dimanche 26 décembre 2021

La chanson du dimanche

Renouons avec une vieille tradition de blog tombée en désuétude : la chanson du dimanche.

Aujourd'hui "Si tu t'en vas" de Léo Ferré, 1960 :

 

jeudi 23 décembre 2021

Nous, le virus et la mort


Alpha, beta, omicron, auront eu le mérite de nous confronter à une chose à laquelle nous ne voulions plus croire : la mort. 

Et c'est vrai qu'ils nous ont bien terrorisé ces petits salopards. Au début du moins. 

Les fanfarons que nous étions, aux projets prométhéens, ont dû rabattre leur caquet, revenir sur terre. Adieu éternelle jeunesse, insouciance centenaire ! 

En deux ans à peine, quelques lettres d'une langue morte, nous ont ramenés à cette évidence oubliée : nous aussi sommes mortels. 

Nous avons réappris, si nous l'avions oublié, parfois même de très près, que la vie et la mort sont les deux faces d'une même médaille. 

Du coup nous n'avons plus peur. 

Merci à vous alpha et beta ! Et fuck yourself omicrone ! 


mardi 21 décembre 2021

Omicrone

 Si au moins ils pouvaient nous le présenter sous son vrai nom : omicron. 

T'as de beaux yeux tu sais...



Revu il y a peu (c'était dimanche) "Quai des brumes", de Marcel Carné. Oui c'est un chef-d'œuvre, et le mot n'est pas usurpé.

"Quai des brumes" ou l'histoire de trois solitudes, qui pour un trop bref instant, vont croire à la possibilité du bonheur.

La solitude d'un chien errant (quel comédien celui-là...), celle d'un homme et d'une femme, échoués dans un Havre d'avant sa destruction (nous sommes en 1938).

Mais bien sûr il y a aussi dans ce film, cette réplique célébrissime autant qu'admirable, si remplie de tendresse, de délicatesse et de civilité, que ne peut plus comprendre et prononcer une certaine jeunesse d'aujourd'hui, elle qui ne veut voir dans la femme qu'un objet de consommation courante, ces mots si simples pourtant, qui foudroient plus sûrement le cœur d'une belle que tous les "t'es bonne, c'est quoi ton 06" :

T'as de beaux yeux tu sais... 

jeudi 16 décembre 2021

Jour de pluie à "S" avec Solveig

 

J'avais dans mes affaires un vieux disque dur de plus de dix ans qui prenait la poussière. Il provenait d'un ordinateur qui avait rendu l'âme subitement, le temps d'une collation : à mon retour, écran noir définitif malgré de multiples autant que vaines tentatives de restauration. 

Hier j'ai rendu visite à l'informaticien de mon quartier afin de lui demander s'il était possible de récupérer les images que j'espérais, en dépit du plantage, conservées dans le bloc de métal. Il vérifia d'abord que l'objet était encore fonctionnel. Il l'était. Pour 25 euros je repartis avec un petit boitier dans lequel j'insérais le disque et raccordais le tout à mon ordinateur. Et là miracle : je pus parcourir à nouveau des photos dont certaines assez mémorables. Une vraie mine qui sera aussi comme un album de famille pour ma descendance.

De ce trésor, j'ai extrait ce matin une petite vidéo prise avec l'un des tout premiers appareils photo numériques, un Samsung très élégant, fin et léger, mais qui ne pétait pas très loin niveau pixels. La qualité de l'image s'en ressent. Mais je la trouve amusante malgré tout. Je l'avais faite un jour de pluie à "S", et la musique que l'on entend, c'est "La chanson de Solveig" de Grieg. Le détail amusant c'est que la musique, par le frémissement de la toile d'araignée provoqué par quelque courant d'air, semble sortir du vieux poste sur la cheminée qui n'est pourtant qu'une coquille vide :


mardi 14 décembre 2021

Only you


Apparemment c'est de l'histoire ancienne :

Aujourd'hui j'avais rendez-vous avec un vieil ami, marsouin comme moi dans les années 80, porte-de-Bagnolet. En prévision du resto, je suis allé me faire chatouiller le nez afin d'obtenir le bout de papier qui nous donne l'illusion de la vie d'avant. Bout de papier que bien évidemment jamais on nous demanda avant de passer commande. Vingt balles pour que dalle...

Pendant le déjeuner nous discutâmes de choses et d'autres qui ne vous regardent pas, mélange de souvenirs tropicaux et de nouvelles d'amis communs.

En sortant il avait un rendez-vous professionnel et moi, privilège des retraités, j'avais tout mon temps. Je décidais donc de rentrer chez moi à pied. J'sais pas si vous matez les aminches, mais porte-de-Bagnolet-porte-d'Orléans à pinces ça rigole pas ! J'ai fait ça au pas gymnastique, comme les marches que nous faisions durant nos classes, sur les hauteurs de Perpignan.

