de moi, je lui dirais que jamais personne n'avait autant martyrisé Paris avant elle.
Only you Madame...
"Only you Madame."
RépondreSupprimerC'est pas une dame c'est une (très) vulgaire radasse!
Oui mais moi j'essaie de rester poli.
SupprimerParfois ça me coûte...
Dites, votre rue sinistrée, là : vous auriez pu AU MOINS nous dire son nom !
RépondreSupprimerAh oui pardon : la rue du Chemin Vert.
SupprimerMais il l'a dit dansle texte ! Et comme il a oublié, il s'excuse !!
SupprimerArf... Non:
SupprimerLe texte c'est un rajout après coup suite au commentaire de DG.
Only you and you alone...
RépondreSupprimerComme vous dites...
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