De nouveau à "S".
L'épisode cévenol est passé au loin, épargnant les chères collines, apportant juste ce qu'il manquait d'eau pour faire murmurer de nouveau les ruisseaux. Tout est calme et serein. Pas même un coup de fusil, un aboiement de chien : la race des chasseurs semble avoir subitement cessé d'exister. Et mon traditionnel cuissot de sanglier alors ?
Je lis, je relis sur la terrasse ensoleillée "Le Siècle des Lumières", d'Alejo Carpentier. Eh oui Esteban, c'est aussi ça la révolution, le siècle des Lumières : Un siècle radical, une époque tranchante...
C'est un livre surchargé, baroque, sublime comme une cathédrale de La Havane. Il faudrait pour chaque page, chaque nom propre ou nom commun, un dictionnaire à portée de la main. Mais quoi ! on ne va pas reprocher à un écrivain de nous enseigner un peu de vocabulaire ! De nous enrichir !
Il fraîchit.
Le soleil court vite en cette saison et se rapproche déjà de l'horizon. Dans quelques minutes il va passer la colline, et je n'ai pas encore monté le bois pour le feu de ce soir.