mercredi 24 mai 2023

Pauvres vaches...



La Cour des Comptes (mais on pourrait abréger son intitulé), qui n'avait sans doute rien de mieux à faire, vient de nous pondre un rapport dans lequel elle préconise de réduire le cheptel bovin français, et ce afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre que produiraient ces braves bestioles, mettant en péril la planète au moment de leur digestion, à l'ombre des pommiers normands. Au passage elle me demande de réduire ma consommation de barbaque, crue ou en civet, ce qui, en ce qui me concerne, signifierait de passer de 5 kilos par semaine à.... 500g...

Passons...

Mais je veux demander à ces incapables, outre qu'ils mettraient en danger toute une filière si d'aventure on venait à les suivre, qui pollue le plus ?

Ça ? 

Voir ICI.

Ça ? 

SUR LE SUJET

Ou ça ? 


La Cour des Comptes vient de rejoindre la cohorte déjà longue de ceux qui nous prennent pour des cons. 

dimanche 21 mai 2023

L'intelligence des mains, et leurs limites





Moi qui suis à "S" depuis quelques temps déjà, je regarde et me souviens de tous ces moments où j'ai mouillé la chemise, piquant là des joints de pierres, en remontant ici ; cette porte toute déglinguée qu'il m'a fallu refaire, et que je tiens encore pour mon chef-d'œuvre. J'ai passé plusieurs soirées à cogiter la chose, prenant des notes, révisant les étapes plusieurs fois. Et je me suis lancé. Ça m'a pris deux grosses journées, j'habitais la maison ouverte à qui le voulait, on aurait pu me trucider pendant la nuit sans aucun problème : ma porte était en soins intensifs au clair de lune. Le jour de sa réinstallation j'ai dû me rendre à l'évidence : j'avais fait du solide, mais aussi du beaucoup plus lourd. Seul, il m'était impossible de la remettre sur ses gonds. J'ai appelé mon voisin.

Il regardait ma porte, étendue sur les tréteaux. 

- mais tu es sûr qu'elle... 

- écoute, tout va très bien se passer. J'ai juste besoin de tes bras, dans dix minutes c'est fini. 

- t'es bien sûr de toi ! Je suis vieux tu sais ! Je ne pourrais pas la soulever 36 fois ! 

- nous allons faire comme ça. 

Elle a glissé dans ses gonds, je l'ai faite pivoter pour voir. Il n'y avait pas un millimètre à reprendre. Sans un grincement, dans une rotation douce et mate, elle retrouvait sa fonction initiale : ouvert /fermé. 

Il n'y a rien de plus gratifiant que le travail des mains (les guitaristes ou les pianistes en savent quelque-chose...) .

Moi, quand je remontais des pierres, je n'y étais pour personne, concentré sur mes verticales, mes horizontales, le choix du bon cailloux que j'allais placer là, qui voisinerait avec cet autre, peut-être pour mille ans, la "colle" qu'il ne fallait pas laisser se dessécher dans la gamate. 

Et le soir, béat, je regardais mon mur jusqu'à l'épuisement... 

De tous ces travaux, indispensables dans une maison de campagne, il en est un des plus rebutant, des plus pénibles : le debroussaillage. Certes, là encore, quand après des heures passées avec le bruit de la bécane, le dos éreinté, des acouphènes plein la tête, mille impacts de projections sur les guiboles, tu regardes ces mètres carrés rendus à la civilisation, t'es plutôt content de toi... 

Mais les ronces... Les ronces... 

À moins de défoncer le terrain à la pioche, le retourner sur un mètre de profondeur, l'arroser d'hectolitres de glyphosate, et encore, et encore !... elles ricanent les ronces...

- Vous savez quoi ? 

- Non, dis-nous 

- il paraît que le parigot est parti. 

- Non... Encore ?

- oui... On l'aurait vu prendre l'autocar pour Montélimar, avec sa petite valise à roulettes. Le train pour Paris de 17h47, avec un changement de 30 minutes à Lyon-Perrache...

- 30 minutes !!! Ah le con !

Sont assez moqueuses les ronces...

Et que, mine de rien, trois fois rien, je te refasse vite fait bien fait un petit bourgeon...