J'ai regagné la place Gambetta puis ai longé le père-Lachaise jusqu'au Bd de Ménilmontant. Là commence une rue très, très longue, en pente douce (ce qui est parfait pour la digestion) qui se finit Bd Beaumarchais : la rue du Chemin Vert. Il règne dans cette rue une atmosphère lugubre. C'est en grande partie dû au fait que les deux tiers des commerces y sont fermés (photo d'illustration). Quelles raisons pour une telle hécatombe ? La pandémie ? Certains avaient l'air si fragiles dès le départ que l'on se demande s'ils ont pu un jour dégager suffisamment de chiffre d'affaires ne serait-ce que pour payer le plat de pâtes du soir... Combien de drames derrière ces rideaux de fer baissés, combien de vies bousillées ? Comme euphémiseraient les communicants de la mairie de Paris, j'étais dans un quartier en mutation...

 

Sur le Beaumarchais j'ai pris à gauche jusqu'à la Bastoche. Là j'ai hésité entre traverser la Seine vers Austerlitz ou prendre à droite vers Saint-Paul. J'ai opté pour la deuxième solution, par la rue de Rivoli.

La rue de Rivoli... Quelle tristesse, quelle désolation ! Le chef-d'œuvre du massacre de Paris par sa Maire ! Et ce silence, ce silence... Si le bruit peut être une nuisance, à Paris il est aussi synonyme de vie. Là, c'était un silence de cimetière, à peine troublé par les insanités proférées par un cycliste bourré. Et puis, en cette veille de Noël, elle aurait dû être animée cette rue. Mais il n'y avait personne, les terrasses des cafés étaient désespérément vides, dégun au BHV. Et toujours ce silence mortuaire. Je crois que la rue de Rivoli, même avant la bagnole, même du temps des calèches, depuis sa création pour tout dire, n'a jamais été si silencieuse, si peu vivante. Si Anne Hidalgo devait être élue en avril prochain, Paris est l'épure effrayante de ce qu'elle ferait à la France.

J'ai passé la Seine et remonté la rue Saint-Jacques. Elle aussi est bien longue ! Et raide par-dessus le marché ! Je me suis arrêté, attristé, devant l'église Saint-Séverin dont l'état fait vraiment de la peine. Il semble que le patrimoine de la ville ne soit pas dans les priorités de la municipalité... Paris est endettée comme jamais, mais on se demande où est passé le pognon. 

Si j'avais la candidate socialiste en face de moi, je lui dirais que jamais personne n'avait autant martyrisé Paris avant elle.

Only you Madame...


Ramona, j'ai fait un rêve merveilleux




Ramona, j'ai fait un rêve merveilleux, 

Ramona, nous étions partis tous les deux... *

Il y a des amitiés dont il vaudrait mieux se passer. De celles qui sont des sortes de poison, des  protozoaires qui s'infiltrent dans vos vies, vos cerveaux, les manipulent, modifient vos comportements, vos jugements ; vous révèlent aussi. Pour le pire ou le meilleur, à condition d'éviter le pire. Rien est simple... Et l'art ou la poésie justifient-ils tous les moyens ?  Au point de décimer sa famille ?

S'il faut casser des œufs pour faire une omelette, Michel n'est pas prêt à franchir le pas.

J'ai revu avec beaucoup de plaisir ce film de Dominik Moll, avec Sergi López, Mathilde Seigner et Laurent Lucas, tous trois parfaits : " Harry un ami qui vous veut du bien". 

Du bon cinéma français.

*Thème musical du film. 

lundi 13 décembre 2021

Mamie meta

 

- Bonjour mamie !

- ... bonjour mon p'tit Julien...

- tu vas bien ? Je ne te dérange pas...

- non non... mais ce n'est pas demain que tu devais passer ?

- non. C'est aujourd'hui, comme d'habitude.

- ah....

- mais c'est peut-être l'heure de ta partie de dominos ?

- c'est nul les dominos ....

- de ta partie de scrabble ? 

- c'est nul le scrabble... Et puis pour cent consonnes, il n'y a que dix voyelles...

- oh pardon mamie ! Alors c'est l'heure du thé dansant ! Daniel 1 (ou Daniel 2 ?) doit t'attendre ?

- mon petit Julien j'en ai rien à f... de Daniel : il pue de la bouche et se pisse dessus quand la valse est trop longue... 

- ben alors quoi mamie ?

- j'attends mon casque. Mon casque. Ça c'est la vraie vie le casque. Encore mieux qu'avec la morphine ! Allez-va : reviens me voir dans un mois. Ou deux...

- bisous mamie...

- bisous.



samedi 11 décembre 2021

Réplique d'anthologie




Question d'un journaliste au pape Jean XXIII : - Combien de personnes travaillent au Vatican ? - Environ la moitié.

vendredi 10 décembre 2021

mercredi 8 décembre 2021

Sur l'pont du Nord

 

Plus personne sur la piste de danse. À partir de vendredi 10 décembre, et jusqu'au 6 janvier inclus, il sera interdit de danser dans les bars et les restaurants, selon un décret publié mercredi 8 décembre au Journal officiel. Cette période correspond à celle de la fermeture des discothèques annoncée lundi par le gouvernement

Les boîtes de nuit "ne peuvent accueillir du public jusqu'au 6 janvier inclus" à partir de vendredi 6 heures, selon le décret qui ajoute que "cette interdiction s'applique jusqu'à la même date aux activités de danse" des bars et restaurants.

SOURCE