À la fin ce sont toujours les ronces qui gagnent. 

vendredi 19 mai 2023

Le fascisme est de retour




Tremblez braves gens, le fascisme et ses heures les plus sombres sont de retour. Même Julien Dray s'en inquiète. Rendez-vous compte : en l'espace de quelques jours, des factieux ont cru bon de rendre hommage à une héroïne nationale, pucelle de surcroît ; d'autres, une petite cinquantaine, à Annecy, se sont imaginé d'organiser une retraite aux flambeaux avec des drapeaux français. La honte... 

Et que chantaient-ils en plus ? 

DES CHANTS SCOUTS

La bête immonde est de retour... 

 On compte les vitrines brisées... 



 

Indispensable


Des fous, des suicidaires, à l'origine du wokisme :

INDISPENSABLE ET BRILLANTISSIME

mardi 16 mai 2023

4390, Google Maps




4390...

Ce n'est pas le montant de ma retraite, j'aimerais bien... 

Non... 

C'est ma nouvelle adresse, à "S". À compléter avec une autre suite de chiffres, le code postal. Accessoirement on peut y associer le nom du bled le plus proche, mais Google Maps s'en fout, n'en a pas besoin. Le nom donné par nos ancêtres à des ruisseaux, des maisons, leur histoire, le facteur, les pompiers, les flics, mes voisins, ne les connaissent plus :

J'habite 4390, Google Maps. 

Poste restante. 

L'imposture




L'imposture se révèle dans le choix des mots, et dans le projet macronien de réindustrialisation de la France, cet anglicisme, "Choose France".

Après avoir vendu des "fleurons" bien français, Alstom, Essilor, Lafarge, Alcatem, ce gouvernement invite les investisseurs étrangers à Versailles pour leur dire qu'ils trouveront chez nous un climat favorable pour y faire leurs petites affaires. Prenez les subventions, les aides à l'installation, les hectares offerts, et partez quand vous voulez, on ne vous en tiendra pas rigueur, l'état assurera les plans "sociaux", la dépollution des sites abandonnés. On a connu ça par le passé...

Imposture, mensonge... 

Un véritable plan de réindustrialisation doit selon moi passer par un patriotisme économique, des industries françaises, en France, la relocalisation de celles qui ont laissé sur le carreau des millions de travailleurs. le reste n'est qu'enfumage, prédations prévisibles en bandes organisées.

Mais qu'attendre d'un imposteur... 

lundi 15 mai 2023

Dommages collatéraux




Cela fait deux ans maintenant que "P" est parti, et ce n'est pas mentir que de dire qu'il ne se passe pas une journée sans que je n'aie une pensée pour lui. Encore plus ici, à "S". Pas plus tard que tout à l'heure, en allant pisser au pied du laurier rose, j'ai frôlé un incident qui m'a ramené à lui.

C'était un soir de printemps comme aujourd'hui. Nous avions passé la soirée à boire et à écouter du Rock n'roll. Je m'étais couché sur les coups des trois heures. Lui, l'homme de tous les excès, était resté avec "l'ami cubi", ses angoisses et ses plaies de l'âme.

Au matin je me suis levé, quand lui ne s'était pas couché. Il tirait sur son cigarillos, écoutant les Doors en sourdine, par respect pour ceux qui dormaient encore. 

- ça va mon "P"?, que je lui dis en posant ma main sur son épaule. 

- ouais, ouais... 

J'allais continuer mon chemin quand quelque chose m'arrête. 

- dis-moi "P", c'est pas pour dire mais...

- mais quoi ? 

- ben tu sens la merde... Un peu... 

- j'ai eu un accident cette nuit, je me suis chié dessus, pas eu le temps d'aller chez Brigitte... 

Il avait descendu "l'ami cubi", avec les dommages collatéraux qui s'ensuivent... 

- mais... T'as fait comment ? 

- ben j'ai pris le saladier et j'ai foutu le tout à la poubelle... 

- t'aurais pu laver le saladier quand même ! 

- oh tu ne vas pas nous faire chier pour un saladier en Pyrex merde ! Je t'en ramènerai quinze la prochaine fois s'il n' y a que ça pour faire ton bonheur ! 

Fallait pas le titiller... Il était encore dans les effluves de ses libations... 

- bon d'accord. Mais au moins va te rincer l'cul ! Ça va croûter... 

- oui ben j'irais plus tard ! Quand il fera un peu plus chaud dans ta cambuse ! Non parce que c'est pas pour dire mais on se les caille chez toi ! Un clodo sur la place Rouge il a moins froid ! 

Il me manque... J'aimerais qu'il soit encore là, à remplir des saladiers de merde...